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Couëtron

Le Couëtron, ou Couétron, est un cours d'eau français qui coule dans les départements de Loir-et-Cher et de la Sarthe. C'est un affluent de la Braye en rive gauche et donc un sous-affluent de la Loire.

le Couëtron
le Couétron
Illustration
Caractéristiques
Longueur 16,9 km
Bassin 85 km2
Bassin collecteur Loire
DĂ©bit moyen 0,514 m3/s (CouĂ«tron-au-Perche)
RĂ©gime pluvial
Cours
Source près du lieu-dit La Bruyère
· Localisation La Fontenelle
· Altitude 185 m
· CoordonnĂ©es 48° 03′ 54″ N, 0° 59′ 18″ E
Confluence la Braye
· Localisation Valennes
· Altitude 106 m
· CoordonnĂ©es 48° 01′ 54″ N, 0° 48′ 29″ E
GĂ©ographie
Pays traversés Drapeau de la France France
DĂ©partements Loir-et-Cher, Sarthe
Régions traversées Centre-Val de Loire, Pays de la Loire

Sources : SANDRE:« Fiche cours d'eau (M1214000) », Géoportail

GĂ©ographie

Le CouĂ«tron prĂ©sente une longueur de 16,9 kilomètres[1]. Il prend sa source dans la commune de La Fontenelle, près du lieu-dit La Bruyère Ă  une altitude de 185 m[2], s'Ă©coule vers l'ouest et se jette dans la Braye, en limites des communes des CouĂ«tron-au-Perche (41) et de Valennes (72), Ă  une altitude de 106 m[3].

Communes traversées

Le CouĂ«tron traverse 4 communes, soit de l'amont vers l'aval : La Fontenelle (41), Le Plessis-Dorin (41), CouĂ«tron-au-Perche (41), Valennes (72).

Cours d'eau le Couëtron et son bassin versant.

Les bassins hydrographiques sont découpés dans le référentiel national BD Carthage en éléments de plus en plus fins, emboîtés selon quatre niveaux : régions hydrographiques, secteurs, sous-secteurs et zones hydrographiques[4]. Le bassin versant de le Couëtron s'insère dans la zone hydrographique « La Braye du Couëtron (C) à la Grenne (Nc) », au sein du bassin DCE plus large « La Loire, les cours d'eau côtiers vendéens et bretons »[1].

Hydrologie

ComparĂ© aux autres cours d'eau du bassin du Loir, le CouĂ«tron est une rivière moyennement abondante, bĂ©nĂ©ficiant du climat un peu plus humide qui règne dans la rĂ©gion sud du Perche. Son dĂ©bit a Ă©tĂ© observĂ© sur une pĂ©riode de 32 ans (1970-2002), Ă  Souday, localitĂ© toute proche de son confluent avec la Braye, affluent du Loir[5]. La surface de bassin ainsi Ă©tudiĂ©e est de 85 km2, soit la presque totalitĂ© du bassin versant de la rivière.

Le module de la rivière Ă  Souday est de 0,514 m3/s.

Le CouĂ«tron prĂ©sente des fluctuations saisonnières de dĂ©bit assez marquĂ©es, avec une pĂ©riode de hautes eaux d'hiver portant le dĂ©bit mensuel moyen Ă  un niveau situĂ© entre 0,87 et 1,15 m3/s, de dĂ©cembre Ă  mars inclus (avec un maximum en janvier-fĂ©vrier). Dès fin mars le dĂ©bit diminue progressivement pour aboutir Ă  la pĂ©riode des basses eaux qui se dĂ©roule de juin Ă  septembre, avec une baisse du dĂ©bit moyen mensuel allant jusqu'Ă  0,124 m3/s au mois d'aoĂ»t, ce qui reste assez confortable pour un aussi petit cours d'eau. Cependant les fluctuations de dĂ©bit peuvent ĂŞtre plus importantes d'après les annĂ©es et sur des pĂ©riodes plus courtes.

DĂ©bit moyen mensuel (en m3/s)
Station hydrologique : Souday
(Données calculées sur 32 ans)

Ă€ l'Ă©tiage le VCN3 peut chuter jusque 0,057 m3/s, en cas de pĂ©riode quinquennale sèche, soit 57 litres par seconde, ce qui n'est pas trop sĂ©vère, et normal comparĂ© Ă  la moyenne des cours d'eau du bassin du Loir.

Les crues peuvent ĂŞtre importantes compte tenu de la petitesse du bassin versant. Les QIX 2 et QIX 5 valent respectivement 12 et 18 m3/s. Le QIX 10 est de 22 m3/s, le QIX 20 de 26 m3/s, tandis que le QIX 50 se monte Ă  31 m3/s.

Le dĂ©bit instantanĂ© maximal enregistrĂ© Ă  Souday durant cette pĂ©riode, a Ă©tĂ© de 26,3 m3/s le 22 janvier 1995, tandis que le dĂ©bit journalier maximal enregistrĂ© Ă©tait de 17,7 m3/s le mĂŞme jour. En comparant la première de ces valeurs Ă  l'Ă©chelle des QIX de la rivière, il apparaĂ®t que cette crue Ă©tait d'ordre vicennal, et donc destinĂ©e Ă  se reproduire avec une frĂ©quence certaine.

Il peut ĂŞtre intĂ©ressant de comparer les QIX 2, QIX 10 et QIX 20 du CouĂ«tron Ă  ceux de l'Yvette, affluent de la rive gauche de l'Orge, coulant en amont de Paris, possĂ©dant un bassin trois fois plus vaste, et ayant produit quelques dĂ©sastreuses inondations ces dernières dĂ©cennies. Alors que le QIX 2 du CouĂ«tron se monte Ă  12 m3/s, celui de l'Yvette en vaut 9,4. Quant au QIX 10, celui du CouĂ«tron Ă©tant de 22 m3/s, il est de 15 m3/s pour l'Yvette. Enfin tandis le QIX 20 du CouĂ«tron se monte Ă  26 m3/s, celui de l'Yvette n'atteint que 17 m3/s. On doit en conclure que les crues du CouĂ«tron proportionnellement sont au moins quatre fois plus importantes que celles de l'Yvette, rivière prĂ©sentant cependant des risques sĂ©rieux.

Le CouĂ«tron est une rivière moyennement abondante. La lame d'eau Ă©coulĂ©e dans son bassin versant est de 192 millimètres annuellement, ce qui est nettement infĂ©rieur Ă  la moyenne du bassin de la Loire (244 millimètres), mais beaucoup plus Ă©levĂ© que la moyenne du bassin du Loir (129 millimètres). Le dĂ©bit spĂ©cifique (ou Qsp) de la rivière atteint 6,1 litres par seconde et par kilomètre carrĂ© de bassin.

Patrimoine - Curiosités - Tourisme

Quoique enclavée bien loin des grands centres, la région du Couëtron n'en est pas moins détentrice d'un riche patrimoine architectural tant civil que religieux, et notamment de châteaux et de très anciennes églises. À cela s'ajoutent les paysages verdoyants des collines du Perche et la forêt de Montmirail toute proche.

  • La Fontenelle, et son château du XIXe siècle, son Ă©glise Saint-Loup-et-Saint-Gilles romane du XIIe siècle, dotĂ©e d'un riche mobilier (retable en bois du XVIIe et fonts baptismaux du XVIe siècle).
  • Arville possède une Commanderie de l'ordre du Temple bien restaurĂ©e. L'Ă©glise Notre-Dame du XIIe siècle est l'ancienne chapelle des Templiers. Centre d'histoire de la Chevalerie. PĂŞche et sentiers de randonnĂ©e dans une campagne verdoyante. Collines du Perche.
  • Oigny et son Ă©glise notre-Dame du XIIe siècle.
  • Le Plessis-Dorin, avec son Ă©glise Saint-Jean-Baptiste des XIIe et XVe siècles ornĂ©e de grandes peintures du XVIIIe. La forĂŞt de Montmirail est prĂ©sente. Sentiers de randonnĂ©e, chasse et pĂŞche, baignades et canoĂ«-kayak dans le CouĂ«tron. Camping et centre de loisirs.
  • Souday bourgade possĂ©dant deux châteaux : Le château de Glatigny date du XVIe et sa chapelle du XVIIIe. Le château de La Cour du XIVe a Ă©tĂ© remaniĂ© au XIXe. Église Saint-Pierre, partiellement prĂ©romane du IXe siècle, et romane du XIe, remaniĂ©e aux XVIIe et XIXe siècles, ornĂ©e de fresques de la fin du XIIe siècle. Plan d'eau. PĂŞche, centre Ă©questre, poney-club, gĂ®tes ruraux et chambres d'hĂ´tes...

PĂŞche et peuplements piscicoles

Sur le plan piscicole, le Couëtron est classé en première catégorie piscicole. L'espèce biologique dominante est constituée essentiellement de salmonidés (truite, omble chevalier, ombre commun, huchon)[6].

RĂ©serve biologique

Un cours d’eau est considéré comme réserve biologique lorsqu'il comprend une ou plusieurs zones de reproduction ou d’habitat des espèces de phytoplanctons, de macrophytes et de phytobenthos, de faune benthique invertébrée et l’ichtyofaune, et permet leur répartition dans un ou plusieurs cours d’eau du bassin versant[7]. Les réservoirs biologiques, nécessaires au maintien ou à l’atteinte du bon état écologique des cours d’eau, correspondent donc[8] :

  • Ă  un tronçon de cours d’eau ou annexe hydraulique qui va jouer le rĂ´le de pĂ©pinière, de « fournisseur » d’espèces susceptibles de coloniser une zone naturellement ou artificiellement appauvrie (rĂ©ensemencement du milieu) ;
  • Ă  des aires oĂą les espèces peuvent accĂ©der Ă  l’ensemble des habitats naturels nĂ©cessaires Ă  l’accomplissement des principales phases de leur cycle biologique (reproduction, abri-repos, croissance, alimentation).

Dans le cadre des travaux préparatoires à l'élaboration de ce classement au sein du SDAGE Loire-Bretagne, le Couëtron et ses affluents, depuis la source jusqu'à sa confluence avec la Braye, sont répertoriés comme réserve biologique, sous l'identifiant RESBIO_377. L'espèce présente est la truite fario[9].

Qualité des eaux

État des masses d'eau et objectifs

Issu de la Directive cadre européenne sur l’eau (DCE) du , le découpage en masses d’eau permet d'utiliser un référentiel élémentaire unique employé par tous les pays membres de l'Union européenne. Une masse d'eau de surface est une partie distincte et significative des eaux de surface, telles qu'un lac, un réservoir, une rivière, un fleuve ou un canal, une partie de rivière, de fleuve ou de canal, une eau de transition ou une portion d’eaux côtières. Pour les cours d’eau, la délimitation des masses d’eau est basée principalement sur la taille du cours d’eau et la notion d’hydro-écorégion. Ces masses d’eau servent ainsi d’unité d’évaluation de l’état des eaux dans le cadre de la directive européenne[10]. Le Couëtron fait partie de la masse d'eau codifiée FRGR0499 et dénommée « Le Couëtron et ses affluents, depuis la source jusqu'à la confluence avec la Braye ».

Le schéma directeur d'aménagement et de gestion des eaux (Sdage) Loire-Bretagne est un document de planification dans le domaine de l’eau. Il définit, pour une période de six ans les grandes orientations pour une gestion équilibrée de la ressource en eau ainsi que les objectifs de qualité et de quantité des eaux à atteindre dans le bassin Loire-Bretagne. L'état des lieux 2013 défini dans la SDAGE 2016 – 2021 et les objectifs à atteindre pour cette masse d'eau sont les suivants[11] - [12] - [13] :

Code masse d'eauLibellé masse d'eauÉtat écologique 2013 des cours d'eauObjectifs
État écologiqueÉtat biologiqueÉtat physico-chimie généraleÉtat Polluants spécifiquesObjectif d'état écologiqueObjectif d'état chimiqueObjectif d'état global
FRGR0499Le Couëtron et ses affluents, depuis la source jusqu'à la confluence avec la BrayeBon étatBon étatBon étatBon étatBon état2021Bon étatNDBon état2021

Continuité écologique

Le Couëtron et ses cours d'eau affluents, de la source jusqu'à la confluence avec la Braye, sont classés dans la liste 1[14] au titre de l'article L. 214-17 du code de l'environnement sur le Bassin Loire-Bretagne. Du fait de ce classement, aucune autorisation ou concession ne peut être accordée pour la construction de nouveaux ouvrages s'ils constituent un obstacle à la continuité écologique et le renouvellement de la concession ou de l'autorisation des ouvrages existants est subordonné à des prescriptions permettant de maintenir le très bon état écologique des eaux[15]. Par ailleurs le Couëtron, de la source jusqu'à la confluence avec la Braye,est classé dans la liste 2[16] au titre de l'article L. 214-17 du code de l'environnement sur le Bassin Loire-Bretagne, qui induit que tout ouvrage doit être géré, entretenu et équipé selon des règles définies par l'autorité administrative, en concertation avec le propriétaire ou, à défaut, l'exploitant [17].

Gouvernance

Échelle du bassin

En France, la gestion de l’eau, soumise à une législation nationale et à des directives européennes, se décline par bassin hydrographique, au nombre de sept en France métropolitaine, échelle cohérente écologiquement et adaptée à une gestion des ressources en eau. Le Couëtron est sur le territoire du bassin Loire-Bretagne et l'organisme de gestion à l'échelle du bassin est l'agence de l'eau Loire-Bretagne[18].

Voir aussi

Articles connexes

Notes et références

  1. Sandre, « Fiche cours d'eau - le Couëtron (M1214000) » (consulté le )
  2. « Localisation de la source du cours d'eau », sur Géoportail.fr (consulté le )
  3. « Localisation de la confluence du cours d'eau », sur Géoportail.fr (consulté le )
  4. « Référentiel Sandre - définition zone hydrographique », sur http://www.sandre.eaufrance.fr/ (consulté le )
  5. Banque Hydro - Station M1214010 - Le Couëtron à Souday (ne pas cocher la case "Station en service")
  6. « Décret no 58-873 du 16 septembre 1958 déterminant le classement des cours d’eau en deux catégories », sur https://www.legifrance.gouv.fr/ (consulté le )
  7. « Article R214-108 du code de l'environnement », sur http://www.legifrance.gouv.fr (consulté le )
  8. [PDF]Ministère de l'écologie, du développement durable et de l'énergie, « Plan d'actions pour la restauration de la continuité écologique des cours d'eau (Parce) », sur http://www.ladocumentationfrancaise.fr, (consulté le ), p. 11
  9. « Liste des réserves biologiques dans le bassin Loire-Bretagne », sur http://www.donnees.centre.developpement-durable.gouv.fr, (consulté le )
  10. « La Directive-cadre européenne sur l'eau », sur http://ec.europa.eu/ (consulté le )
  11. « État 2013 publié en 2015 des masses d’eau du bassin Loire-Bretagne établi en application de la Directive Cadre sur l’Eau-synthèse », sur http://www.eau-loire-bretagne.fr/, (consulté le )
  12. « État 2013 publié en 2015 des masses d’eau du bassin Loire-Bretagne établi en application de la Directive Cadre sur l’Eau- Rapport complet », sur http://www.eau-loire-bretagne.fr/, (consulté le )
  13. « Etat 2013 des cours d'eau -tableaux », sur http://www.eau-loire-bretagne.fr/, (consulté le )
  14. Le classement en liste 1 au titre de l'article L. 214-17 du code de l'environnement est réservé aux cours d'eau qui sont en très bon état écologique, ou identifiés par les SDAGE des eaux comme jouant le rôle de réservoir biologique nécessaire au maintien ou à l'atteinte du bon état écologique des cours d'eau d'un bassin versant, ou dans lesquels une protection complète des poissons migrateurs est nécessaire.
  15. « Arrêté du 10 juillet 2012 portant sur la liste 1 des cours d'eau, tronçons de cours d'eau ou canaux classés au titre de l'article L. 214-17 du code de l'environnement du bassin Loire-Bretagne », sur http://www.legifrance.gouv.fr (consulté le )
  16. Le classement en liste 2 au titre de l'article L. 214-17 du code de l'environnement est attribué aux parties de cours d'eau ou canaux sur lesquels il est nécessaire d'assurer le transport suffisant des sédiments et la circulation des poissons migrateurs.
  17. « Arrêté du 10 juillet 2012 portant sur la liste 2 des cours d'eau, tronçons de cours d'eau ou canaux classés au titre de l'article L. 214-17 du code de l'environnement du bassin Loire-Bretagne », sur http://www.legifrance.gouv.fr (consulté le )
  18. « Agence de l'eau Loire-Bretagne », sur https://agence.eau-loire-bretagne.fr (consulté le )
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