Descendants des rois de France
La descendance agnatique des Capétiens, légitime ou non, représenterait aujourd'hui plus de 200 personnes vivantes, dont une centaine dans les branches ainées Bourbon, une cinquantaine dans les branches cadettes Orléans, et quelques dizaines dans les branches illégitimes[1].
La descendance en ligne masculine et légitime des rois de France
On peut estimer à environ 6 500 à travers l'histoire le nombre de personnes (mortes et vivantes) issues en ligne masculine et légitime d'Hugues Capet. La descendance subsistante se répartit entre les branches ainées Bourbon et les branches cadettes Orléans.
Bourbons-Anjou ou Bourbons d'Espagne
La maison de Bourbon-Anjou est fondée en 1700, lorsque le duc d'Anjou Philippe de France devient roi des Espagnes et des Indes sous le nom de Philippe V. Philippe de France est le petit-fils de Louis XIV, roi de France et de Navarre entre 1643 et 1715. à la suite de l'extinction de la branche aßnée, issue du pÚre de Louis XV en 1883, la maison de Bourbon-Anjou devient la nouvelle branche aßnée des Bourbons et donc des Capétiens en succession légitime.
Par trois fois les Bourbons d'Espagne vont perdre leur couronne : en 1808 durant les guerres napoléoniennes (restaurés en 1813), en 1868 (restaurés en 1874) et enfin en 1931. La maison est à nouveau maison royale d'Espagne depuis 1975 et la montée sur le trÎne de Juan Carlos Ier. L'actuel chef de la famille royale espagnole est Philippe VI, roi d'Espagne.
Le chef de la maison de Bourbon est depuis 1989 Louis de Bourbon, aßné des Capétiens et à ce titre considéré par les légitimistes, héritier de la couronne de France, il porterait alors le nom de « Louis XX ».
Bourbons-Siciles
La maison de Bourbon-Siciles est une branche cadette des Bourbons d'Espagne, fondĂ©e en 1734 Ă la suite de la reconquĂȘte des deux Siciles par l'infant Charles â fils cadet de Philippe V, qui avait Ă©tĂ© spoliĂ© de ces royaumes au profit des Savoie et des Habsbourg par les TraitĂ©s d'Utrecht (1713). C'est cependant Charles qui devient roi de Sicile et de Naples, mais vingt-cinq ans plus tard, il laisse les royaumes Ă son troisiĂšme fils Ferdinand de Bourbon, en 1759. Celui-ci va les unifier en 1816 en fondant le royaume des Deux-Siciles, qui sera toutefois reconquis et annexĂ© par les Savoie en 1861.
Bourbons-Bragance
La maison de Bourbon-Bragance, éteinte depuis 2008 (1979 pour les mùles) était une branche cadette de la maison de Bourbon en Espagne. Elle trouve son origine dans le mariage royal organisé par le roi Charles III d'Espagne et la reine Marie Ire du Portugal en 1785 entre l'infant d'Espagne Gabriel de Bourbon (1752-1788) et l'infante de Portugal Marie de Bragance (1768-1788).
Bourbons-Parme
- La maison de Bourbon-Parme est une branche cadette des Bourbons d'Espagne fondée en 1748 à la suite de la guerre de Succession d'Autriche. Philippe de Bourbon, fils de Philippe V, devient duc de Parme et de Plaisance sous le nom de Philippe Ier.
- Le chef de famille est, depuis 2010, Charles de Bourbon-Parme, prétendant aux trÎnes de Parme et de Plaisance sous le nom de « Charles V ». Il est aussi prétendant carliste au trÎne d'Espagne.
- Les Nassau
- La maison de Nassau est le nom donné à la maison de Bourbon-Parme au Luxembourg depuis le mariage en 1919 de Félix de Bourbon-Parme avec la grande-duchesse Charlotte. Elle est depuis 1964 et l'accession au trÎne du grand-duc Jean la maison souveraine du grand-duché. Son chef actuel est Henri, grand-duc.
Orléans
- les Orléans (prétendante orléaniste à la couronne de France)
- La maison d'Orléans (quatriÚme à porter ce nom) est fondée en 1661 lorsque Louis XIV fait son frÚre cadet, Philippe de France, duc d'Orléans. Philippe est fils de Louis XIII, roi de France dont descend la famille. De 1830 à 1848, Louis-Philippe Ier est roi des Français.
- Le chef de famille est, depuis 2019, Jean d'Orléans, prétendant orléaniste à la couronne de France sous le nom de « Jean IV ».
- les Orléans-Bragance, branche cadette de la maison d'Orléans et prétendante à la couronne du Brésil (prétendance disputée entre les deux rameaux rivaux composant cette branche : le rameau aßné, dit « de Petrópolis », et le rameau cadet, dit « de Vassouras »).
- La maison est fondée en 1864 par le mariage entre Gaston d'Orléans, petit-fils de Louis-Philippe Ier, et Isabelle du Brésil.
- Le chef actuel de la branche de Petrópolis est Pedro Carlos d'Orléans-Bragance, prétendant à la couronne du Brésil sous le nom de « Pierre V » ; tandis que le chef de la branche de Vassouras est Luiz d'Orléans-Bragance, prétendant à la couronne du Brésil sous le nom de « Louis Ier ».
La descendance en ligne masculine et illégitime[2] - [3] des rois de France
Bourbons de Busset et de ChĂąlus
Lancastre
- Issus d'un fils illégitime du roi Jean II de Portugal.
Portugal et Castro
- Issus d'un petit-fils illĂ©gitime d'Alphonse de Bragance (l'ancĂȘtre des Bragance, voir ci-dessous). Un rameau cadet des Portugal et Castro, celui des ducs de LafĂ”es (en), porte le nom de Bragance par un mariage en 1853 avec une descendante du roi Pierre II de Portugal.
Bragance
La deuxiĂšme maison de Bragance remonte au prince Alphonse (1377-1461), un fils naturel du roi Jean Ier de Portugal. Elle est donc issue, par les mĂąles, de la maison d'Aviz, qui descend elle-mĂȘme de la maison de Bourgogne. CapĂ©tienne, la deuxiĂšme maison de Bragance est ainsi liĂ©e aux rois de France.
La DeuxiĂšme maison de Bragance rĂ©gna sur le Portugal de 1640 Ă 1853 et sur le BrĂ©sil de 1815 Ă 1889. Depuis 1932, la branche cadette des Bragance bĂ©nĂ©ficie (en la personne du prĂ©tendant « Ădouard II » â fils cadet du fils du roi dĂ©chu Michel Ier â, puis de son fils l'actuel prĂ©tendant « Ădouard III » â dom Duarte) du soutien d'anciens partisans des Saxe-Cobourg, Ă la suite de la mort sans postĂ©ritĂ© du roi dĂ©chu Emmanuel II (dont l'hĂ©ritier le plus proche, petit-fils de sa grand-tante l'infante Marie-Anne de Portugal (1843-1884), Ă©tait un prĂȘtre jĂ©suite de nationalitĂ© allemande), et ce malgrĂ© la loi du bannissement (pt) (promulguĂ©e le ), par laquelle la reine Marie II avait exclu pour toujours du droit de succĂ©der Ă la couronne portugaise, son oncle « l'ex-infant Michel (o ex-Infante D. Miguel) » et tous les descendants de celui-ci ;
Ălvares Pereira de Melo
- Ducs de Cadaval, issus d'un autre petit-fils d'Alphonse de Bragance (l'ancĂȘtre des Bragance, voir ci-dessus).
Sousa Coutinho
- Issus d'un fils illégitime du roi Alphonse III de Portugal.
Importante consanguinité
Le petit nombre de descendants cognatiques des rois de France, par rapport à un nombre théorique, s'explique par les fréquents mariages entre cousins capétiens entre les XIIe et XXe siÚcles. On peut citer quelques exemples de considérable consanguinité chez des descendants des rois de France tels que :
- le roi dâEspagne Alphonse XIII qui, au lieu d'avoir 1 024 ancĂȘtres Ă la 11e gĂ©nĂ©ration, n'en avait que 111 diffĂ©rents ;
- Louis XIV qui descendait 368 fois de Saint Louis (sur un total de 1 159 ancĂȘtres Ă 12e gĂ©nĂ©ration) et n'avait que 4 arriĂšre-grands-parents ;
- les quatre grands-parents du comte de Paris Henri d'Orléans (1908-1999) qui étaient tous des Orléans, tous cousins proches et tous arriÚre-petits-enfants du roi Louis-Philippe Ier[4].
Notes et références
- « Dynastie Capétienne », sur dynastie.capetienne.free.fr (consulté le ).
- Patrick Van Kerrebrouck et avec la collaboration de Christophe Brun (préf. Hervé Pinoteau), Nouvelle histoire généalogique de l'auguste maison de France, t. IV : La maison de Bourbon - 1256-2004, vol. 2, Villeneuve-d'Ascq, Patrick Van Kerrebrouck (auto-édition), , 2e éd. (1re éd. 1987), 1010 p. (ISBN 2-9501509-5-0), partie 6, « Enfants naturels », p. 779-786.
- « "PANORAMA DE L'HERALDIQUE CAPETIENNE CONTEMPORAINE" - 1955 », sur HERVEPINOTEAU.FR (consulté le ).
- Exemples cités par Jean-Louis Beaucarnot http://www.yvongenealogie.fr/2011/10/methodes-ressources/definition-implexe-consanguinite-genealogie/