Constant Colmay
Constant Colmay, né le à Saint-Pierre-et-Miquelon, mort le à Toulon, est un officier des Forces navales françaises libres pendant la Seconde Guerre mondiale, compagnon de la Libération.
Constant Colmay | ||
Constant Colmay vers 1945 | ||
Naissance | Ă Saint-Pierre-et-Miquelon |
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Décès | (à 62 ans) à Toulon |
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Allégeance | France libre | |
Arme | Marine nationale | |
Grade | Officier en chef des Ă©quipages | |
Années de service | 1922 | |
Conflits | Seconde Guerre mondiale | |
Distinctions | Commandeur de la Légion d'honneurCompagnon de la LibérationMédaille militaireCroix de guerre 1939-1945 | |
Liste des Compagnons de la Libération | ||
Engagé comme matelot, il termine sa carrière au sommet de la hiérarchie du corps des officiers des équipages. Il participe à l'expédition de Dakar, à la bataille de Bir Hakeim, à la campagne de Tunisie après El Alamein, à la campagne d'Italie où il se distingue à Pontecorvo. Il participe ensuite au débarquement en Provence et à la libération de Toulon, puis à la bataille des Vosges, enfin à la bataille d'Alsace. Il sert aussi pendant la guerre d'Indochine. Il est promu officier en chef des équipages. Retraité, il est le premier conservateur du Mémorial du débarquement en Provence.
Biographie
Constant Colmay naît à Saint-Pierre-et-Miquelon le [1].
Engagement dans la Marine
Engagé en 1922 dans la Marine nationale, il sert dans l'Aéronavale comme quartier-maître naviguant. Au terme d'un engagement de trois ans, il quitte la Royale et navigue dans la Marine marchande comme radio[1].
Seconde Guerre mondiale, Forces françaises libres
Au déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, Constant Colmay est mobilisé comme officier marinier radio. Il est affecté sur un chalutier armé, le Tarana[1].
Engagement dans les FNFL, Dakar
Au moment de l'Appel du 18 Juin du général de Gaulle, il est déjà en Angleterre, à Londres, et s'engage aussitôt dans les Forces navales françaises libres[1]. Il participe à l'expédition de Dakar fin , il exploite les transmissions pour l'amiral commandant les opérations. Il est ensuite affecté à Douala au Cameroun[1].
Bir-Hakeim, Tunisie, campagne d'Italie
Affecté chez les fusiliers-marins, Colmay rejoint à partir de début 1942 le 1er bataillon de fusiliers marins (1er BFM) dans le désert de Libye[1]. Il est chargé par le commandant Hubert Amyot d'Inville de commander une section de DCA[1].
À la bataille de Bir Hakeim, en mai et , il commande une batterie d'artillerie. Après la seconde bataille d'El Alamein en octobre-, son unité poursuit l'ennemi jusqu'en Tunisie[1].
En , son bataillon se transforme en 1er régiment de fusiliers marins (1er RFM). Constant Colmay est l'officier en second du 2e escadron. Il participe à la campagne d'Italie et se distingue notamment à Pontecorvo. Il est promu officier des équipages de deuxième classe à la suite de la bataille de San Andrea[1].
Débarquement en Provence, prise de Toulon, campagne de la Libération
Colmay participe ensuite au débarquement en Provence en et aux combats pour la libération de Toulon. Il commande alors une batterie de DCA et se distingue par son courage[1].
Il combat ensuite à la bataille des Vosges à partir de l'automne 1944 puis à la bataille d'Alsace. Il prend le pont de Marckolsheim, et participe brillamment à la bataille pour la libération de Colmar en [1]. Il est fait compagnon de la Libération par le décret du [1].
Guerre d'Indochine
À la fin de la guerre, Constant Colmay est promu officier des équipages de première classe, et nommé à la tête d'une escouade de fusiliers marins. Envoyé en Indochine, il s'y distingue particulièrement le au cours d'un combat de onze heures à Tan Uyen, en Cochinchine[1].
Revenu en France métropolitaine, officier principal des équipages, il est affecté à l'école des Fusiliers marins de Sirocco, près d'Alger. Il est de nouveau en Indochine de 1954 à 1956, puis reçoit à Toulon le commandement de la compagnie de garde[1]. Il reste à ce poste pendant six ans, jusqu'à son départ à la retraite en [2].
Conservateur du Mémorial du débarquement en Provence
Officier en chef des équipages à la retraite, il devient le premier conservateur du Mémorial du débarquement en Provence, sur le mont Faron. Il y réunit et présente les souvenirs sur ce débarquement[1].
Hommages et distinctions
DĂ©corations
- Commandeur de la LĂ©gion d'honneur[1]
- Compagnon de la Libération par décret du [1]
- MĂ©daille militaire
- Croix de guerre 1939-1945 (9 citations)
- Croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieurs
- Médaille de la Résistance française avec rosette par décret du 11 mars 1947[3]
- Croix du combattant
- MĂ©daille de l'AĂ©ronautique
- Croix du combattant volontaire de la guerre de 1939-1945
- Bronze Star Medal (États-Unis)[4]
Autres hommages
Portent son nom :
- Le centre de préparation militaire marine de Toulon, appelé « Officier en Chef des équipages Constant Colmay » ;
- Le boulevard Constant-Colmay, Ă Saint-Pierre de Saint-Pierre-et-Miquelon ;
- La caserne Colmay, Ă©galement Ă Saint-Pierre ;
- La compagnie de fusiliers marins de France Sud porte aussi son nom, depuis 2020[5].
L'administration postale de Saint-Pierre-et-Miquelon a Ă©mis un timbre en son honneur en 1997.
Notes et références
- Dictionnaire des compagnons de la Libération, 2010. [notice en ligne].
- « L'O.E.C. Colmay à la retraite », Cols bleus, no 770,‎ .
- « Accueil - Mémoire des hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )
- Cols bleus, no 920, .
- « La Marine nationale met à l’honneur des figures des FNFL », sur lhistoireenrafale.lunion.fr, (consulté le ).
Bibliographie
- « Constant Colmay », dans Vladimir Trouplin, Dictionnaire des compagnons de la Libération, Bordeaux, Elytis, (ISBN 9782356390332, lire en ligne).
- Jean-Christophe Notin, 1061 Compagnons : histoire des Compagnons de la Libération, Paris, Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2 et 9782262016067).
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- « Constant Colmay », sur ordredelaliberation.fr, Ordre de la Libération (consulté le ).
- « 1038 Compagnons de la Libération », sur ordredelaliberation.fr, Ordre de la Libération (consulté le ).