Dendrobate à tapirer

Cette espèce se rencontre en Guyane, au Suriname, en Guyana et au Brésil en Amapá et au Pará[1] - [3].

Elle vit dans la forêt tropicale humide jusqu'à 600 m d'altitude[3]. C'est une espèce terrestre qui vit sur les rochers et mousses près des cours d'eau. Elle reste la plupart du temps sur le sol, mais peut être trouvée jusqu'à 5 m de haut dans les arbres[4] - [5].

Dendrobates tinctorius

Les mâles mesurent de 40 à 50 mm et les femelles jusqu'à 60 mm[4].

Les couleurs de sa robe peuvent grandement varier d'une région à l'autre, allant du bleu au jaune plus ou moins maculé de noir. Sa description morphologique ne peut être aisée, car cette espèce présente une trentaine de variantes morphologiques connues. On soupçonne que cette espèce soit en fait composée d'un vaste complexe de plusieurs espèces.

Elle vit au sol mais ne dédaigne pas de grimper aux arbres pour chercher sa nourriture, et même pour déposer un têtard dans un trou d'eau[5].

Comme la plupart des représentants de cette famille, elle est connue pour être vénéneuse, mais non venimeuse car elle n'inocule pas ses toxines[6]. En effet, loin d'être agressive, cette grenouille n'est dangereuse que si le mucus qui la recouvre entre en contact avec une plaie ou des muqueuses.

Son poison très toxique est sécrété par des glandes présentes dans sa peau. Élevée en captivité, elle perd sa toxicité. On la soupçonne donc de puiser ses toxines dans son alimentation.

La femelle dendrobate à tapirer pond de 4 à 10 œufs dans des endroits sombres et humides comme un creux dans une racine ou le cœur d'une plante. Le mâle dépose ensuite les têtards dans l'eau, un par un.

Dendrobates tinctorius se nourrit de petits arthropodes qui peuplent le sol et la flore basse de la forêt : collemboles, fourmis et acariens par exemple.

Le nom d'espèce tinctorius ne provient pas de ses couleurs vives, mais d'une utilisation qu'en font certaines tribus amérindiennes : le mucus de ces grenouilles est frotté sur la peau de jeunes perroquets, à l'emplacement de plumes caudales précédemment arrachées, l'intoxication de l'épiderme provoquant la repousse de plumes anormalement colorées et appréciées pour la confection de parures[7]. C'est ce que l'on appelle le tapirage. Ces sécrétions auraient également été utilisées par certaines tribus pour la confection de poisons de chasse ou de guerre.

Cette grenouille étant protégée sur le territoire de la Guyane française, elle est, sauf autorisations spéciales, interdite de transport et de commercialisation en France.

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  Dendrobates tinctorius
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  Dendrobates tinctorius "Azureus"
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  Drendobates tinctorius "azureus" - Dendrobate à tapirer "bleu" à la ménagerie du Jardin des plantes de Paris
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  Dendrobates tinctorius du Suriname
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  Dendrobates tinctorius au Newport Aquarium
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  Dendrobates tinctorius "Patricia" (femelle)
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  Dendrobates tinctorius (mâle) sur une feuille de Fittonia albivenis
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  Dendrobates tinctorius "Cobalt" (mâle)
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  Dendrobates tinctorius "Azureus" (gauche) et Dendrobates tinctorius "Regina" (droite)
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  Dendrobates tinctorius
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  Dendrobates tinctorius au Cincinnati Zoo and Botanical Garden
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  Dendrobates tinctorius "Regina"
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  Dendrobates tinctorius "Citronella"
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  Dendrobates tinctorius "Regina"
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  Dendrobates tinctorius (Guyane, France)

• Dendrobates à tapirer au zoo de Karlsruhe
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  Dendrobates tinctorius au zoo de Karlsruhe.
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  Dendrobates tinctorius au zoo de Karlsruhe.
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  Dendrobate à tapirer au zoo de Karlsruhe.

• Cuvier, 1797 : Tableau élémentaire de l'histoire naturelle des animaux. (texte intégral).

• (en) Référence Amphibian Species of the World : Dendrobates tinctorius (Cuvier, 1797) (consulté le 28 octobre 2013)
• (en) Référence AmphibiaWeb : espèce Dendrobates tinctorius (consulté le 28 octobre 2013)
• (en) Référence Animal Diversity Web : Dendrobates tinctorius (consulté le 28 octobre 2013)
• (en) Référence Catalogue of Life : Dendrobates tinctorius (Cuvier, 1797) (consulté le 15 décembre 2020)
• (en) Référence CITES : espèce Dendrobates tinctorius (Cuvier, 1797) (+ répartition sur Species+) (consulté le 19 mai 2015)
• (fr) Référence CITES : taxon Dendrobates tinctorius (sur le site du ministère français de l'Écologie) (consulté le 19 mai 2015)
• (en) Référence NCBI : Dendrobates tinctorius (taxons inclus) (consulté le 28 octobre 2013)
• (en) Référence uBio : site déclaré ici indisponible le 7 avril 2023
• (en) Référence UICN : espèce Dendrobates tinctorius (Cuvier, 1797) (consulté le 19 mai 2015)
• Référence tropical-experience site très complet réunissant l'ensemble des variations morphologiques (morph) de cette espèce (en) (nl).