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Col du Somport

Le col du Somport est un col de montagne situĂ© sur la frontière entre l'Espagne et la France Ă  1 631 ou 1 632 mètres d'altitude.

Col du Somport
Image illustrative de l’article Col du Somport
Le col du Somport.
Altitude 1 632 ou 1 631 m[1] - [2]
Massif Pyrénées
CoordonnĂ©es 42° 47′ 45″ nord, 0° 31′ 33″ ouest[1] - [2]
PaysDrapeau de la France France Drapeau de l'Espagne Espagne
ValléeVallée d'Aspe
(nord)
Vallée de l'Aragon
(sud)
Ascension depuisUrdos Jaca
Déclivité moy.4,3 % 2,9 %
Déclivité max.9,5 % 8,2 %
Kilométrage28 km 28,2 km
AccèsRN 134 N-330
Géolocalisation sur la carte : Pyrénées
(Voir situation sur carte : Pyrénées)
Col du Somport
Géolocalisation sur la carte : Pyrénées-Atlantiques
(Voir situation sur carte : Pyrénées-Atlantiques)
Col du Somport
GĂ©olocalisation sur la carte : province de Huesca
(Voir situation sur carte : province de Huesca)
Col du Somport

Toponymie

Le col, dont le nom vient de l'occitan som signifiant sommet et pòrt signifiant col de montagne, eux-mêmes venant du latin summus et portus, était l'un des passages les plus empruntés dans la traversée des Pyrénées, par les soldats, les marchands et les pèlerins sur la Via Tolosane en provenance d'Oloron-Sainte-Marie (Pyrénées-Atlantiques) et en direction de l'Aragon (Camino aragonés).

GĂ©ographie

Le col du Somport est le seul passage des Pyrénées centrales qui soit, sauf enneigement exceptionnel, accessible en toute saison.

Histoire

Histoire militaire

Au début du Ve siècle, à l'époque des invasions barbares qui ravagèrent l'Empire romain d'Occident, les Vandales, les Alains et les Suèves, bientôt suivis par des Wisigoths, venant de France, utilisèrent cette voie relativement aisée pour pénétrer en Espagne. La voie romaine qui y mène, connue sous le nom de Via Tolosane, fut également empruntée par les musulmans au début du VIIIe siècle dans leur tentative manquée de conquête de la France. Le col a fait l'objet d'un partage entre France et Aragon, dans le cadre du traité des Pyrénées (1659), reprenant les termes des usages du Traité de la Vesiau (XIIe siècle).

Le col fut fortifié au XVIe siècle par les Habsbourg pour se protéger d'une invasion des Français, qui ne se produisit pas avant la guerre d'indépendance espagnole et l'arrivée du général napoléonien Louis-Gabriel Suchet en 1808. Il fut suivi plus tard par le colonel Léonard Morin, qui nota dans les Mémoires du 5e régiment (1812-1813) les dangers du col et l’horrible existence de la population de Canfranc. Les Français quittèrent l'Espagne par la même route après la défaite contre le général Francisco Espoz y Mina en 1814.

Histoire du pèlerinage

Le col fut sans conteste la voie la plus populaire pour les pèlerins de Saint-Jacques de Compostelle, jusqu'Ă  ce qu'au XIIe siècle la pacification des zones contrĂ´lĂ©es par les bandits navarrais ou basques fasse de la voie relativement plus aisĂ©e passant par le col de Roncevaux un chemin plus sĂ©curisĂ©. Le col prĂ©sente peu d'intĂ©rĂŞt en dehors du moderne Ermita del Pilar (1995) et de la beautĂ© naturelle des montagnes. Saint-Jacques-de-Compostelle en est Ă  840 km.

Histoire contemporaine

C'est un axe routier important des Pyrénées-Atlantiques et des Pyrénées, entre la vallée de l'Aragon et la vallée d'Aspe. Une voie de chemin de fer reliant Canfranc (Espagne) à Pau fut ouverte en 1928, mais fut fermée à cause de l'accident de train de marchandises du pont de l’Estanguet du .

Plus rĂ©cemment, le tunnel du Somport passant sous les PyrĂ©nĂ©es, long de 8,6 km, fut ouvert le . Son coĂ»t s'Ă©leva Ă  près de 160 millions d'euros pour la partie espagnole et Ă  91,5 millions pour l'amĂ©nagement français. La construction du tunnel fut contestĂ©e, notamment en France, les opposants arguant du fait que le tunnel dĂ©truirait la beautĂ© naturelle de la vallĂ©e d'Aspe. Ils rĂ©clamaient la rĂ©ouverture de la ligne Pau - Canfranc. Le dĂ©putĂ© Jean Lassalle fit les titres des journaux le quand il interrompit les travaux de l'AssemblĂ©e nationale en entonnant le chant bĂ©arnais Se canta. Sa dĂ©marche visait Ă  protester contre l'annonce par le ministre de l'IntĂ©rieur Nicolas Sarkozy du dĂ©placement de 23 gendarmes affectĂ©s jusque-lĂ  Ă  la garde du tunnel et basĂ©s Ă  Urdos, vers la ville proche d'Oloron-Sainte-Marie, sous prĂ©texte que leurs femmes s'ennuyaient Ă  Urdos. Jean Lassalle considĂ©rait cette position comme une offense aux habitants d'Urdos.

Depuis la construction du tunnel, le col a une fréquentation bien moins importante.

Sport

Montée vers le col - Sansanet.
Peyrenère.

On peut y faire des randonnées toute l'année.

La neige y est prĂ©sente de fin octobre Ă  fin mai. Une piste de ski de fond de 34 km, partagĂ©e par l'Espagne et la France, a Ă©tĂ© tracĂ©e autour du col. Une partie de l'itinĂ©raire appartient au domaine skiable espagnol de CandanchĂş et une autre Ă  la station de ski de fond du Somport.

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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