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Colombier-le-Cardinal

Colombier-le-Cardinal est une commune française, située dans le département de l'Ardèche en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Colombier-le-Cardinal
Colombier-le-Cardinal
Le château des Célestins.
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Auvergne-RhĂ´ne-Alpes
Département Ardèche
Arrondissement Tournon-sur-RhĂ´ne
Intercommunalité Annonay Rhône Agglo
Maire
Mandat
Olivier de Lagarde
2020-2026
Code postal 07430
Code commune 07067
DĂ©mographie
Population
municipale
327 hab. (2020 en augmentation de 20,66 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 131 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 45° 16′ 04″ nord, 4° 44′ 36″ est
Altitude Min. 311 m
Max. 392 m
Superficie 2,5 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Annonay
(commune de la couronne)
Élections
DĂ©partementales Canton de Sarras
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Colombier-le-Cardinal

    GĂ©ographie

    Un habitat réparti sur deux pôles principaux (à droite et au fond à droite). Au premier plan, le château des Célestins.

    La commune Ă©tend ses 2,5 km2 sur une partie fertile du plateau nord-ardĂ©chois. Son nom lui vient du château construit, Ă  l'ouest du village, par le cardinal Bertrand de Colombier. Sa population se partage sur deux sites : au village, près de l'Ă©glise et de la mairie ; et plus Ă  l'est dans le groupe de hameaux Barlet, les Perrines, Gagnère, les Rivattes[1].

    Communes limitrophes

    Rose des vents Peaugres Bogy Rose des vents
    N Saint-DĂ©sirat
    O Colombier-le-Cardinal E
    S
    Saint-Cyr

    Urbanisme

    Typologie

    Colombier-le-Cardinal est une commune rurale[Note 1] - [2]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[3] - [4].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Annonay, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 37 communes, est catĂ©gorisĂ©e dans les aires de 50 000 Ă  moins de 200 000 habitants[5] - [6].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (67,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (76,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (46,7 %), forêts (23,6 %), prairies (16,6 %), zones urbanisées (9,3 %), terres arables (3,8 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].

    Histoire

    Faute de textes écrits et de traces archéologiques particulières, les origines de Colombier-le-Cardinal restent mystérieuses. Le village et ses hameaux ont dû peu à peu se former au gré des défrichements agricoles du plateau.

    Le nom de Colombier est entré dans l'histoire écrite en même temps que la famille Bertrand de Colombier dont deux membres sont devenus de riches cardinaux. Le second, né en 1299, s'était fait construire un château à Colombier à partir de 1339, mais, en 1361, il l'a fait transformer en couvent pour des religieux Célestins. Le monastère a eu l'avantage de pouvoir gérer les paroisses environnantes, jusqu'à sa fermeture pour cause de décadence en 1778.

    L'histoire de la commune commence par sa création en 1790. Celle de la paroisse débute en 1872 par la construction de son église et d'un presbytère, après avoir été dépendante de Saint-Cyr puis de Peaugres. Une population de près de 300 habitants était recensée après la Révolution. Elle a diminué ensuite jusqu'à un minimum de 140 en 1975. L'installation de villas l'a fait remonter en 2015 à 300 habitants[1].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    av.1870 ? Barthélémy René Barou de la Lombardière de Canson Propriétaire
    Les données manquantes sont à compléter.
    1983 1995 Marc Cherpin
    mars 1995 juillet 2005 Gilles Allemand
    juillet 2005 mars 2008 Françoise Coillet
    mars 2008 En cours
    (au )
    Olivier de Lagarde[9] - [10] DVD Agent immobilier

    Population et société

    DĂ©mographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[12].

    En 2020, la commune comptait 327 habitants[Note 3], en augmentation de 20,66 % par rapport à 2014 (Ardèche : +2,15 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    272312325327336387340360359
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    312299287255256238247237215
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    200210185165166164178167176
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
    160150140146201229252251269
    2014 2019 2020 - - - - - -
    271318327------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[13] puis Insee Ă  partir de 2006[14].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Au XIXe et au XXe siècle, la commune a subi fortement le dĂ©peuplement des campagnes. La population a Ă  nouveau augmentĂ© Ă  partir des annĂ©es 1980, avec l'installation de villas. La plupart des habitants travaillent Ă  l'extĂ©rieur, beaucoup Ă  Annonay ou Ă  DavĂ©zieux, mais quelques-uns aussi jusqu'Ă  Saint-Étienne, Valence ou Lyon. La commune bĂ©nĂ©ficie en effet de la proximitĂ© des routes de la VallĂ©e. Mais la limitation des pĂ©rimètres constructibles devrait sans doute freiner ce dĂ©veloppement[1].

    Enseignement

    L'enseignement élémentaire est réparti entre deux classes uniques, en partenariat avec Bogy.

    Classe unique CE1-CM2 en partenariat avec la commune voisine de Bogy, qui accueille les maternelles et CP.

    Associations

    • La commune ne compte que quelques associations purement communales : chasseurs, Union des Jeunes, club du 3e âge, cours de gymnastique, mais au moins une très active « Association Animation Village ».
    • Beaucoup d'autres activitĂ©s ou services sont intercommunaux : Ă©coles et centre d'incendie avec Bogy, loisirs enfants avec Peaugres, Ă©cole de musique dĂ©partementale, et services divers au sein de la communautĂ© VivarhĂ´ne[1].

    L'« Association Animation Village »

    Le passage de l'Ardéchoise, en 2015.

    Depuis 22 ans, l'« Association Animation Village » organise des rendez-vous festifs rĂ©guliers au long de l'annĂ©e. En janvier, c'est une soirĂ©e spectacle autour de la galette. En fĂ©vrier, c'est le carnaval des Ă©coliers de Colombier et de Bogy. En mars, c'est la March'Ă  pied, qui rassemble entre 600 et 1 000 marcheurs. Fin mai, c'est la FĂŞte des classes de l'annĂ©e : les classards font le tour de la commune sur un char dĂ©corĂ© au thème qu'ils ont choisi, avant de s'attabler pour un grand dĂ®ner dans la salle communale. En juin, l'accueil de l'ArdĂ©choise a Ă©tĂ© primĂ© par deux fois. En septembre, l'association organise un vide-greniers dans le parc du château, et parfois aussi une sortie dans la rĂ©gion[1].

    Manifestations culturelles et festivités

    • la March'apied fin mars
    • FĂŞtes des classes en mai
    • Accueil de l'ArdĂ©choise en juin
    • Vide-greniers au château en octobre[1]

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    La façade sud est la mieux restaurée.

    Le château couvent des Célestins

    Le château de Colombier-le-Cardinal est lié à la famille Bertrand de Colombier dont deux membres sont devenus de riches cardinaux. Le second, né en 1299, s'était fait construire un château à Colombier à partir de 1339, mais, en 1361, il l'a fait transformer en couvent pour des religieux célestins. Le monastère a eu l'avantage de pouvoir gérer les paroisses environnantes, jusqu'à sa fermeture pour cause de décadence en 1778.

    La cour intérieure avec, à gauche, les restes de la tour du XIVe siècle.

    La partie la plus ancienne est la tour carrĂ©e qui date du XIVe siècle. Les autres bâtiments de cette Ă©poque ont Ă©tĂ© remplacĂ©s en 1675 par trois grands bâtiments disposĂ©s en U. L'aile sud est la plus remarquable, avec ses 100 mètres de long sur quatre niveaux. CĂ´tĂ© terrasse, on peut y dĂ©couvrir un immense sous-sol voĂ»tĂ© sans cloison ni piliers. Le rez-de-chaussĂ©e compte deux pièces classĂ©es Monuments Historiques : une « salle du Conseil » de plus de 150 m2 dotĂ©e d'un remarquable plafond Ă  la française Ă  5 mètres de hauteur, et l'ancien « Salon Ă  manger » dĂ©corĂ© de peintures murales. Le premier Ă©tage abritait des chambres de 4 mètres de hauteur. Le deuxième Ă©tage abrite des combles mansardĂ©s. L'aile Est, tout aussi longue, a Ă©tĂ© rĂ©amĂ©nagĂ©e en locaux modernes plus fonctionnels: cuisine, rĂ©fectoire, salles de rĂ©unions, bureaux, chambres… Au nord-ouest, la partie restante de la troisième aile va ĂŞtre rĂ©amĂ©nagĂ©e[1] - [15]Logo monument historique ClassĂ© MH (1963)[16]

    Un site qui cherche repreneur

    Depuis sa fermeture en 1778, le monastère des cĂ©lestins a connu diverses vicissitudes. RachetĂ© aux enchères en 1790, il a Ă©tĂ© rapidement revendu, puis une filature de coton s’y est installĂ©e en 1798. La filature ayant brĂ»lĂ© en 1820, le site a connu un nouveau rachat puis, en 1859, une situation plus durable avec la famille Barou de la Lombardière de Canson qui a restaurĂ© notamment l'aile sud. Puis, Ă  partir de 1961, la sociĂ©tĂ© Saint-Gobain y a fait un centre de vacances. En 1982, le DĂ©partement a rachetĂ© et en a confiĂ© la gestion aux Familles Rurales, mais en 1998, un lourd dĂ©ficit met fin Ă  l'expĂ©rience. Le site est fermĂ© depuis 2008. Sur les 8 000 m2 bâtis, seule la partie « ferme » (au nord-ouest) a Ă©tĂ© rachetĂ©e, par la communautĂ© VivarhĂ´ne. En 2015, des ventes de terrain Ă©taient en projet pour la crĂ©ation d'hĂ©bergements pour les visiteurs du Safari Parc[1].

     L'Ă©glise

    Au fond du chœur, une grande croix de bois d'inspiration africaine d'Afrique.

    L'église Notre-Dame de l'Assomption, construite vers 1872, offre un intérieur recueilli avec comme décoration originale une grande croix en bois d'inspiration africaine. Actuellement, elle dépend de la paroisse catholique « Bienheureux Gabriel Longueville » [17] - [18].

    Personnalités liées à la commune

    • Pierre Bertrand de Colombier (dit l'Ancien), cardinal français nĂ© en 1280 Ă  Annonay, fondateur du collège d'Autun, et dĂ©cĂ©dĂ© en 1349.
    • Pierre Bertrand de Colombier (dit le Jeune), cardinal français nĂ© le 25 mars 1299 Ă  Colombier et dĂ©cĂ©dĂ© près d'Avignon le 13 juillet 1361.

    Voir aussi

    Sources et bibliographie

    • articles de François Bassaget dans le DauphinĂ© libĂ©rĂ© du 6 aoĂ»t 2015.
    • Michel Faure, Colombier le Cardinal et le château des CĂ©lestins, 1987.
    • Albin Mazon, Voyage autour d'Annonay, 1901.

    Articles connexes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. Articles de François Bassaget dans le Dauphiné libéré du 6 août 2015.
    2. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    9. « Liste des maires du département de l'Ardèche » [PDF], sur le site de la préfecture de l'Ardèche, (consulté le ).
    10. Liste des maires de l'Ardèche [PDF], Préfecture de l'Ardèche, (consulté le ).
    11. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    12. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    13. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    14. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    15. Michel Faure, Colombier le Cardinal et le château des Célestins, 1987.
    16. Notice no PA00116690, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    17. Site de la paroisse Saint-Christophe-lès-Annonay.
    18. Décret d’érection de la paroisse Bienheureux Gabriel Longueville
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