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Desingy

Desingy est une commune française située dans le département de la Haute-Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Desingy
Desingy
L'Ă©glise Saint-Laurent.
Blason de Desingy
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Auvergne-RhĂ´ne-Alpes
DĂ©partement Haute-Savoie
Arrondissement Saint-Julien-en-Genevois
Intercommunalité Communauté de communes Usses et Rhône
Maire
Mandat
André Bouchet
2020-2026
Code postal 74270
Code commune 74100
DĂ©mographie
Population
municipale
775 hab. (2020 en diminution de 3,85 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 41 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 45° 59′ 46″ nord, 5° 53′ 27″ est
Altitude Min. 260 m
Max. 661 m
Superficie 18,93 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Genève - Annemasse (partie française)
(commune de la couronne)
Élections
DĂ©partementales Canton de Saint-Julien-en-Genevois
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Desingy
Liens
Site web desingy.fr

    GĂ©ographie

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Desingy est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [1] - [2] - [3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Genève - Annemasse (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 158 communes, est catĂ©gorisĂ©e dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[4] - [5].

    Occupation des sols

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (70 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (69 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (38 %), forêts (28,7 %), prairies (17,9 %), zones agricoles hétérogènes (14,1 %), mines, décharges et chantiers (1,3 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    • Carte en couleurs prĂ©sentant l'occupation des sols.
      Carte des infrastructures et de l'occupation des sols en 2018 (CLC) de la commune.
    • Photo aĂ©rienne en couleurs de la commune.
      Carte orthophotogrammétrique de la commune.

    Toponymie

    En francoprovençal, le nom de la commune s'écrit Dzinzhi (graphie de Conflans) ou Desingi (ORB)[7].

    Histoire

    Le (des ides de novembre) signature du traitĂ© de Desingy, sous l'arbitrage de Jean de Bernin archevĂŞque de Vienne accompagnĂ© d'un grand nombre de personnages : prĂ©lats, abbĂ©s et gentilshommes entre autres l'Ă©vĂŞque Aymon de Granson et le comte Guillaume de Genève. Étaient notamment prĂ©sents : les abbĂ©s d'Aulps et d'Abondance, les prieurs des chartreuses du Reposoir et d'Arvières (en Valromay) de Pomiers, les seigneurs Guillaume de Menthon, Raymond de Rumilly, Pierre de Ternier, Albert de Corapey, Rodolphe de Nangy, Raymond de Duin, Humert de la Roche, Hugues de Cornillon, Humbert de la Tour, Guillaume de Vilette et Thomas de Villette, Jacob de Châtillon, Hugues de Sallenoves, etc. Par ce traitĂ© l'archevĂŞque de Vienne impose au comte de Genève, Guillaume II de rĂ©sider en son château d'Annecy afin de faire cesser ses querelles avec l'Ă©vĂŞque de Genève[8] - [9]. TraitĂ© qui fut respectĂ© pendant deux siècles. Quand AmĂ©dĂ©e VIII, duc de Savoie, fut intronisĂ© pendant dix ans pape sous le nom de FĂ©lix V cessa ses fonctions au profit d'un nouvel Ă©lu Nicolas V, il fut dĂ©cidĂ© que l'Ă©vĂŞque serait toujours Ă©lu dans sa parentèle. C'est pourquoi lors de la rĂ©forme, l'Ă©vĂŞque de Genève (le Genevois Ă©tant passĂ© sous la famille de Savoie) se retira avec 2 000 prĂŞtres et religieuses Ă  Annecy qui prit alors son essor.

    Le , Perronet, mĂ©trai de Desingy, reconnaĂ®t devoir au chapitre 68 livres 14 sous et 11 deniers genevois pour les revenus qu'il a perçus au nom dudit chapitre, dans la paroisse de Desingy. Sont tĂ©moins : Martin de Saint-Germain, Guillaume de Veramulin et Étienne de Compeis, chanoines de Genève. L'acte passĂ© Ă  Desingy est reçu par Perret notaire, et scellĂ© par Jean de Desingy notaire, clerc dĂ©lĂ©guĂ© de l'official.

    Le , par acte Gallois Regard et Janus Regard achètent, tant pour eux que pour leurs neveux Gallois Regard et Janus Regard, tous les droits du chapitre sur les hommes et les terres de Desingy. L'acte est passĂ© par devant le notaire Longi. Le chapitre reçut 400 livres tournois. Ces droits portaient sur 179 familles, dont les noms sont tous relatĂ©s dans l'acte. Ă€ partir de ce moment, le chapitre de Genève n'eut plus aucune autoritĂ© temporelle Ă  Desingy ; mais il resta titulaire de la cure et continua de percevoir les dĂ®mes et d'y tenir un prĂŞtre quelquefois deux, jusqu'Ă  la RĂ©volution française.

    Clennaz

    Le village de Clennaz, ou Cleyna, originairement dépendance du chapitre de Genève, passe, on ne sait quand, à la maison seigneuriale de Viry-Sallenôves, qui le possédait encore à titre de fief en 1569, époque à laquelle le duc Jacques de Genevois-Nemours vendit la juridiction de Desingy à Gallois Regard, de Clermont, évêque de Bagnorea, et à Janus, son frère, prévôt du chapitre et prieur de Lovagny.

    Politique et administration

    Liste des maires
    Période Identité Étiquette Qualité
    Consulat Jean-Antoine Jacquemond Agent municipal (maire)
    1803 1809 M. Moûtier
    1809 1824 Claude de Pelly Maire, puis syndic
    1824 1836 André de Genissiaz
    1836 1842 Laurent Laplace
    1842 1846 Laurent Bosson
    1846 1850 Louis Bosson
    1850 1855 Laurent Bosson
    1855 Jacques Buttin
    1861 FĂ©lix de Pelly Avocat
    1863 1869 Claude Marie de Pelly Colonel
    1870 Nicolas Laplace
    1871 Jacques Buttin
    1872 Jean Vuarchère
    1876 Camille de Lavenay Docteur, conseiller général du département
    1901 Pierre Tissot
    1904 Jean Fleury
    ... ... ... ...
    1975 1988 Louis Doche ... ...
    1988 1998 Christian Bovet ... ...
    1998 2001 Gaston Mossaz ... ...
    mars 2001 2008 Christian Lefer ... ...
    mars 2008 ... Christian Bovet ... ...
    À compléter

    DĂ©mographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[11].

    En 2020, la commune comptait 775 habitants[Note 3], en diminution de 3,85 % par rapport Ă  2014 (Haute-Savoie : +6,65 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1822 1838 1848 1858 1861 1866
    7858849801 2901 4051 5771 4421 5221 488
    1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906 1911
    1 4881 5041 3621 3091 2741 2841 1841 0821 036
    1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
    908824812694610573521475474
    1982 1990 1999 2005 2006 2010 2015 2020 -
    450512603695697792799775-
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[12] puis Insee Ă  partir de 2006[13].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Église Saint-Laurent

    L'église est considérée comme l'une des plus vieilles du département (XIIe siècle)[14].

    « Elle offre un des spécimens les plus caractéristiques de l'architecture dite romane, telle qu'on la pratiquait à la fin du XIe siècle et au XIIe, époque de transition entre le roman pur et le style ogival ou gothique »[14].

    « La forme est celle d'une croix latine exactement orientée. Le chœur, en quart de sphère est légèrement dévié à gauche et percé de trois étroites baies à plein cintre. D'après quelques auteurs, cette déviation serait symbolique : elle représenterait l'inclinaison de la tète de Jésus sur la croix. Quoi qu'il en soit de cette opinion, peut-être imaginée après coup, il est certain que la déviation du chœur a été intentionnelle, car elle se retrouve dans la plupart des églises construites à cette époque »[14].

    « Les nervures de la voûte des chapelles ou croisillons sont supportées aux quatre coins par des modillons ou chapiteaux dont six sont sculptés en têtes d'hommes d'une expression étrange.
    Les nervures sont en tiers-point et à section trapézoïdale. Le transept est surmonté d'une voûte à plein cintre flanquée de quatre grands arcs doubleaux sans aucun ornement ; elle est supportée par quatre pilastres carrés ornés seulement d'une demi-corniche aujourd'hui toute ébréchée. »[14]

    « Le croisillon méridional est appelé la chapelle de Pelly, et c'est la famille de ce nom qui y faisait, à ses frais, les réparations nécessaires. Sur la clef de voûte est sculpté l'écusson de Pelly. Il n'y a point actuellement d'autel, mais il y en avait un autrefois.
    Le croisillon nord a conservé le nom de chapelle de Vars. Il était censément la propriété des Regard de Clermont de Vars, en leur qualité de possesseurs du château de la Tour au XIXe siècle ; au XVIIIe, c'était la famille Baytaz de Doucy, propriétaire de cette même Tour et s'intitulant seigneurs de Desingy, à qui était dévolue la possession de ladite chapelle. »[14]

    « II y avait une autre chapelle latérale, en arrière du croisillon nord, sous le vocable de sainte Catherine : elle était du patronage de la famille de Varax, de Planaz, qui en présentait les recteurs à la nomination de l'évêque. Cette chapelle est démolie, mais on voit encore un rang de ses dalles dans le mur nord de l'église, en face de la porte de la cure, et l'on distingue au-dessus, malgré le badigeon, la voûte supérieure pratiquée autrefois dans le mur pour faire communiquer cette chapelle avec l'intérieur de l'église. »[14]

    « Le clocher, situé au-dessus du transept dont il occupe toute la largeur, a d'élégantes fenêtres géminées aux arcatures étroites séparées par des colonnettes dont les chapiteaux à crochet sont d'un beau travail. Deux seulement de ces charmantes fenêtres subsistent ; les autres ont été remplacées par des baies communes sans ornement. »[14]

    « La famille de Pelly jouissait du privilège d'avoir son tombeau au-devant du maître-autel. »[14]

    HĂ©raldique

    Blason de Desingy Blason
    Parti : au 1er mi-parti, équipollé d'or et d'azur, au 2d d'azur à un parchemin d'argent chargé d'un calice du champ ; le tout enfermé dans une bordure de gueules chargée de dix-huit tours d'argent, maçonnées, ouvertes et ajourées de sable[15] - [16].
    DĂ©tails
    Le premier est aux armes du Genevois. Le parchemin rappelle les traités signés à Desingy en 1168 et 1219, et où le calice est attribut de saint Laurent, patron de la paroisse locale. Enfin, les 18 tours sont pour les 18 châteaux qui ont existé sur le territoire de la commune.
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Henri Baud, Jean-Yves Mariotte, Jean-Bernard Challamel, Alain Guerrier, Histoire des communes savoyardes. Le Genevois et Lac d'Annecy (Tome III), Roanne, Éditions Horvath, , 422 p. (ISBN 2-7171-0200-0), p. 531-532, « Le canton de Seyssel Â», p.560-563, « Desingy Â».
    • FĂ©lix Fenouillet (1842-1924)
      • Monographie de la commune de Desingy (Haute-Savoie), Imprimerie Vve MĂ©nard, ChambĂ©ry, 1898, 1907, 159 pages.
      • Le Château et la famille de Pelly Ă  Desingy (Haute-Savoie), Ă©tude historique, Abry, 1904, 36 pages.

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en , en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Genève - Annemasse (partie française) », sur insee.fr (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. Lexique Français - Francoprovençal du nom des communes de Savoie : Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43 p. (ISBN 978-2-7466-3902-7, lire en ligne), p. 16
      Préface de Louis Terreaux, membre de l'Académie de Savoie, publié au Parlement européen à l'initiative de la députée Malika Benarab-Attou.
      .
    8. Alfred Dufour, Histoire de Genève, Paris, Presses universitaires de France, coll. « Que sais-je ? », , 128 p., p. 15-16.
    9. Acte du publié dans le Régeste genevois (1866), que l'on peut consulter en ligne dans le Répertoire chronologique des sources sur le site digi-archives.org de la Fondation des Archives historiques de l'Abbaye de Saint-Maurice (REG 0/0/1/574).
    10. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    11. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    12. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    13. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    14. Félix Fenouillet (1842-1924), Monographie de la commune de Desingy (Haute-Savoie), Imprimerie Vve Ménard, Chambéry, 1898, 1907, p. 120-123, 116.
    15. « 74100 Desingy (Haute-Savoie) », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).
    16. « Projets de blasons communaux retenus », sur blasonsdefrance.free.fr (consulté le ).
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