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David Littman

David Gerald Littman, né le à Londres et mort le , est un historien britannique et défenseur des droits de l'homme, notamment à la Commission des droits de l'homme des Nations unies à Genève. Il a aussi contribué aux travaux de son épouse, célèbre sous le nom de plume de Bat Ye'or.

David Littman
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Biographie
Naissance
Décès
(Ă  78 ans)
Suisse
Nationalité
Formation
Activités
Conjoint
Bat Ye'or (Ă  partir de )
Autres informations
A travaillé pour

Il était le frère de Louis Littman, qui a fondé The Littman Library of Jewish Civilization[1].

Formation

David Littman, le dernier fils de Joseph Aaron Littman [2], est né le dans une famille juive britannique. Il a fait ses études à la Canford School (en) (Dorset, Grande-Bretagne), puis au Trinity College à Dublin où il a obtenu son BA avec honneur et un MA en Histoire moderne et sciences politiques (1955). Après un an de voyage et visite de sites historiques ou archéologiques en Grèce, Turquie, Égypte, Liban, Syrie, Jordanie et Israël, il a poursuivi des études supérieures à l'Institut d'archéologie de l'Université de Londres sous la direction de Kathleen Kenyon, directrice des fouilles à Jericho, et Max Mallowan, spécialiste d'archéologie mésopotamienne. David Littman a participé à des fouilles, entre autres en été 1958, pendant deux mois, à Hazor en Galilée sous la direction de Yigal Yadin.

En il a épousé Gisèle Orebi, égyptienne francophone expulsée d'Égypte en 1957 parce que juive, qui deviendra une historienne célèbre sous son nom de plume Bat Ye'or. L'année suivantes ils s'installent en Suisse où naissent leurs trois enfants.

Opération Mural

Juste après la naissance de sa première fille, il se rend comme volontaire au Maroc avec sa femme et sa fille, pour réaliser une opération d'exfiltration de plus de cinq cents enfants juifs retenus au Maroc, l'Opération Mural, qui réussit au-delà de toute attente.

Écrivain et éditeur

En 1970, il fonde avec son Ă©pouse le Centre d'information et de documentation sur le Moyen-Orient (CID) Ă  Genève, qui pendant 15 ans publiera de nombreuses Ă©tudes[3], surtout en français, sur le Moyen-Orient, avec des tirages d'environ 10 000 exemplaires distribuĂ©s par poste Ă  des institutionnels : ambassades, organisations internationales, bibliothèques, administrations, professeurs, journalistes, mĂ©decins, pasteurs et prĂŞtres, banques et grandes entreprises.

Outre ses écrits pour la Commission des droits de l'homme des Nations unies (voir ci-dessous), il a publié à partir de 1971 des articles sur des sujets historiques ou relevant des Droits de l'homme, dans la presse et des revues, et dans trois livres. Il signait "D.G.Littman", "David Littman" ou "David G. Littman". Il a en outre traduit en anglais, ou co-traduit, nombre d'articles et livres de Bat Ye'or.

DĂ©fenseur des droits de l'homme

En 1974-1975, il a participé à la fondation de l'Organisation mondiale des Juifs des pays arabes (en) (WOJAC)[4].

Son sens de l'humour, ses talents d'orateur et son flegme à toute épreuve lui ont permis de représenter et d'être le porte-parole de nombreuses ONG[5] à la difficile Commission des droits de l'homme des Nations unies de 1986 à 2006, et ensuite à la Commission des droits de l'homme des Nations unies. Il y a présenté plus de 300 communications ou interpellations, tant orales qu'écrites, dont beaucoup lui valurent des attaques personnelles de représentants de pays ne respectant pas les Droits de l'homme, comme l'Union soviétique, la Syrie, l'Irak, la Libye, l'Égypte, le Soudan, Cuba, etc.

Il est intervenu contre de nombreux manquements sérieux aux Droits de l'homme[6] :

  • Kurdes gazĂ©s par Saddam Hussein Ă  Halabja en Irak (1988 ; n'Ă©tait pas Ă  l'agenda de la CDH).
  • Massacre de près de 25 000 personnes au Burundi en .
  • Bombardement de Beyrouth par la Syrie en 1988.
  • Charte du Hamas dĂ©noncĂ©e comme « un flagrant programme de gĂ©nocide » (1989).
  • Condamnation de Salman Rushdie par l'Iran le (« Rester ici et maintenant silencieux ferait de nous des complices du terrorisme et de la tyrannie »).
  • Victimes de l'Apartheid en Afrique du sud (1989-1991).
  • Refuzniks en URSS et particulièrement Andrei Sakharov (1990).
  • DĂ©fense de nombreux Juifs : des 900 000 obligĂ©s de quitter les pays musulmans depuis 1948 ; otages du pouvoir syrien (1990) ; assassinĂ©s au Liban (1986-1989) ; emprisonnĂ©s en Éthiopie (1988-1999).
  • GĂ©nocide des Tutsis au Rwanda (1994).
  • Guerre de djihad et esclavage au Soudan depuis 1994, gĂ©nocide au Darfour depuis 2003.
  • Interventions sur de nombreux sujets tabous : situation critique des chrĂ©tiens en pays musulman ; des Coptes en Égypte ; idĂ©ologie islamique du djihad ; kamikazes islamistes ; contradictions entre DĂ©claration universelle des droits de l'homme et DĂ©claration des droits de l'homme en islam (1990-1997) ; mutilations gĂ©nitales ; condamnation pour "blasphème" gĂ©nĂ©rant auto-censure..

Publications

  • L'exil au Maghreb. La condition juive sous l'Islam, 1148-1912, avec Paul Fenton, Presses de l'universitĂ© Paris-Sorbonne, Paris 2010, 792 p. (sudoc, compte-rendu).
  • Juifs heureux en terre d'Islam?, L'Arche, n° 202, (repris en tirĂ© Ă  part, avec les articles d'Albert Memmi et de Simon Schwarzfuchs, dans La Situation des Dhimmis, Genève, Avenir, 1974, p. 60-61).
  • Douze siècles et cinquante ans de persĂ©cutions, L'Arche, 229, 1976, p. 36-42.
  • Peuples protĂ©gĂ©s en terre d’Islam, Centre d’information et de documentation sur le Moyen-Orient sur le Moyen-Orient, Genève 1977, 13 p.
  • Quelques aspects de la condition de Dhimmi : Juifs d’Afrique du Nord avant la colonisation, Yod, Revue des Ă©tudes hĂ©braĂŻques et juives modernes et contemporaines (Publications orientalistes de France), 2: 1, (tirĂ©-Ă -part Ă©largi avec illustrations : Genève, Avenir, ).
  • Les Juifs en Perse avant les Pahlevi, Les Temps modernes (revue), , n° 395, pp. 1 et 910–935, en ligne.
  • A propos de la ConfĂ©rence sur la Palestine et IsraĂ«l et les puits empoisonnĂ©s !, Tribune de Genève, 1983 ; Djihâd et djihĂąad, Le Monde.
  • Histoire du Relief de JĂ©rusalem : 1864-1985, Centre d’information et de documentation sur le Moyen-Orient, Genève 1986, 16 p.
  • La fin du judaĂŻsme en terres d'islam, contribution sous la direction de Shmuel Trigano, DenoĂ«l, Paris 2009, 509 p. (ISBN 978-2-207-26104-0) (sudoc).
  • Ouvrages publiĂ©s par le Centre d'information et de documentation sur le Moyen-Orient de Genève : WorldCat (recherche un peu longue).
  • (en) Operation Mural. An Englishman and the Mossad in Casablanca : the clandestine emigration of 530 Moroccan Jewish children to Israel, Ă©ditĂ© par sa fille Ariane Littman et basĂ© sur des documents rĂ©cemment dĂ©classifiĂ©s, RVP Press, New York 2015.
  • Autres ouvrages en anglais, voir WorldCat, Sudoc, Rachel.

Notes et références

  1. (en) « Littman Library of Jewish Civilization » (consulté le )
  2. Sur ce poijnt et la suite, voir sa biographie sur le site dhimmitude.org (en).
  3. Selon WorldCat : 52 Ă©tudes dans 67 publications en 3 langues, prĂ©sentes dans 248 bibliothèques.
  4. Voir détails dans Le Million oublié en ligne.
  5. Union mondiale pour un judaïsme progressiste (WUPJ, en:wiki) – Association internationale pour la réconciliation (IFOR, en:wiki) – Mouvement fédéraliste mondial (WFM, wiki) – Association des citoyens du monde (AWC) ¬– Association pour l'éducation mondiale (AWE) – Solidarité chrétienne internationale (CSI, wiki) – Centre Simon-Wiesenthal (SWC, wiki) – Union internationale humaniste et éthique ([iheu.org IHEU], wiki) – Comité international pour la sécurité et la coopération en Europe (ICESC)
  6. Voir documents en lignes de la CDH.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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