Double Dragon (jeu vidéo, 1987)
Double Dragon (ćæȘéŸ, ăăă«ăă©ăŽăł, Daburu Doragon - SĆ Setsu RyĆ«) est un jeu vidĂ©o de type beat them all dĂ©veloppĂ© par Technos, sorti sur borne d'arcade en 1987, et adaptĂ© sur divers consoles et ordinateurs de l'Ă©poque.
DĂ©veloppeur | |
---|---|
Ăditeur | |
RĂ©alisateur | |
Producteur |
Franchise | |
---|---|
Genre | |
Mode de jeu | |
Plate-forme | Arcade : Inconnu (version originale)[3], PlayChoice-10 Ordinateur(s) : Console(s) : Atari 2600, Atari 7800, Game Boy, Game Boy Advance, Game Gear, Lynx, Master System, Mega Drive, NES, Nintendo Switch, PlayStation 4, Xbox 360, Ouya, Console virtuelle (Wii), Console virtuelle (Wii U) Console(s) portable(s) : Téléphone(s) mobile(s) : |
Il s'agit du premier épisode de la série Double Dragon.
Ăgalement dĂ©veloppĂ© par Yoshihisa Kishimoto, il est considĂ©rĂ© comme le successeur spirituel de Renegade (1986).
La version NES de ce jeu a la particularitĂ© d'ĂȘtre sortie en France aprĂšs sa suite Double Dragon II: The Revenge.
Scénario
Marion, la petite amie de Billy Lee, un spécialiste des arts martiaux, se fait enlever par le gang des Black Shadows. Billy et son frÚre Jimmy décident d'aller lui porter secours et de l'arracher des mains de Willy, le chef du gang des Black Shadows.
La version originale japonaise propose un scénario plus étoffé :
Dans les annĂ©es 1990, la moitiĂ© du monde fut dĂ©truite par une guerre nuclĂ©aire et la violence rĂšgne dĂ©sormais en maĂźtre dans les rues amĂ©ricaines. L'un des gangs les plus virulents des Ătats-Unis, les Black Warriors, fait alors la loi dans les rues. Deux frĂšres jumeaux, Jimmy et Billy, aguerris au style martial Sousetsuken et propriĂ©taires du dojo Sousetsuken, dĂ©cident de se dresser face Ă eux et d'enseigner leur art aux habitants de la ville. Ils sont bientĂŽt surnommĂ©s les Double Dragon. On compte, parmi les Ă©lĂšves des deux frĂšres, Marian, la petite amie de Billy. Les Black Warriors dĂ©cident d'utiliser Marian pour attirer Billy dans leur repaire. Billy et Jimmy dĂ©cident de se rendre sur les terres des Black Warriors pour sauver Marian des griffes de Willy.
Dans certaines versions, Jimmy se rĂ©vĂšle ĂȘtre le chef secret du gang des Black Warriors.
SystĂšme de jeu
Inspiré de Renegade dont il est la suite informelle, Double Dragon est à sa sortie une véritable révolution du genre et pose les bases qui seront reprises par tous les beat them all qui suivront.
Il est le premier jeu du genre Ă proposer un vĂ©ritable mode deux joueurs oĂč ceux-ci peuvent coopĂ©rer ou s'affronter. La palette de coups est bien plus Ă©tendue que ce qui se faisait jusqu'Ă prĂ©sent : lĂ oĂč gĂ©nĂ©ralement deux ou trois types d'attaques Ă©taient possibles, Double Dragon vient ajouter aux traditionnels coups de poing et de pied, des coups de coude, de genou, de tĂȘte, des projections, des coups de pied sautĂ©s retournĂ©s... Les ennemis disposent d'attaques variĂ©es alors que le schĂ©ma de l'Ă©poque Ă©tait plutĂŽt d'un type d'attaque par type d'ennemi. Les armes (mis Ă part le fusil d'assaut de Willy) peuvent ĂȘtre utilisĂ©es aussi bien par le joueur que les ennemis.
L'action ne se déroule pas sur un simple plan horizontal comme pour beaucoup de beat them all plus anciens tels que Kung-Fu Master (1984) ou encore Trojan (1986): il est également possible d'évoluer en profondeur, ce qui apporte un véritable changement dans la maniÚre de se déplacer et de se positionner par rapport aux méchants. Le joueur est amené à réévaluer constamment son positionnement et à choisir son angle d'attaque pour aborder les ennemis tout en prenant le moins de risques possibles de se faire toucher.
Le jeu Ă deux joueurs en simultanĂ© et en coopĂ©ration est une vraie nouveautĂ© : les seuls jeux de combats Ă proposer le mode simultanĂ© Ă©taient des jeux de duel oĂč les joueurs Ă©taient forcĂ©s de s'affronter et pour les autres beat them all, il fallait se contenter de jouer Ă tour de rĂŽle, un peu Ă la maniĂšre d'un jeu de flipper. Ici la coopĂ©ration est indispensable pour arriver au bout de l'aventure mais le jeu laisse la libertĂ© totale aux joueurs de s'affronter sâils le dĂ©sirent et encourage mĂȘme, Ă la fin, le duel fratricide pour savoir qui de Jimmy ou Billy aura les faveurs de Marion.
Hormis ces éléments novateurs, le jeu reprend les bases ayant popularisé le genre. Double Dragon comporte quatre niveaux (cinq en réalité, si on compte la falaise avant la base secrÚte) dans lesquels il faut faire face à des ennemis en surnombre et dont la fin est gardée par un boss. Un certain nombre d'armes est à la disposition du joueur pour l'aider à se frayer un chemin : des battes de baseball, des fouets, des couteaux, des bùtons de dynamite...
Le jeu est court et assez facile : il faut moins d'une trentaine de minutes pour le terminer.
Accueil
Le jeu est l'une des entrées de l'ouvrage Les 1001 jeux vidéo auxquels il faut avoir joué dans sa vie[4].
Il a reçu un trÚs grand accueil dans le monde de par ses qualités dans tous les domaines et ses idées novatrices.
L'attente en salle d'arcade devenant interminable lorsque le "coup de coude", coup quasiment imparable, devint la norme...
Notes et références
- « All NES Games », Nintendo
- « ina.fr/pub/culture-et-loisirs/⊠»(Archive.org ⹠Wikiwix ⹠Archive.is ⹠Google ⹠Que faire ?).
- (en) Double Dragon sur Gaming-History
- Tony Mott (trad. de l'anglais), Les 1001 jeux vidéo auxquels il faut avoir joué dans sa vie, Paris, Flammarion, , 960 p. (ISBN 978-2-08-126217-1).
Bibliographie
- (en) « Double Trouble », Retro Gamer, no 13,â , p. 60-67
- (en) « The Making of: Double Dragon », Retro Gamer, no 103,â , p. 44-49
- Florent Gorges, Yoshihisa Kishimoto : Enter The Double Dragon, Ăditions Pix'n Love, , 192 p. (prĂ©sentation en ligne)
- (en) « Coin-op Capers: #5 Double Dragon », Retro Gamer, no 74,â , p. 72-79