Drucourt
Drucourt est une commune française située dans le département de l'Eure en région Normandie.
Drucourt | |
La mairie. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Eure |
Arrondissement | Bernay |
Intercommunalité | Communauté de communes Lieuvin Pays d'Auge |
Maire Mandat |
Nicolas Thuret 2020-2026 |
Code postal | 27230 |
Code commune | 27207 |
Démographie | |
Gentilé | Drucourtois |
Population municipale |
584 hab. (2020 ) |
Densité | 49 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 07′ 00″ nord, 0° 27′ 59″ est |
Altitude | Min. 169 m Max. 198 m |
Superficie | 11,97 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Bernay (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Beuzeville |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Géographie
Localisation
Drucourt est une commune de l'ouest du département de l'Eure. Elle est située dans la région naturelle du Lieuvin[1], aux portes du pays d'Auge, entre Lisieux et Bernay, à 2 km de Thiberville.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[4]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[5].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[8] complétée par des études régionales[9] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Menneval », sur la commune de Menneval, mise en service en 1962[10] et qui se trouve à 12 km à vol d'oiseau[11] - [Note 4], où la température moyenne annuelle est de 10,6 °C et la hauteur de précipitations de 780,8 mm pour la période 1981-2010[12]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Deauville », sur la commune de Deauville, mise en service en 1973 et à 39 km[13], la température moyenne annuelle évolue de 10,3 °C pour la période 1971-2000[14] à 10,7 °C pour 1981-2010[15], puis à 11 °C pour 1991-2020[16].
Urbanisme
Typologie
Drucourt est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6] - [17] - [18] - [19].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bernay, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 36 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[20] - [21].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (89 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (89 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (62,8 %), prairies (26,2 %), forêts (7 %), zones urbanisées (4 %)[22].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[23].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Droacort, Droacourt, Droecourt vers 1144 et 1149 (charte de Henri II), Droscort en 1155 (charte de Goscelin Crespin), Droiencort en 1200 (Rotuli Normanniæ), Drocourt en 1226 (cartulaire du Bec)[24], Drocicuria en 1314 (charte de Louis le Hutin), Droecort en 1320 (assiette du comté de Beaumont), Droucourt en 1370 (cartulaire de Beaumont), Drocour en 1722 (Masseville)[25].
Il s'agit d'une formation toponymique en -court. Plutôt que d'y voir un nom de personne germanique (ici Drudo), comme c'est le cas pour la plupart des noms de ce type, il peut s'agir de l'adjectif dru « fort », issu du gaulois *druto, ce qui explique le féminin des formes Droa- / Drue- du XIIe siècle, -court étant féminin. On retrouve d'ailleurs, dans la région, ce même adjectif dru directement associé à des appellatifs postposés : Druval, Drubec, etc[26].
Histoire
- La rubanerie de Drucourt[27]
L'industrie rubanière fut durant un siècle et demi une activité essentielle du village. L'origine de celle-ci date du début du XVIIIe siècle ; on relève alors le nom de 10 rubantiers à Drucourt en 1723. Le métier de rubanier demandait un apprentissage d'environ six mois qui se faisait le plus souvent en famille : on était rubanier de père en fils. Le rubanier était généralement propriétaire de son outil de travail et celui-ci transmis de père en fils par le contrat de mariage. Ce métier était placé dans une petite pièce spéciale dite ouvreux et située au levant de la maison et dont les petites ouvertures pratiquées entre les colombages (ou des colombages ajourés dit cassis) permettaient à la lumière d'éclairer le métier. Les rubaniers étaient généralement agriculteurs et ils travaillaient sur leur métier en dehors des périodes de travaux dans les champs. Le travail sur le métier demandait une position courbée, et une certaine force ; il était réservé aux hommes. Les femmes avaient un métier spécifique, celui de « fileuse » et pour cette activité, elles utilisaient un rouet et un dévidoir. Au cours de la seconde moitié du XVIIIe siècle, la rubanerie se développe dans le Lieuvin ; on dénombre sept fabricants à Drucourt en 1881 et la plus grosse manufacture emploie 40 ouvriers. L'activité va décliner à partir de 1860.
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[29].
En 2020, la commune comptait 584 habitants[Note 8], en diminution de 0,34 % par rapport à 2014 (Eure : +0,22 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
La commune de Drucourt compte deux édifices inscrits au titre des monuments historiques :
- L'église Notre-Dame (XIe, XVIe, XVIIe et XVIIIe) Inscrit MH (1954) [32].
- L'ancien château du Bosc-Henry [33] (XVIIe et XVIIIe) Inscrit MH (1954) [34]. Le corps central du château a été abattu en 1835, laissant deux pavillons esseulés.
L'église Notre-Dame. L'église Notre-Dame. Monument aux morts. Statue de la Vierge.
ZNIEFF de type 1
Personnalités liées à la commune
- Augustin de Boschenry de Drucourt (1703 à Drucourt - 1762), officier de marine et administrateur colonial français.
- André Robert Eugène Barbey, dit Michel Barbey, est né dans cette commune le .
Héraldique
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Les armes de la ville se blasonnent ainsi : d’azur au ruban d’argent posé en fasce accompagné en chef d’un léopard et en pointe d’une croisette de malte, le tout d’or.
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Vie quotidienne à Drucourt
Le trimestriel l'Esprit de clocher relate les nouvelles de la commune. Le camping des Etangs du Bois-Guillaume est un lieu d'hébergement où sont organisés des tournois de pêche.
Voir aussi
Articles connexes
Notes et références
Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[6].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[7].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- « Le Lieuvin », sur Atlas des paysages de la Haute-Normandie (consulté le ).
- « Géoportail (IGN), couche « Communes 2016 » activée ».
- « Géoportail (IGN), couche « Communes 2016 » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Menneval - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Drucourt et Menneval », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Menneval - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Drucourt et Deauville », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Deauville - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Deauville - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Deauville - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- François de Beaurepaire (préf. Marcel Baudot), Les Noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, Paris, A. et J. Picard, , 221 p. (ISBN 2-7084-0067-3, OCLC 9675154), p. 101.
- Ernest Poret de Blosseville, Dictionnaire topographique du département de l’Eure, Paris, , p. 73.
- François de Beaurepaire, op. cit.
- Source : madame Thérèse Mesnil.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- « Église », notice no PA00099392, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Le dire de l'architecte des bâtiments de France - 10 septembre 2015 .
- « Ancien château du Bosc-Henry », notice no PA00099391, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Le bois, les prairies et l'étang du bois Guillaume », sur Muséum national d'Histoire naturelle - Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- « Les prairies du Maurey », sur Muséum national d'Histoire naturelle - Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).