Diedendorf
Diedendorf [didəndɔʁf] est une commune française située dans la circonscription administrative du Bas-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.
Diedendorf | |
Château de Diedendorf. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Collectivité territoriale | Collectivité européenne d'Alsace |
Circonscription départementale | Bas-Rhin |
Arrondissement | Saverne |
Intercommunalité | Communauté de communes de l'Alsace Bossue |
Maire Mandat |
Jacky Eberhardt 2020-2026 |
Code postal | 67260 |
Code commune | 67091 |
Démographie | |
Gentilé | Diedendorfois [1] |
Population municipale |
340 hab. (2020 ) |
Densité | 34 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 52′ 49″ nord, 7° 02′ 45″ est |
Altitude | Min. 220 m Max. 286 m |
Superficie | 10,11 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Sarre-Union (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Ingwiller |
Législatives | Septième circonscription |
Localisation | |
Depuis 1793, cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.
Géographie
La commune se situe dans la région naturelle de l'Alsace bossue et fait partie de la ZNIEFF du pays des étangs[2].
Urbanisme
Typologie
Diedendorf est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [3] - [4] - [5].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Sarre-Union, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 12 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[6] - [7].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (51,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (51,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (51,5 %), prairies (29,1 %), terres arables (15 %), zones urbanisées (4,2 %), zones agricoles hétérogènes (0,1 %)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].
Histoire
Ce qui semble être la première mention du village apparaît dans un acte de donation de l’abbaye de Wissembourg du évoquant une villa Didinneschaime. Intégré au comté de Sarrewerden à partir du XIe siècle, le village reste de très petite taille jusqu’à la deuxième moitié du XVIe siècle, étant même entièrement abandonné entre 1523 et environ 1560. Entretemps, à la suite de l’extinction des Sarrewerden en 1527, il passe entre les mains des comtes de Nassau-Sarrebrück[10].
Le village reprend vie à partir de 1559 avec l’arrivée d’immigrés protestants fuyant la Lorraine et la Champagne[10]. En 1570, le village est donné en fief au bailli Jean Streiff qui entreprend de construire un petit château[11]. La population augmente rapidement, ce qui amène le village à construire sa propre église en 1588. La révocation de l’Édit de Nantes ne fait qu’accroître cette situation et les immigrés français sont largement majoritaires au début du XVIIe siècle, amenant le culte à être célébré en français. Cette période de croissance prend fin avec la Guerre de Trente Ans, le village étant détruit en 1629, puis abandonné en 1641[10].
Diedendorf commence à être de nouveau habité à partir de 1644, principalement par des huguenots d’origine française. Pour cette raison, le seigneur du lieu, faisant alors toujours partie de la famille des Streiff de Lauenstein, demande et obtient du comte de Nassau la création d’une cure réformée, qui est confiée en 1688 au pasteur Samuel de Perroudet. Devant dans un premier temps officier dans le château, celui-ci obtient l’autorisation de construire une église pour les calvinistes et les luthériens, qui est achevée le . La commune devient alors dans les années qui suivent un centre régional du calvinisme, toutefois, à la mort de Perroudet en 1748, le français d’abord puis le calvinisme déclinent[10].
Les bornes de la Grenztranchée (tranchée frontalière longue d’environ trois kilomètres) s’étendant entre Harskirchen et Sarrebourg matérialisent aujourd’hui la limite banale Diedendorf-Niederstinzel. Cette ligne de démarcation fut même frontière d’état entre la France et l’Allemagne de 1766 à 1793.
Héraldique
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Les armes de Diedendorf se blasonnent ainsi : |
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Toponymie
- Dììdedorf en francique rhénan.
- Villa Didinescheaime (699), Dedendorf (?), Dietendorf (1793), Diedendorf (1801).
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[16].
En 2020, la commune comptait 340 habitants[Note 3], en augmentation de 6,92 % par rapport à 2014 (Bas-Rhin : +3,17 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Lieux et monuments
- Le château de Diedendorf, date du XVIe siècle.
- Église protestante.
- Cimetière.
- École primaire.
- Football club.
- Stade de football.
- Salle polyvalente.
Annexes
Bibliographie
- Jean Schlumberger, « Le château et le village de Diedendorf », Pays d’Alsace, no 61, , p. 23-25 (ISSN 0245-8411, lire en ligne)
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- « Bas-Rhin », sur habitants.fr (consulté le ).
- Comité Z.N.I.E.F.F. Lorraine, « ZNIEFF 410010373 - Pays des étangs » [PDF], sur inpn.mnhn.fr.
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Sarre-Union », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Schlumberger 1968, p. 25.
- Schlumberger 1968, p. 23.
- Jean-Paul de Gassowski, « Blasonnement des communes du Bas-Rhin », sur http://www.labanquedublason2.com (consulté le ).
- [PDF] Liste des maires au 1 avril 2008 sur le site de la préfecture du Bas-Rhin.
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.