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Denise Bastide

Denise Bastide, née Eva Marie Denise Simon[1] le à Aurillac et morte le à Paris, est une femme politique française.

Denise Bastide
Illustration.
Fonctions
Députée française
–
(8 mois et 13 jours)
Élection 17 juin 1951
Législature IIe (Quatrième République)
Groupe politique Communiste
–
(4 ans, 7 mois et 24 jours)
Élection 10 novembre 1946
Législature Ire (Quatrième République)
Groupe politique Communiste
–
(5 mois et 25 jours)
Élection 2 juin 1946
LĂ©gislature IIe Constituante
Groupe politique Communiste
–
(7 mois et 20 jours)
Élection 21 octobre 1945
Circonscription Loire
LĂ©gislature Ire Constituante
Groupe politique Communiste
Biographie
Nom de naissance Eva Marie Denise Simon
Date de naissance
Lieu de naissance Aurillac (Cantal)
Date de décès
Lieu de décès 5e arrondissement de Paris
Nature du décès Suicide
Nationalité Française
Parti politique PCF
Père Étienne Simon
Mère Juliette Duvauchel
Conjoint Joseph Bastide (divorcée)
Georges Gosnat
Enfants Simone Bastide
André Gosnat
Pierre Gosnat

Biographie

Denise Simon[2] est issue d'une famille de syndicalistes militants, elle est la fille d'Étienne Simon (1886-1960), employé de commerce et de Juliette Duvauchel (1890-1964), couturière.

Elle commence des études pour être infirmière puis les interrompt pour entrer comme militante active au PCF pour lequel elle effectue des tournées de conférences.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, elle participe à partir de 1941 au Secours populaire français et au Front national de lutte pour l'indépendance dans le département de la Loire. En 1943, elle fait partie des Francs-tireurs et partisans de l'Allier ; elle est arrêtée le à Montluçon par la police, puis est condamnée à six ans de réclusion le par le tribunal de Lyon. Elle est ensuite emprisonnée à Châlons-sur-Marne puis au fort de Romainville, avant d'être déportée à Ravensbrück puis à Zwodau, d'où les Alliés la libèrent. Ces épreuves de la déportation altèrent profondément sa santé.

Elle est dĂ©signĂ©e comme candidate en seconde place sur la liste du PCF en 1945 aux Ă©lections pour la première AssemblĂ©e nationale Constituante et est Ă©lue dĂ©putĂ©e de la Loire, faisant partie des 33 premières femmes françaises Ă  obtenir ce mandat, sa liste rassemblant 88 900 voix sur 298 134 suffrages exprimĂ©s. Denise Bastide est nommĂ©e membre de la commission de la famille, de la population et de la santĂ© publique, et dĂ©pose notamment une proposition de loi relative Ă  l'amĂ©lioration du contrĂ´le mĂ©dical dans les Ă©coles. Figurant toujours en seconde place sur la liste communiste dans la Loire, elle est rĂ©Ă©lue dĂ©putĂ©e Ă  la seconde AssemblĂ©e constituante, le 2 juin 1946, la liste rassemblant 85 292 voix sur 307 075 suffrages exprimĂ©s. Elle est Ă  nouveau nommĂ©e membre de la commission de la famille, de la population et de la santĂ© publique.

En seconde position sur la Liste communiste et d'union rĂ©publicaine et rĂ©sistante, Denise Bastide est Ă  nouveau rĂ©Ă©lue dĂ©putĂ©e de la Loire Ă  la Ire lĂ©gislature de la IVe RĂ©publique, le 10 novembre 1946 (85 143 voix sur 287 320 suffrages exprimĂ©s). DĂ©putĂ©e très active, elle est membre de plusieurs commissions parlementaires : famille, population et santĂ© publique (de 1946 Ă  1949), travail et sĂ©curitĂ© sociale (dont elle est Ă©lue secrĂ©taire), enfin, justice et lĂ©gislation (de 1948 Ă  1951). Élue secrĂ©taire de l'AssemblĂ©e nationale le , elle est Ă  nouveau rĂ©Ă©lue Ă  ce dernier poste, le après avoir donnĂ© sa dĂ©mission le .

Elle est Ă  l'origine de nombreuses propositions de loi dont l'une vise Ă  modifier l'assiette du calcul des allocations familiales ().

À plusieurs reprises, elle revient sur les problèmes posés par les grèves de 1947, particulièrement importantes à Saint-Étienne. Au cours de la séance du , l'Assemblée est appelée à prononcer la censure à son égard « pour tapage en séance publique » mais, à la suite de son intervention, où elle rappelle son serment fait à Ravensbrück, le président renonce à demander l'application de cette sanction[3]. Le , elle vote contre la loi sur la protection de la liberté du travail. Elle intervient en outre fréquemment dans les discussions parlementaires, en particulier lorsque celles-ci portent sur des problèmes relatifs à la protection sociale, au statut de la famille, à la situation à Saint-Étienne et dans la Loire, etc. Le , elle dépose ainsi une demande d'interpellation sur le régime d'exception imposé dans le département de la Loire, et l'interdiction de tenue de réunions, puis, le , à propos du chômage qui sévit à la Manufacture d'armes et de cycles de Saint-Étienne.

Denise Bastide suit les votes de son groupe à l'Assemblée nationale, soutenant, le , la candidature de Maurice Thorez, puis, le 12, celle de Léon Blum, et s'oppose, le , à la question de confiance qui permettra à Paul Ramadier de se séparer de ses ministres communistes. Elle s'abstient, le , lors du vote sur le statut de l'Algérie, approuve la nationalisation des écoles des houillères (), vote contre le plan Marshall (), et contre le Conseil de l'Europe ().

En seconde position sur la Liste d'Union rĂ©publicaine, rĂ©sistante et antifasciste (communiste), elle est Ă  nouveau rĂ©Ă©lue dĂ©putĂ©e de la Loire Ă  la IIe lĂ©gislature de la IVe RĂ©publique, le 17 juin 1951, avec 81 517 voix sur 292 398 suffrages exprimĂ©s. Ses engagements Ă©lectoraux insistaient notamment sur la situation des mines et industries de la Loire, et sur les amĂ©nagements Ă  rĂ©aliser dans le dĂ©partement. Elle est nommĂ©e membre de la commission de la justice et de la lĂ©gislation, et prend notamment part aux discussions parlementaires sur une proposition de loi relative aux expulsions de locataires.

Denise Bastide se suicide le à Paris. Ses obsèques ont lieu le à Saint-Étienne ; elle est inhumée au cimetière du Crêt-de-Roc[4].

Vie privée[2] - [4]

Elle se marie le à Saint-Étienne avec Joseph Bastide (1910-2000), ébéniste ; de ce mariage naîtra une fille :

  • Simone Bastide.

Ils divorcent le .

Elle partage ensuite la vie de Georges Gosnat, député communiste, avec qui elle a deux enfants :

Mandats

Mandats parlementaires

  • - : DĂ©putĂ©e de la Loire
  • -  : DĂ©putĂ©e de la Loire (rĂ©Ă©lue)
  • -  : DĂ©putĂ©e de la Loire (rĂ©Ă©lue)
  •  : DĂ©putĂ©e de la Loire (rĂ©Ă©lue)

Hommage

  • Rue Denise-Bastide Ă  Saint-Étienne (depuis 1978)[4].

Notes et références

  1. Assemblée nationale, « Denise, Eva, Marie Bastide - Base de données des députés français depuis 1789 », sur assemblee-nationale.fr (consulté le ).
  2. « Généalogie de Eva Marie Denise SIMON », sur Geneanet (consulté le )
  3. Journal officiel, séance du 29 novembre 1947, p. 169 [PDF].
  4. « Denise Bastide », sur noms.rues.st.etienne.free.fr (consulté le ).

Voir aussi

Article connexe

Liens externes

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