Eda Rivas
Eda Adriana Rivas Franchini, née le à Lima, est une avocate et femme politique péruvienne.
Ministre des Affaires étrangères | |
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Rafael Roncagliolo (en) Gonzalo Gutiérrez Reinel (en) | |
Ministre de la Justice et des Droits de l'Homme | |
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Daniel Figallo (d) |
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Distinction |
Elle est ministre de la Justice et des Droits de l'homme de 2012 à 2013, puis ministre des Relations étrangères de 2013 à 2014, sous la présidence de Ollanta Humala[1] - [2]. Elle est ensuite ambassadrice du Pérou en Italie et représentante permanente auprès de la FAO et de diverses instances internationales, jusqu'en 2016.
Biographie
Jeunesse et formation
Eda Rivas naît à Lima le . Elle est diplômée en droit de l'Université pontificale catholique du Pérou. Elle complète sa formation par une spécialisation de troisième cycle en gestion des services publics à l'Université de Castilla-La Mancha en Espagne, et elle obtient également une spécialisation de troisième cycle en réglementation des infrastructures de la fonction publique de l'Université de Las Palmas de Gran Canaria.
Rivas est mariĂ©e au juriste Diego GarcĂa-Sayán Larrabure, ancien prĂ©sident et actuel juge de la Cour interamĂ©ricaine des droits de l'homme, avec qui elle a trois enfants : Enrique Diego (nĂ© en 1979), Gonzalo Alonso (nĂ© en 1981) et Rodrigo Aurelio (nĂ© en 1983).
Conseil juridique, enseignement
Eda Rivas commence sa carrière comme conseillère juridique dans diverses entités publiques, telles que l'ENAPU, OSITRAN et COPRI, ainsi que conseillère auprès du cabinet du Premier ministre du Pérou et du ministère des Relations étrangères de 2000 à 2001[3].
Dans le secteur privé, elle est consultante dans divers domaines, notamment liés à la compétitivité des entreprises, la bonne gouvernance d'entreprise, la responsabilité sociale des entreprises et d'autres domaines connexes. Dans le domaine de l'enseignement universitaire, elle est professeur de droit administratif à la Pontificia Universidad Católica del Perú. De mars 2004 à octobre 2009, elle est conseillère à la direction générale et à la présidence de l'Institut péruvien d'action des entreprises (IPAE).
Membre du gouvernement
Dans l'administration d'Ollanta Humala, Rivas est nommé chef du cabinet des conseillers du ministère de la Justice. Elle est ensuite nommée ministre déléguée de la Justice en décembre 2011.
Le 23 juillet 2012, elle prête serment en tant que ministre de la Justice et des Droits de l'Homme, faisant partie du troisième gouvernement du président Ollanta Humala, dirigé par Juan Jiménez Mayor[4] - [5].
Moins d'un an après sa nomination au poste de ministre de la Justice, Eda Rivas change d'attribution ministérielle au gouvernement et devient ministre des relations extérieures en mai 2013, devenant ainsi la première femme nommée ministre des Affaires étrangères de l'histoire péruvienne[6] - [7] - [8].
Deux mois plus tard, à la suite d'accusations d'espionnage américain en Amérique latine portées par le journal brésilien O Globo se basant sur des documents publiés par Edward Snowden, Eda Rivas demande le des explications aux États-Unis pour l'espionnage dont son pays aurait été la cible[9].
Le 2 octobre 2013, Eda Rivas accompagne le président Humala lors d'une tournée officielle en Asie. La délégation péruvienne se rend d'abord à Bangkok, en Thaïlande, pour conclure un accord sur le commerce extérieur. Par la suite, ils se rendent à Bali, en Indonésie, pour assister au sommet de l'APEC, auquel Humala participe aux côtés d'autres chefs d'État. De manière inattendue, le 7 octobre, il est annoncé que le président péruvien anticipera son retour et qu'il profitera d'une escale à Paris pour rencontrer le président français François Hollande, rencontre convenue à la demande de ce dernier. Immédiatement, plusieurs parlementaires péruviens préviennent que le Congrès de la République n'avait donné l'autorisation que pour une tournée internationale en Asie, mais pas en France, pour laquelle une « violation constitutionnelle » aurait été commise[10] - [11].
Eda Rivas comparaît le 11 octobre 2013 devant le Congrès pour expliquer cette situation ; elle justifie l'arrivée du président Humala à Paris, arguant que ce n'est qu'une « escale technique », mais pas un voyage dans ce but ; elle soutient également que la rencontre avec le président français était « informelle », justifiant ainsi le fait que l'autorisation du Congrès n'avait pas été sollicitée, sans tenir compte du fait que des questions d'État avaient débattues lors de la réunion bilatérale avec la France. Le 14 octobre 2013, un groupe de parlementaires dépose une motion de censure contre la ministre des Affaires étrangères. Le 20 octobre, après quatre heures d'intenses délibérations, le Congrès passe au vote, qui est favorable à la ministre, avec 54 voix contre la censure, 52 pour et 4 abstentions[12] - [13] - [14].
Un autre événement important se produit pendant son mandat au ministère des Affaires étrangères, c'est le verdict de la Cour internationale de justice sur la controverse de la délimitation maritime entre le Chili et le Pérou, le 27 janvier 2014, par lequel le Pérou récupère 50 000 km² de mer[15].
Le 23 juin 2014, elle est remplacée par Gonzalo Gutiérrez Reinel, diplomate de carrière. Cette décision l'a prise par surprise, puisqu'elle n'attendait son changement que pour juillet de cette année-là [16].
Ambassadrice
Le 16 avril 2015, elle est nommée ambassadrice du Pérou en Italie[17], poste qu'elle occupe à partir de mai de la même année. De plus, elle est désignée Représentante permanente du Pérou auprès de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), devant le Programme alimentaire mondial (PAM) et devant le Fonds international de développement agricole (FIDA). Elle est également nommée ambassadrice à Saint-Marin, tout en continuant à être ambassadrice en Italie[18], et à Chypre. Elle est ensuite remplacée dans tous ses postes diplomatiques au début de la présidence de Pedro Pablo Kuczynski en 2016.
Références
- Caretas: ilustraciĂłn peruana 1515-1522 1998 27 "TambiĂ©n ha presentado su renuncia la abogada Eda Rivas de GarcĂa Sayán, quien tenĂa a su cargo el diseño de las modificaciones legales necesarias que planeaba Dellepiane y que, segĂşn afirmaciĂłn de Ă©ste, realizarĂa su reemplazante ..."
- TV PerĂş : mucho más que ver - Ministra Rivas garantiza continuidad de polĂtica exterior, sur tvperu.gob.pe.
- http://sistemas3.minjus.gob.pe/sites/default/files/documentos/directorio%20general/Cv-Eda-Rivas.pdf
- Eda Adriana Rivas Franchini nueva ministra de Justicia y Derechos Humanos, sur minjus.gob.pe, 24 juillet 2012.
- « Juan Jiménez Mayor juró como primer ministro en reemplazo de Óscar Valdés », El Comercio, sur elcomercio.pe, 23 juillet 2012.
- Ministerio de Relaciones Exteriores sur rree.gob.pe.
- Perfil: « Eda Rivas, la primera mujer que liderará la CancillerĂa peruana », El Comercio, sur elcomercio.pe, 15 mai 2013.
- « Por primera vez, Perú tiene una mujer canciller », Infobae, 16 mai 2013.
- « Espionnage: le Pérou demande des explications aux États-Unis » , Notretemps.com avec l'AFP, 18 juillet 2013.
- « elcomercio.pe/actualidad/16419… »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
- « elcomercio.pe/actualidad/16445… »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
- « Mocion de censura », Congrès du Pérou, octobre 2013.
- « Congresistas presentaron moción para censurar a canciller Eda Rivas », El Comercio, sur elcomercio.pe, 14 octobre 2013.
- « elcomercio.pe/actualidad/16478… »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
- Sebastian Ortiz, « La sentencia de La Haya a favor del Perú en seis puntos », El Comercio, elcomercio.pe, 27 janvier 2014.
- Cecilia Rosales Ferreyros, « ¿Por qué dejaron el gabinete Albán, Rivas y Paredes? », El Comercio, elcomercio.pe, 24 juin 2014.
- « Ex canciller Eda Rivas es la nueva embajadora de Perú en Italia », El Comercio, 16 avril 2015.
- « Eda Rivas también será embajadora en la República de San Marino », El comercio, 19 septembre 2015.