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Colletes halophilus

Colletes halophilus est une espèce d'abeilles de la famille des Colletidae du sud-est de l'Angleterre et du nord-ouest de l'Europe. Elle est menacée par la montée du niveau de la mer, la réduction de son habitat et le développement humain, qui réduisent les populations de la plante dont elle se nourrit, l'Aster maritime (Aster tripolium) et détruisent ses zones de nidification.

Description

Colletes halophilus a un thorax rougeâtre avec des poils bruns et un abdomen noir avec des bandes jaunes à blanchâtres. Les femelles sont plus grandes et plus brillantes que les mâles. Les adultes C. halophilus font 11 à 14 mm de long. Il y a deux autres espèces d'abeilles similaires en Europe occidentale, l'abeille du lierre (Colletes hederae) et Colletes succintus, mais elles sont écologiquement séparées de C. halophilus[1].

Distribution

Colletes halophilus a une distribution très restreinte. On la retrouve dans des régions côtières de l'Angleterre et sur les régions côtières de l'Atlantique en Europe de l'Ouest depuis les îles de la Frise au nord jusqu'aux côtes du golfe de Gascogne du sud-ouest de la France[2].

Habitat

C. halophilus est fortement associée aux marais salants. Les sites choisis pour les nids sont généralement des sols nus sableux, qui sont plus chauds que les environs des zones de végétation par leur exposition au soleil, et sont souvent placés sur des pentes sud. C. halophilus utilise aussi bien des habitats naturels que des habitats artificiels tels que des friches industrielles et des tas de sable.

Biologie

Colletes halophilus

Colletes halophilus est une espèce d'abeilles solitaires, mais elles nichent dans des agrégations, qui peuvent parfois atteindre plusieurs milliers d'individus. Ils nichent dans le sol nu, dans des tas, et même dans et autour des terriers de lapins européens. Les sites de nidification sont situés sur le bord des marais salants et peuvent parfois être inondés par les plus hautes marées. Des abeilles ont été observées émergeant de l'eau, submergées de boue. Chaque femelle creuse son propre terrier, crée les cellules et les approvisionne par elle-même. Les mâles forment parfois des perchoirs ; ces gîtes peuvent être constitués d'une dizaine d'individus se reposant sur des tiges d'herbe[3].

Aster maritime, la nourriture principale de Colletes halophilus

Conservation

Colletes halophilus est classée comme "quasi menacée" par l'Union internationale pour la conservation de la nature et la Commission européenne[4]. L'espèce est sur la liste rouge nationale d'Allemagne. C'est une petite population globale composée de sous-populations dispersées, isolées et qui sont menacées par la destruction de leur habitat et de celui de leurs plantes hôtes. L'espèce serait également menacée par la montée du niveau de la mer induite par le changement climatique. Ceci se produit déjà dans un certain nombre de zones protégées.

C. halophilus utilise facilement des sites artificiels. Les efforts de conservation peuvent donc également impliquer la création de sites de nidification adéquats. L'un des plus grands sites de nidification en Angleterre est dans un ancien agrégat de triage où les abeilles nichent dans une grande colline artificielle de sable. Même sur une petite échelle, les gestionnaires de terrains peuvent créer des patches de sol nu à proximité de sources de nourriture pour que nichent ces abeilles, en coupant très court la végétation. Dans un exemple concret, des zones de sol nu ont été grattées entre des rangs d'asters et ont été ensuite colonisées par ces abeilles ; sur une plus grande échelle, des bulldozers ont été utilisés pour rendre le sol libre de végétation.

Références

  1. « Species management sheet: Sea aster mining bee », Buglife (consulté le )
  2. « Colletes halophilus, a bee of saltmarshes. », Conservation Action for Ants, Bees and Wasps, sur Conservation Action for Ants, Bees and Wasps, Hymettus Ltd, (consulté le )
  3. G R Else et J P Field, « Colletes halophilus Verhoeff, 1943 », Bees, Wasps and Ants recording Society, (consulté le )
  4. Ana Nieto et Stuart P.M. Roberts, « European Red List of Bees », European Commission, (consulté le )

Liens externes

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