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Constant Colmay

Constant Colmay, né le à Saint-Pierre-et-Miquelon, mort le à Toulon, est un officier des Forces navales françaises libres pendant la Seconde Guerre mondiale, compagnon de la Libération.

Engagé comme matelot, il termine sa carrière au sommet de la hiérarchie du corps des officiers des équipages. Il participe à l'expédition de Dakar, à la bataille de Bir Hakeim, à la campagne de Tunisie après El Alamein, à la campagne d'Italie où il se distingue à Pontecorvo. Il participe ensuite au débarquement en Provence et à la libération de Toulon, puis à la bataille des Vosges, enfin à la bataille d'Alsace. Il sert aussi pendant la guerre d'Indochine. Il est promu officier en chef des équipages. Retraité, il est le premier conservateur du Mémorial du débarquement en Provence.

Biographie

Constant Colmay naît à Saint-Pierre-et-Miquelon le [1].

Engagement dans la Marine

Engagé en 1922 dans la Marine nationale, il sert dans l'Aéronavale comme quartier-maître naviguant. Au terme d'un engagement de trois ans, il quitte la Royale et navigue dans la Marine marchande comme radio[1].

Seconde Guerre mondiale, Forces françaises libres

Au déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, Constant Colmay est mobilisé comme officier marinier radio. Il est affecté sur un chalutier armé, le Tarana[1].

Engagement dans les FNFL, Dakar

Au moment de l'Appel du 18 Juin du général de Gaulle, il est déjà en Angleterre, à Londres, et s'engage aussitôt dans les Forces navales françaises libres[1]. Il participe à l'expédition de Dakar fin , il exploite les transmissions pour l'amiral commandant les opérations. Il est ensuite affecté à Douala au Cameroun[1].

Bir-Hakeim, Tunisie, campagne d'Italie

Affecté chez les fusiliers-marins, Colmay rejoint à partir de début 1942 le 1er bataillon de fusiliers marins (1er BFM) dans le désert de Libye[1]. Il est chargé par le commandant Hubert Amyot d'Inville de commander une section de DCA[1].

À la bataille de Bir Hakeim, en mai et , il commande une batterie d'artillerie. Après la seconde bataille d'El Alamein en octobre-, son unité poursuit l'ennemi jusqu'en Tunisie[1].

En , son bataillon se transforme en 1er régiment de fusiliers marins (1er RFM). Constant Colmay est l'officier en second du 2e escadron. Il participe à la campagne d'Italie et se distingue notamment à Pontecorvo. Il est promu officier des équipages de deuxième classe à la suite de la bataille de San Andrea[1].

Débarquement en Provence, prise de Toulon, campagne de la Libération

Colmay participe ensuite au débarquement en Provence en et aux combats pour la libération de Toulon. Il commande alors une batterie de DCA et se distingue par son courage[1].

Il combat ensuite à la bataille des Vosges à partir de l'automne 1944 puis à la bataille d'Alsace. Il prend le pont de Marckolsheim, et participe brillamment à la bataille pour la libération de Colmar en [1]. Il est fait compagnon de la Libération par le décret du [1].

Guerre d'Indochine

À la fin de la guerre, Constant Colmay est promu officier des équipages de première classe, et nommé à la tête d'une escouade de fusiliers marins. Envoyé en Indochine, il s'y distingue particulièrement le au cours d'un combat de onze heures à Tan Uyen, en Cochinchine[1].

Revenu en France métropolitaine, officier principal des équipages, il est affecté à l'école des Fusiliers marins de Sirocco, près d'Alger. Il est de nouveau en Indochine de 1954 à 1956, puis reçoit à Toulon le commandement de la compagnie de garde[1]. Il reste à ce poste pendant six ans, jusqu'à son départ à la retraite en [2].

Conservateur du Mémorial du débarquement en Provence

Officier en chef des équipages à la retraite, il devient le premier conservateur du Mémorial du débarquement en Provence, sur le mont Faron. Il y réunit et présente les souvenirs sur ce débarquement[1].

Constant Colmay meurt le à Toulon, âgé de 62 ans[1].

Hommages et distinctions

DĂ©corations

Autres hommages

Portent son nom :

  • Le centre de prĂ©paration militaire marine de Toulon, appelĂ© « Officier en Chef des Ă©quipages Constant Colmay » ;
  • Le boulevard Constant-Colmay, Ă  Saint-Pierre de Saint-Pierre-et-Miquelon ;
  • La caserne Colmay, Ă©galement Ă  Saint-Pierre ;
  • La compagnie de fusiliers marins de France Sud porte aussi son nom, depuis 2020[5].

L'administration postale de Saint-Pierre-et-Miquelon a Ă©mis un timbre en son honneur en 1997.

Notes et références

  1. Dictionnaire des compagnons de la Libération, 2010. [notice en ligne].
  2. « L'O.E.C. Colmay à la retraite », Cols bleus, no 770,‎ .
  3. « Accueil - Mémoire des hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )
  4. Cols bleus, no 920, .
  5. « La Marine nationale met à l’honneur des figures des FNFL », sur lhistoireenrafale.lunion.fr, (consulté le ).

Bibliographie

  • « Constant Colmay », dans Vladimir Trouplin, Dictionnaire des compagnons de la LibĂ©ration, Bordeaux, Elytis, (ISBN 9782356390332, lire en ligne).
  • Jean-Christophe Notin, 1061 Compagnons : histoire des Compagnons de la LibĂ©ration, Paris, Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2 et 9782262016067).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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