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Cyclostomata

Les Cyclostomata (les cyclostomes en français) sont un groupe parmi les poissons agnathes, une super-classe d'animaux vertébrés dépourvus de mâchoire.

Coupe longitudinale à travers la partie antérieure de Petromyzon (article sur les Cyclostomata dans la version de 1911 de Encyclopædia Britannica, vol. 7, pp. 687–688).
La bouche d'une lamproie est ronde et munie de "dents" cornées formées de kératine.

Du fait qu'il regroupe des animaux comme les myxines, qui n'étaient pas considérées comme des vertébrés, et les lamproies (vertébrés basaux), ils ont longtemps été considérés comme un groupe paraphylétique. Mais les dernières études génétiques confirment que les lamproies sont plus proches des myxines que des gnathostomes (les vertébrés à mâchoire) et que les myxines seraient des vertébrés qui ont perdu des caractères ancestraux[2] - [3] - [4].

Le groupe des cyclostomes remonte au DĂ©vonien[5].

Le nom admet un homonyme, Cyclostomata Busk, 1852 (Animalia, Bryozoa) = Cyclostomatida Busk, 1852, au rang de l'ordre.

Classification

Seules deux formes actuelles appartiennent au groupe des cyclostomes : les lamproies (Petromyzontida) et les myxines (classe Myxini).

Certains chercheurs considèrent le groupe fossile des conodontes comme des vertébrés similaires en apparence aux cyclostomes, bien que l'analyse phylogénétique sur des caractères physiques suggère qu'ils sont très éloignés de ces groupes. L'application de techniques récentes de spectrométrie permettant de détecter la présence de kératine à l'état fossile conduit à l'inverse à les mettre à la base du groupe des cyclostomes[6].

Selon Terril et al., 2018[6], les conodontes sont Ă  la base du groupe des cyclostomes:

Description

Les myxines et lamproies partagent des caractères morphologiques ancestraux à tous les crâniates, qui seront perdus chez les gnathostomes (pourvus de mâchoires). Leur bouche rudimentaire, qui se comporte comme une ventouse, ne possède pas de mâchoire, et ne peut donc pas modifier son ouverture, contrairement aux Gnathostomata dont les mâchoires permettent la prédation de proies de plus grande taille et mobiles[7]. Leur squelette est cartilagineux et composé d'une capsule crânienne et d'une chorde dorsale. Cette dernière supporte quelques éléments cartilagineux, dont un squelette branchial qui supporte les branchies.

Ces organismes sont exclusivement adaptés au milieu marin dulçaquicole (ne vit qu'en eau douce). Les myxines vivent enfouies dans la vase où elles se nourrissent de poissons, tandis que les lamproies sont des parasites hématophages de poissons et crustacés. Elles se différencient aussi par leur développement, direct pour les myxines et indirect (stade larvaire) pour les lamproies.

Sous-taxons

Selon Paleobiology Database (28 janvier 2021)[8], il y a trois sous-divisions :

Selon BioLib (23 janvier 2021)[9], il y a deux sous-divisions actuelles et trois taxons fossiles :

Notes et références

  1. A.M. Constant Duméril, 1806. Zoologie analytique, ou Méthode naturelle de classification des Animaux, rendue plus facile à l'aide de tableaux synoptiques. Imprimerie de H.L. Perronneau, Allais libraire, Paris (lire en ligne sur Google Livres).
  2. (en) Thomas Cavalier-Smith, « A revised six-kingdom system of life », Biological reviews, vol. 73, no 3,‎ , p. 203-266 (DOI 10.1111/j.1469-185X.1998.tb00030.x).
  3. (en) Alysha M. Heimberg, Richard Cowper-Sal·lari, Marie Sémon, Philip C. J. Donoghue et Kevin J. Peterson, « MicroRNAs reveal the interrelationships of hagfish, lampreys and gnathostomes and the nature of the ancestral vertebrate », Proceedings of the National Academy of Sciences, vol. 107, no 45,‎ , p. 19379-19383 (DOI 10.1073/pnas.1010350107).
  4. (en) Stock D. & Whitt G.S., 1992. Evidence from 18S ribosomal RNA sequences that lampreys and hagfishes form a natural group. Science. 257 (5071) (7 August 1992): 787–9. DOI 10.1126/science.1496398, PMID 1496398.
  5. (en) Gabbott S.E., Donoghue P.C.J., Sansom R.S., Vinther J., Dolocan A. & Purnell M.A., 2016. Pigmented anatomy in Carboniferous cyclostomes and the evolution of the vertebrate eye. Proceedings of the Royal Society B: Biological Sciences, 283(1836): 20161151, DOI 10.1098/rspb.2016.1151.
  6. (en) Terrill D.F., Henderson C.M. & Anderson J.S., 2018. New applications of spectroscopy techniques reveal phylogenetically significant soft tissue residue in Paleozoic conodonts†. J. Anal. At. Spectrom., 33, pages 992-1002, DOI 10.1039/C7JA00386B..
  7. Georges B. Johnson, Peter H. Raven et Jonathan B. Losos, Biologie, De Boeck Supérieur, , 1249 p. (ISBN 9782807306158), p. 699.
  8. Fossilworks Paleobiology Database, consulté le 28 janvier 2021
  9. BioLib, consulté le 23 janvier 2021

Liens externes

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