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Divio

Divio était une agglomération gallo-romaine qui a donné naissance par la suite à la ville de Dijon (France).

Divio
Image illustrative de l’article Divio
Plaque signalant l'existence passée du castrum de Dijon (Musée des Beaux-Arts de Dijon)
Localisation
Pays Drapeau de l'Empire romain Empire romain
Province romaine Haut-Empire : Gaule lyonnaise
Bas-Empire : Lyonnaise première
Région Bourgogne-Franche-Comté
DĂ©partement CĂ´te-d'Or
Commune Dijon
Type Vicus
CoordonnĂ©es 47° 19′ 18″ nord, 5° 02′ 29″ est
Altitude 210 m
Superficie 10 ha
GĂ©olocalisation sur la carte : Empire romain
(Voir situation sur carte : Empire romain)
Divio
Divio
Histoire
Époque Antiquité (Empire romain)

Toponymie

Le celtique ancien employait un thème *dëuo- « dieu, divin » à la fois dans des anthroponymes (noms de personnes et de dieux) et dans des toponymes (noms de cours d'eau et noms d'établissements). Dijon désigné sous le terme de Dibione au IIIe s., Castrum Divionense au VIe s. est un établissement qui s'est développé dans la plaine où coule le Suzon et signifierait ainsi « Lieu des eaux divines »[1].

Localisation

Divio était un vicus — une agglomération secondaire romaine — situé au sud de la civitas des Lingons, peuple gaulois dont le chef-lieu était Andemantunnum, l'actuelle ville de Langres (Haute-Marne). Une voie romaine passait de l'axe sud-ouest au nord-est, venant de Bibracte puis d'Augustodunum l'actuelle ville d'Autun (Saône-et-Loire) vers Gray (Haute-Saône) et l'Alsace alors qu'une autre va du sud-est au nord-ouest, de l'Italie vers le bassin parisien.

Divio fut fortifié au Bas-Empire, par une enceinte protégeant une petite superficie, de 10 hectares[2].

Vestiges

NĂ©cropoles

Divio possédait deux nécropoles :

  • l'une s'Ă©tendant le long de la voie Chalon-Langres, dans les quartiers actuels des Cours du Parc jusqu'Ă  la rue de Gray ;
  • la seconde, Ă  l'ouest, sur les positions des Ă©difices de la cathĂ©drale Saint-BĂ©nigne, de Saint-Philibert et de Saint-Jean. Cette dernière nĂ©cropole, en usage dès le IIe siècle, continua d'ĂŞtre utilisĂ©e comme cimetière jusqu'Ă  Louis XVI[Note 1]. Des cultes indigènes Ă©taient mĂŞlĂ©s Ă  ceux des Romains[Note 2] : des stèles votives dĂ©diĂ©es Ă  Epona et Sucellos furent retrouvĂ©es, aux cĂ´tĂ©s des figures officielles : Mercure, Junon, Hercule et Apollon. La dĂ©couverte en 1598 d'une inscription grecque disparue depuis, semble attester qu'un culte Ă©tait rendu Ă  Mithra.

Une construction du Bas-Empire

Entre 270 et 275, sous la menace des invasions barbares, sous le Bas-Empire romain, l'empereur Aurélien fit construire ce castrum autour de la ville gallo-romaine de « Divio » (Dijon) (alors d'une superficie de 11 hectares) avec 1200 m de périmètre, 10 m de hauteur, 4,5 m d'épaisseur, 33 tours et 4 portes.

Vestiges du castrum

Les vestiges du castrum se composent de :

Notes et références

Notes

  1. Un sarcophage datant du IIe siècle fut découvert rue du Tillot en 1952.
  2. Gras 1987, p. 22.

Références

  1. Jacques Lacroix, Le celtique dēvo- et les eaux sacrées, Mémoires de la société belge d'études celtiques, 32, Bruxelles, 2011
  2. Gérard Coulon, Les Gallo-Romains : vivre, travailler, croire, se distraire - 54 av. J.-C.-486 ap. J.-C., Paris, Errance, 2006. Collection Hespérides, (ISBN 2-87772-331-3), p. 21.

Articles connexes

Liens externes


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