Das Marienleben
Das Marienleben, op. 27 (La vie de Marie) est un cycle de quinze mélodies pour chant et piano de Paul Hindemith, composé sur des poèmes de Rainer Maria Rilke[1].
Das Marienleben op. 27 | |
Genre | Mélodies avec piano |
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Musique | Paul Hindemith |
Durée approximative | env. 1 heure et quart |
Dates de composition | 1923 1948 (version révisée) |
Structure
- Geburt Mariä (Nativité de Marie)
- Die Darstellung (Présentation de Marie au Temple)
- Mariä Verkündigung (Annonciation faite à Marie)
- Mariä Heimsuchung (Visitation de la Vierge Marie)
- Argwohn Josephs (Soupçons de Joseph)
- Verkündigung über den Hirten (Annonce aux bergers)
- Geburt Christi (Nativité du Christ)
- Rast auf der Flucht in Ägypten (Repos lors de la Fuite en Égypte)
- Von der Hochzeit zu Kana (Lors des Noces de Cana)
- Vor der Passion (Avant la Passion)
- Pietà (Déploration du Christ)
- Stillung Mariä mit dem Auferstandenen (Consolation de Marie devant le ressuscité)
- Vom Tode Mariä I (Sur la mort de Marie)
- Vom Tode Mariä II
- Vom Tode Mariä III
Présentation
La première audition de ce cycle de mélodies a lieu à Francfort-sur-le-Main, en 1923[2]. Hindemith « utilise pour la première fois son système[3] » basé sur la résonance naturelle[4], tel qu'il l'expose en 1933 dans son ouvrage Unterweisung im Tonsatz[4]. En 1948, le compositeur révise sa partition, notamment pour en éliminer certaines dissonances et aboutir à « une nouvelle version tout à fait conforme à son nouvel idéal esthétique, modalisant à l'antique[5] ». La création a lieu la même année, à Hanovre[6].
Dans cette œuvre, « les courbes mélodiques des thèmes échappent à la tonalité, grâce à l'emploi fréquent de la seconde et de la quarte, pour se mouvoir dans une sorte de modalité indéterminée[3] ». Hindemith a également orchestré six mélodies du cycle, quatre en 1938 et deux en 1948[6]. La partition est publiée par les éditions musicales Schott.
Selon Paul Pittion, le discours musical, « poétique et serein au début, devient de plus en plus dramatique à mesure qu'approche la dernière des cinq variations sur le thème Vom Tode Mariä II, qui est entrecoupée de silences oppressants[3] ». La première et la dernière mélodie s'ouvrent sur une citation de l'hymne pascal « Surrexit Christus Hodie », déjà employé par Michael Praetorius au XVIIe siècle, et Heinrich Biber dans ses Sonates du Rosaire[7] :
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Discographie
- Roxolana Roslak, soprano ; Glenn Gould, piano (1962, 2CD Sony / BMG) (OCLC 42780002) version originale
- Elisabeth Meyer-Topsøe, soprano ; Per Salo, piano (11-, Danacord 670) (OCLC 320540201) édition révisée 1948
- Soile Isokoski, soprano ; Marita Viitasalo, piano (9-, Ondine) (OCLC 435440532) édition révisée 1948
- Maya Boog, soprano ; Michael Lakner, piano (13-, CPO 777 817-2) (OCLC 873945679) édition révisée 1948
Bibliographie
- (en) Siglind Bruhn, Musical Ekphrasis in Rilke's MarienLeben, RoDoPi, coll. « Internationale Forschungen zur allgemeinen und vergleichenden Literaturwissenschaft » (no 47), , 235 p. (ISBN 90-420-0800-8, ISSN 0929-6999, lire en ligne)
- Antoine Goléa, La musique : de la nuit des temps aux aurores nouvelles, Paris, Alphonse Leduc et Cie, , 954 p. (ISBN 2-85689-001-6, OCLC 3729539)
- Michael Kennedy, The Concise Oxford Dictionary of Music : Marienleben, Das, Paris, Oxford University Press, 1990 (3ème ed.), 724 p. (ISBN 978-0-19-311320-6 et 0-19-311320-1)
- Paul Pittion, La Musique et son histoire : tome II — de Beethoven à nos jours, Paris, Éditions Ouvrières,
Références
- Rovi Staff, Das Marienleben, song cycle for soprano & piano, op. 27 sur Allmusic
- Antoine Goléa 1977, p. 611
- Paul Pittion 1960, p. 501
- Paul Pittion 1960, p. 499
- Antoine Goléa 1977, p. 612
- Michael Kennedy 1990, p. 398
- Siglind Bruhn 2000, p. 82