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David Teniers le Jeune

David Teniers II, dit le Jeune, né à Anvers le et mort à Bruxelles le , est un peintre, graveur, dessinateur, peintre miniaturiste et copiste flamand. Il est un artiste extrêmement polyvalent connu pour sa production prolifique. Il est un innovateur dans un large éventail de genres tels que l'histoire, le genre, le paysage, le portrait et la nature morte. Il est le plus connu en tant que le premier peintre de genre de son époque. Teniers est particulièrement connu pour avoir développé le genre paysan, la scène de tavernes, des images de collections d'art et des scènes avec des alchimistes et des médecins[1].

David Teniers le Jeune
Portrait de David Teniers le Jeune par Pieter Thijs.
Naissance
Décès
Nom dans la langue maternelle
David Teniers II
Activité
Maître
Lieux de travail
Mouvement
Influencé par
Père
Fratrie
Conjoint
Anna Brueghel (d) (Ă  partir de )
Enfant
Parentèle
Juliaen Teniers (oncle)
Jan Brueghel l'Ancien (beau-père)

Biographie

Il est fils de David Teniers le vieux et de Dymphna de Wilde et donc le neveu de Juliaen Teniers. Il reçut ses premières leçons de peinture de son père, mais la fréquentation d'Adriaen Brouwer, exerça sur lui un important ascendant.

En 1632, il devient membre de la guilde d'Anvers, en tant que spécialiste de petits formats religieux et de tableaux de genre. Il se lia alors avec Jan Brueghel l'Ancien, dit de Velours, et en 1637 il épousa sa fille Anne en premières noces. À cette époque il perçoit plusieurs subsides publics dont ceux de la charge de Maître de la chapelle du Saint-Sacrement à l'église Saint-Jacques, et de Doyen de la Guilde de Saint-Luc.

Fumeurs dans un intérieur

En 1647, il travaille pour l’archiduc Léopold-Guillaume de Habsbourg, lorsqu’il administrait les Pays-Bas espagnols et il l'a suivi à Bruxelles comme peintre de cour en 1651.

Cette charge incluait la gestion de la collection d’œuvres d’art de l'archiduc. Il en a réalisé en 1660, un catalogue illustré Le Theatrum Pictorium, pour lequel il réalisa de petites copies de peintures italiennes, par exemple des Vénitiens du XVIe siècle. Une bonne partie de la collection venait de ventes aux enchères de nobles anglais, qu’avait chassés le puritanisme. Léopold-Guillaume légua cette collection à son neveu Léopold Ier, de sorte qu’elle devint propriété impériale et représente aujourd’hui une partie importante du musée d’histoire de l’art de Vienne.

Son travail pour Léopold-Guillaume lui vaut un succès immense auprès de souverains étrangers, tels que le Prince Guillaume II d'Orange, la reine Christine de Suède et le roi Philippe IV d'Espagne. Il œuvra ensuite également pour Don Juan d'Autriche, successeur de Léopold-Guillaume. Sa production fut de plus en plus abondante et rapide et la qualité de ses œuvres en a souffert : compositions plus faciles et moins vigoureuses et coloris moins délicats[2].

Il se remaria en 1656 avec Isabelle de Fren, dont il eut quatre enfants.

En 1663, il fut anobli et obtint de fonder une Académie d'Art à Anvers[3].

Il est le père du peintre David Teniers III.

Influence artistique

Influencé par Rubens et Adam Elsheimer, son répertoire est particulièrement varié, même dans le domaine du paysage. Une chaumière blottie contre une terre, quelques arbres au détour d’un chemin lui suffisent comme motif de composition. Mais ce sont essentiellement les effets de lumières qui l’intéressent : il aime à représenter les paysages de campagne au crépuscule, par clair de lune, ou encore par temps de neige. À ses meilleurs moments il aime produire une belle synthèse, lorsqu’il élimine les détails, voit en masse, et procède par plan de couleur. Dans ce cas l’élément pittoresque, auquel il s’attarde trop souvent, disparaît et l’artiste exprime un sentiment de grandeur et de solitude.

Au début de sa carrière, il construit encore la composition en trois plans distincts : un corps de ferme, un arbre ou une colline, se présente solidement à contre-jour ; au-delà de cette coulisse, un chemin ou une rivière suscite des teintes plus claires ; dans le lointain, des massifs, des massifs de verdures aux nuances fondues se profilent sur le ciel. Et celui-ci, rempli de nuages, contribue à l’animation de la composition.

À la mort de Brouwer en 1638, il abandonna le genre anecdotique et truculent qui le caractérisait. Il développe alors un style beaucoup plus raffiné, à la fois vigoureux, délicat et plein de verve, ainsi qu'une technique brillante et savante qui se distingue par une touche légère et un coloris subtil.

Ĺ’uvres

Le concert
Le Concert des chats, ca. 1649-1651

Peintre de cour l'archiduc Ă  partir de 1651

FĂŞte de village avec un couple d'aristocrates, Louvre.

Galerie

Notes et références

  1. Teniers the Younger, David au National Gallery of Art
  2. Catherine Heesterbeek-Berkt, « David Teniers le Jeunes », dans Sabine van Sprang, Musée d’Art Ancien, Bruxelles, Musée Royaux des Beaux Arts de Belgique, (ISBN 90-77013-04-0), p. 174
  3. (en) Stephen Duffy et Jo Hedley, The Wallace Collection’s Pictures : A complete catalogue, Londres, Unicorn Press and Lindsay Fine art, , 515 p. (ISBN 0-906290-38-4), p. 418
  4. FĂŞte, Montpellier RKD
  5. Joueur de musette, Louvre
  6. St Antoine, Louvre
  7. Miséricorde, Louvre
  8. Fumeur accoudé, Louvre
  9. Les Fumeurs, Wallace Coll.
  10. Homme au chapeau, Musée Fabre
  11. Partie de cartes, Louvre
  12. Libération de St Pierre, Wallace Coll.
  13. Auberge au bord de l'eau, Wallace
  14. Scène de jeu, Wallace Coll.
  15. Katzenconcert, Staatsgalerie Neuburg, Munich
  16. St Antoine, Lille
  17. « Paysage avec des bergers | Collection Musée national des beaux-arts du Québec », sur collections.mnbaq.org (consulté le )
  18. Pierre Larousse, « Flandre (Vues de) », dans Grand Dictionnaire universel du XIXe siècle, vol. 8, (lire en ligne), p. 434.
  19. Galerie de l'archiduc, Vienne.
  20. Galerie de peinture, Bruxelles
  21. FĂŞte villageoise, Louvre
  22. Kermesse flamande, Bruxelles
  23. Chasse au héron, Louvre
  24. Entrée de don Juan, Wallace Coll.
  25. Bulles de savon, Louvre
  26. Le Chirurgien, Chrysler Museum
  27. Mina Gregori (trad. de l'italien), Le Musée des Offices et le Palais Pitti : La Peinture à Florence, Paris, Editions Place des Victoires, , 685 p. (ISBN 2-84459-006-3), p. 535
  28. Nicolas d’Archimbaud, Louvre, Editions du Club France Loisirs, , 149 p. (ISBN 2-7441-1984-9), p.63
  29. Joueurs de cartes, Bruxelles.
  30. Les Bûcherons sur la Base Joconde.

Annexes

Bibliographie

  • (nl) Cornelis de Bie, Het Gulden Cabinet, 1662, p. 334.
  • (Collectif), Bulletin de la Commission royale d'histoire, tome quatre-vingtième, Premier bulletin, Bruxelles, Kiesslings, 1911.
  • (de) Wilhelm von Bode, Adriaen Brouwer : ein Bild seines Lebens und seines Schaffens, Berlin, Hobbing, 1922.
  • Georges Eekhoud, Teniers, Bruxelles-Paris, L.-J. Kryn & A. Perche, 1926.
  • Louis Galesloot, Quelques renseignements sur la famille de P. P. Rubens et le dĂ©cès de David Teniers et Un procès de David Teniers et la corporation des peintres de Bruxelles.
  • (de) Max Rooses, Geschichte der Malerschule Antwerpens, Munich, Th. Riedel, 1889.
  • (de) Adolf Rosenberg, Teniers der JĂĽngere; mit 63 Abbildungen von Gemälden und Zeichnungen, KĂĽnstler-Monographien 8, Bielefel/Leipzig, Velhagen & Klasing, 1895.
  • (en) John Smith, A Catalogue Raisonne of the Works of the Most Eminent Dutch, Flemish and French Painters.
  • (nl) F.T. Van der Brandern, Geschiedenis der Antwerpsche Schilderschool.
  • John Vermoelen, Notice historique sur David Teniers et sa famille.
  • Alph. Wauters, Histoire des environs de Bruxelles et Les Tapisseries bruxelloises.
  • Mathieu Guerriaud, « La gravure mystĂ©rieuse », Revue d'histoire de la pharmacie, 2011, vol. 59, numĂ©ro 371, p. 394-415 (lire en ligne).

Liens externes

Articles connexes

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