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Corps expéditionnaire portugais

Le Corps expéditionnaire portugais (CEP) a été la principale force militaire que le Portugal a envoyée en France pendant la Première Guerre mondiale avec un effectif d'une division d'infanterie renforcée. Par une participation active à l’effort de guerre contre l'Empire allemand qui menaçait d’envahir ses colonies, le Portugal réussit à conserver l’appui de ses alliés et à éviter la perte de ces territoires.

Corps portugais
Image illustrative de l’article Corps expéditionnaire portugais

Création
Dissolution
Pays Drapeau du Portugal Portugal
Allégeance Triple-Entente
Branche Forces expéditionnaires
Type Infanterie
Effectif 56 000
Guerres Première Guerre mondiale
Batailles Bataille de La Lys
Militaires du corps expĂ©ditionnaire portugais rechargeant un mortier Stokes de tranchĂ©e de 75 mm.

Le Portugal a Ă©galement envoyĂ© en France une autre unitĂ©, plus petite et moins connue : le Corps d'artillerie lourde portugaise (CALP). Connu comme Corpo de Artilharia Pesada Independente (CAPI) en portugais, le CALP a Ă©tĂ© formĂ© pour rĂ©pondre Ă  une demande d'aide française, restant ainsi sous le commandement de l'armĂ©e française. Le CALP se composait d'un millier d'hommes et de 25 batteries d'artillerie lourde sur voie ferrĂ©e de calibre 190, 240 et 320 mm.

Chronologie

  • : le corps expĂ©ditionnaire portugais est composĂ© de 30 000 hommes dans le camp de Tanco Ă  Vila Nova da Barquinha. Il se trouve sous le commandement du gĂ©nĂ©ral Tamagnini.
  • DĂ©cembre 1916 : le major Roberto da Cunha Baptista, chef d’état-major du CEP, se rend en France pour prĂ©parer la rĂ©ception des troupes portugaises.
  • La 1re brigade sous le commandement du colonel Manuel de Oliveira Gomes da Costa arrive Ă  Brest oĂą elle dĂ©barque le [1].
  • Le premier bataillon portugais arrive dans les Flandres le .
  • Les troupes arrivent dans les tranchĂ©es le . DĂ©cès du premier soldat portugais (AntĂłnio Gonçalves Curado)[2] - [3] - [4] - [5].
  • En octobre 1917, l'effectif maximum est atteint avec 56 000 hommes[6].
  • Le coup d'État du 8 dĂ©cembre 1917, amenant au pouvoir SidĂłnio Pais, un germanophile hostile Ă  la participation du Portugal Ă  la Grande Guerre, et le manque de renfort (qui en dĂ©coule) minent le moral du CEP.
  • Quand la bataille de la Lys Ă©clate le 9 avril 1918, les deux divisions du CEP, incomplètes et mal encadrĂ©es, et mal Ă©quipĂ©es, doivent affronter sur leur secteur près de dix divisions allemandes en trois lignes successives. MalgrĂ© quelques points de rĂ©sistance, les soldats portugais sont finalement balayĂ©s par l’offensive allemande surtout par manque de munitions. Le 13 avril 1918, les unitĂ©s portugaises , dĂ©cimĂ©es et dĂ©moralisĂ©es, sont envoyĂ©es en soutien de la 14e et de la 16e divisions britanniques entre Lillers et Steenbecque. Elles sont alors regroupĂ©es en une seule division et participent Ă  l’offensive alliĂ©e de l'Ă©tĂ© 1918.
  • Le 11 novembre 1918, les Portugais ont atteint l’Escaut et sont entrĂ©s en Belgique.

Organisation

Prisonniers portugais après la bataille de la Lys.

Le Corps expéditionnaire portugais a été initialement organisé comme une division renforcée selon le modèle organisationnel portugais, avec trois brigades composées de deux régiments d'infanterie. Chaque régiment comprenait trois bataillons.

Cependant, Ă©tant donnĂ© que le CEP sera intĂ©grĂ© dans la 1re armĂ©e britannique dont les divisions avaient des effectifs plus faibles que la division portugaise, le CEP fut transformĂ© en deux divisions comptant un total de 24 bataillons au lieu de 18 organisĂ©s en 6 brigades (gĂ©nĂ©ralement 3 par division), le niveau rĂ©gimentaire Ă©tant dissous.

Il est à l'origine rattaché au 11e corps d'armée de la 1re armée britannique du général Horne.

Les généraux

Batailles

Monuments aux morts des soldats de la Grande Guerre, Ă  Porto.
Monuments aux morts en hommage aux combattants portugais, Ă  La Couture.

Après cette bataille, le CEP cesse de constituer un corps autonome (à la suite des lourdes pertes) et est placé sous commandement britannique[7].

Sur près 56 500 hommes mobilisĂ©s, le Portugal doit dĂ©plorer en 1918 environ 2 100 morts, 5 200 blessĂ©s et 7 000 prisonniers[6].

Personnalités ayant servi au sein du corps expéditionnaire

Références

  1. La Bretagne, le Portugal, le Brésil, Volume 2, Université de Haute-Bretagne, 1977.
  2. Manuel do Nascimento, La Lys : Devoir de mémoire, édition bilingue français-portugais, L'Harmattan, 2008, (ISBN 978-2296052512).
  3. Bulletin des études portugaises et de l'Institut français au Portugal, Volume 9, Numéro 1, Institut français au Portugal, 1942.
  4. (pt) « António Gonçalves Curado », sur historia-dos-tempos.blogspot.fr, (consulté le ).
  5. (pt) « Biografias // CURADO, António Gonçalves (1894-1917) », sur Nouvelle université de Lisbonne (consulté le ).
  6. Edouard Roose, « Les Portugais dans la Grande Guerre », sur cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr (consulté le ).
  7. Oliveira Marques, Histoire du Portugal et de son empire colonial.

Annexes

Articles connexes

Liens externes

Sources et Bibliographie

  • (pt) Antonio Simoes Rodrigues, Historia de Portugal, 3e Ă©dition, Lisbonne, 2000
  • (pt) Manuel Brito Camacho, Portugal na Grande Guerra, Lisbonne, 1936
  • (pt) Luis Augusto Ferreira Martins, Portugal na Grande Guerre, Ă©dition Atica, 1934.
  • Albert Pingaud, L’intervention portugaise dans la guerre mondiale, Paris, 1935
  • Nuno Severiano Teixeira, L'entrĂ©e Du Portugal Dans La Grande Guerre, 1998, Economica,
  • (en) Reports and proposals concerning organisation and re-distribution of Portuguese Expeditonary Force in France, WO 32/5661, The National Archives of United Kingdom
  • (en) Portuguese Expeditonary Force, WO 95/5488, The National Archives of United Kingdom
  • Marie-Claude Munoz, Le corps expĂ©ditionnaire portugais, 1916-1918 dans Hommes et Migrations, no 1148, novembre 1991, p. 15-18.
  • (pt) Augusto Casimiro, Nas trincheiras da Flandres, Renascença Portuguesa, Porto, 1918
  • (pt) Augusto Casimiro, Calvário da Flandres, 1918
  • (pt) O Mutilado, Lisbonne, 1920
  • (pt) O Mutilado da guerra, Porto, 1925
  • (pt) Jaime CortesĂŁo, Memorias da Grande Guerra, 1919
  • (pt) ExĂ©rcito portuguĂŞs em França, 1918, Brochure du ministère portugais de la DĂ©fense
  • (pt) Isabel Pestana Marques, Os Portugueses nas trincheiras. Um quotidiano de guerra. ComissĂŁo portuguesa de historia militar, 2002.
  • Bibliographie proposĂ©e par le CollEx Ă©tudes ibĂ©riques
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