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Département des objets d'art du musée du Louvre

Le département des objets d'art du musée du Louvre est un des départements les plus riches du musée, constamment agrandi par des donations et des achats. On y trouve des bijoux, des statuettes et des bibelots, mais aussi des meubles et des tapisseries. Les objets couvrent une période allant du haut Moyen Âge au milieu du XIXe siècle. La collection, l'une des plus belles du monde, comprend plus de 24 163 œuvres au total, parmi lesquelles 8 500 sont exposées dans 96 salles, dont certaines sont des chefs-d'œuvre en elles-mêmes (Galerie d'Apollon, Appartements Napoléon III).

Département des objets d'art du musée du Louvre
La galerie d'Apollon.
Informations générales
Type
Département de conservation du Louvre (d), collection d'art
Site web

Histoire du département

Ce département a été créé en 1893, année où il a été séparé de celui des Sculptures. De valeur exceptionnelle, ces objets et meubles proviennent des collections royales, des anciens trésors de Saint-Denis et de l'ordre du Saint-Esprit, ainsi que du transfert au Louvre, en 1901, de l'ancien musée du Mobilier National. À cela se sont ajoutés, depuis le début, de multiples donations et achats.

Les collections du département des objets d'art se trouvent au 1er étage du musée, dans l'aile Richelieu, les ailes Nord et Nord-Ouest de la Cour carrée, ainsi qu'au 1er étage de l'aile Denon (galerie d'Apollon). L'aile Richelieu accueillait auparavant le ministère des finances qui a déménagé à Bercy, a été réaménagée en salles d'exposition et inaugurée le [1]. En , de nouvelles salles consacrées aux objets d'art du XIXe siècle ouvrent leurs portes dans les anciens bureaux du ministère des finances de Napoléon III, et portent à 20 000 le nombre de pièces inventoriées dans le département[2].

En 2005, la section du département des Objets d’Art du Louvre consacrée au règne de Louis XIV et au XVIIIe siècle est fermée pour rénovation[3], à l'origine pour une question de remise à niveau du système électrique qui devait durer 2 ans[4].

Le , après 9 années et un budget de 26 millions d'euros (financé par des mécènes), 33 nouvelles salles contenant plus de 2000 objets sont rouvertes, dont une grande partie ont été conçues comme des Period rooms présentant le mobilier français du règne de Louis XIV à celui de Louis XVI[5] - [6]. Une première équipe d'architectes est assignée à la rénovation du département, mais en 2008, à la suite du constat d'infaisabilité de cette équipe, l'aménagement muséologique de ces nouvelles salles est confié à Jacques Garcia avec les directeurs du département qui se succèdent. Fabrice Ouziel a dessiné les nouveaux décors. La rénovation des boiseries a occupé les trois quarts du budget total[4] - [3].

La collection d'art reconstituée s'est faite grâce aux contributions du Palais des Tuileries et du Château de Saint-Cloud sous forme de meubles et autres objets décoratifs, suivi par le Mobilier national de chefs-d'œuvre de l’ébénisterie et de la tapisserie d’origine royale[7].

Décors

Le plafond de la salle du pavillon de Beauvais (salle 605) a été peint par Carolus Duran. Lors de la rénovation de 2006-2014, un plafond peint par Giovanni Scajario a été installé, la coupole Toilette de Vénus de Antoine-François Callet a été remonté du Palais-Bourbon, et des tapisseries de Noël Coypel ont été apposées[6].

Les salles sont agrémentées de mobilier Boulle, dont l'entretien et la rénovation s'avèrent intensifs[4].

  • Grand Salon des Appartements Napoléon III
    Grand Salon des Appartements Napoléon III
  • Salle à manger des Appartements Napoléon III
    Salle à manger des Appartements Napoléon III
  • Coupole de l'Hôtel du Prince de Condé, dite coupole de Callet
    Coupole de l'Hôtel du Prince de Condé, dite coupole de Callet
  • Décor de l'Hôtel de Villemaré Dangé
    Décor de l'Hôtel de Villemaré Dangé
  • Décor de l'Hôtel Le Bas de Montargis
    Décor de l'Hôtel Le Bas de Montargis
  • Chambre de parade de l'Hôtel de Chevreuse
    Chambre de parade de l'Hôtel de Chevreuse
  • Salle Marie Antoinette
    Salle Marie Antoinette
  • Boiseries du château de Voré
    Boiseries du château de Voré

Collection

On distingue 4 groupes de collections dans le département : les collections du Moyen Âge, les collections de la Renaissance et de la première moitié du XVIIe siècle, les collections de la seconde moitié du XVIIe et du XVIIIe siècle et les collections du XIXe siècle (y compris les appartements Napoléon III).

La présentation dans les salles des collections de la seconde moitié du XVIIe et du XVIIIe siècle a été divisée en trois grandes séquences chronologiques et stylistiques :

  • 1660-1725 : le règne personnel de Louis XIV et la Régence (salles 601 à 606).
  • 1725-1755 : l'épanouissement du style rocaille (salles 605, 607 à 615).
  • 1755-1790 : le retour au classicisme et le règne de Louis XVI (salles 616 à 632).


Cette nouvelle présentation des collections permet de montrer les boiseries de plusieurs salons d'hôtels particuliers, de remonter la coupole des Petits-Appartements de l'hôtel du prince de Condé réalisée par Antoine-François Callet en 1774 et de présenter des meubles de André-Charles Boulle, Martin Carlin, Mathieu Criaerd, Alexandre-Jean Oppenord[3].


Œuvres majeures

Le Trésor de Saint-Denis :

Les Joyaux de la Couronne :

  • Le Diadème de la Duchesse d'Angoulême
  • La Couronne, le diadème et le nœud de corsage de l'Impératrice Eugénie
  • Coffre des pierreries de Louis XIV

Les Décors Historiques:

Mobilier :

Autres :

Principales acquisitions récentes

  • 2023 :
  • 2022 : Camée attribué à Giovanni Ambrogio Miseroni
  • 2020 : Coffret dit roman[9]
  • 2019 : Coffret à bijoux de la duchesse de Berry (don)
  • 2018 : Le Livre d'Heures de François Ier (mécénat)
  • 2015 :
  • 2014 :
    • Paravent aux Oiseaux de la duchesse de Berry
    • Le Char d'Apollon (bronze et marbre), d'époque Empire
  • 2012 : Statuettes provenant du groupe représentant la Descente de Croix, Saint Jean et Allégorie de la Synagogue
  • 2009 :
  • 2008 : Grand Nœud de corsage de l'Impératrice Eugénie (ancienne collection des Diamants de la Couronne)
  • 2006 : Guéridon en porcelaine de Sèvres (don des Amis du Louvre)
  • 2002 : Diadème de la Duchesse d'Angoulême (ancienne collection des Diamants de la Couronne)
  • 2001 : Parure en or et mosaïque (ancienne collection des Diamants de la Couronne; don des Amis du Louvre)
  • 1992 : Diadème de l'Impératrice Eugénie (ancienne collection des Diamants de la Couronne; don des Amis du Louvre)
  • 1988 : Couronne de l'Impératrice Eugénie (ancienne collection des Diamants de la Couronne; don particulier)

Mécénat

De grands donateurs comme Isaac de Camondo ou Basile de Schlichting, d'autres mécènes comme le Cercle Cressent ou la Société des Amis du Louvre ont participé à la restauration ou à l'acquisition de pièces pour les collections de la seconde moitié du XVIIe et du XVIIIe siècle.

Notes et références

  1. Christiane Duparc, « Le Louvre toutes ailes déployées », sur Lexpress.fr,
  2. « Les nouvelles salles du louvre », sur Ina.fr,
  3. « La réouverture des salles d’objets d’art du Louvre, de Louis XIV à Louis XVI », sur Latribunedelart.com
  4. Jérôme Coignard, « Restauration, restitution et recréation au département des Objets d’Art du Louvre », sur Connaissancedesarts.com,
  5. Musée du Louvre : Les nouvelles salles du département des Objets d’art - De Louis XIV à Louis XVI, un art de vivre à la française
  6. « Les objets d’art en majesté au Louvre », sur La-croix.com,
  7. « Les arts décoratifs de Louis XIV à Louis XVI au Louvre », sur Culture.fr
  8. La couronne de Louis XV fait également partie du Trésor de Saint-Denis.
  9. Fabriqué par la Manufacture de Sèvres, 1846-1853, porcelaine dure, bronze doré. Acquisition avec le soutien de la Fondation La Marck.

Voir aussi

Bibliographie

  • Jannic Durand, Décors, mobilier et objets d'art du musée du Louvre : De Louis XIV à Marie-Antoinette, Paris, Coédition Somogy, , 552 p. (ISBN 978-2-7572-0602-7)
  • Musée du Louvre : Nouvelles acquisitions du Département des objets d'art, 1985-1989, Réunion des Musées Nationaux, coll. « Pub Sciences », , 300 p. (ISBN 978-2-7118-2365-9)

Articles connexes

Liens externes

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