Claude Gleizal
Claude Gleizal, né le à Genestelle (Vivarais) et décédé le à Paris était un homme politique français.
Claude Gleizal | |
Fonctions | |
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Député de l'Ardèche | |
– (3 ans, 1 mois et 20 jours) |
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Gouvernement | Convention nationale |
Député au Conseil des Cinq-Cents | |
– (1 an, 8 mois et 14 jours) |
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Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Genestelle (Ardèche) |
Date de décès | |
Lieu de décès | Paris |
Nationalité | Française |
Parti politique | Modérés |
Profession | Avocat Juge de paix |
députés de l'Ardèche | |
Biographie
Claude Gleizal naît le 29 mai 1761 à Genestelle et est baptisé le lendemain[1]. Il est le fils du notaire Pierre Gleizal et de Françoise Rose Filliat.
Claude Gleizal étudie le droit et devient avocat. En 1791, il est nommé juge de paix à Antraigues. Il devient à la même époque membre du directoire du département de l'Ardèche.
Le 6 septembre 1792, il est élu député de l'Ardèche à la Convention nationale, le sixième sur sept, avec 207 voix sur 370 votants. Gleizal siège à Paris avec les centristes, dans le sillage de son compatriote ardéchois Boissy d'Anglas. Un temps proche des Montagnards, il est par la suite beaucoup plus modéré. Il est un adversaire résolu de Marat et demande la mise en jugement des auteurs des massacres de Septembre. En janvier 1793, il se prononce pour que soit décrétée la peine de mort contre Louis XVI, mais se déclare par la suite en faveur du sursis. Au cours des mois suivants, il combat les Montagnards mais n'est pas inquiété lors de la chute des Girondins.
En avril 1793, Gleizal est envoyé en mission en Lozère où il est chargé de surveiller la levée en masse. Il y endigue aussi un début d'insurrection. Il est ensuite délégué dans son département où il fait preuve d'une extrême rigueur contre le « fanatisme » chrétien et les personnes abritant les prêtres réfractaires.
Après la chute de Robespierre, le député ardéchois revient à des positions beaucoup plus modérées. Il entre au Comité de législation, puis devient secrétaire de la Convention le 2 octobre 1795.
Non réélu lors des élections d'octobre 1795, Gleizal trouve tout de même un emploi en tant que secrétaire-rédacteur auprès du Conseil des Cinq-Cents. Le 12 avril 1798, il redevient député de l'Ardèche au sein de ce même Conseil. Considéré comme trop favorable à la gauche, il ne peut toutefois pas siéger du fait de la Loi du 22 floréal an VI.
Il conserve néanmoins sa place de secrétaire-rédacteur, qu'il occupe également auprès du Corps législatif de 1799 à 1814. Il est alors renvoyé par la Restauration mais obtient en compensation une pension de 4 000 francs.
Mais en 1816, il est frappé de la loi d'exil en tant que régicide et banni du territoire. Il bénéficie d'une amnistie en 1818 et peut rentrer en France. Il ne fait désormais plus parler de lui et meurt en 1833, à l'âge de 72 ans.
Source
- « Claude Gleizal », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
- Fiche sur Assemblée nationale
Notes et références
- Acte de baptême de Claude Gleizal, Registre paroissial catholique de Genestelle (1751-1761), Archives départementales de l'Ardèche, 267 p. (lire en ligne), p. 121