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Claude Brulé

Biographie

Claude Brulé naît le 22 novembre 1925 dans le quartier de Pigalle (9e arr.). Son père Lucien est éditeur de musique puis directeur du théâtre Antoine, son oncle André Brulé est un acteur célèbre de l'époque.

Après des études de lettres, il devient journaliste à Paris-Match (1952-53), puis chef du service spectacles, directeur des informations et enfin adjoint à la rédaction en chef (1953-60) de Paris-Presse. En 1960, il est conseiller à la direction du magazine Elle (1960).

En 1959, sa rencontre avec Roger Vadim va changer sa vie : il coécrit avec lui le scénario des Liaisons dangereuses. Ce premier film lui vaudra un procès de la Société des gens de lettres qui tente de faire interdire le film. Vadim et lui seront défendus par un "jeune" avocat (mais ancien ministre), François Mitterrand, qui gagnera le procès (seule exigence : la mention « 1960 » sera accolée au titre du film). C'est le début d'une longue amitié avec Vadim qui donnera plusieurs films : Et mourir de plaisir, La Bride sur le cou, Barbarella, etc.

En 1961, c'est la rencontre avec Luchino Visconti pour qui il écrit les dialogues français et une partie du scénario de Rocco et ses frères. S'il travaille beaucoup pour l'Italie dans les années 1960, il réalise également en France les adaptations d'œuvres très populaires comme Angélique, marquise des anges, Merveilleuse Angélique et Paris brûle-t-il ?.

Dans les années 1970, il commence à écrire pour la télévision, devenant scénariste de quelques-unes des grandes dramatiques de l'époque : La Dame de Monsoreau, Molière pour rire et pour pleurer, Voltaire ou Ce diable d'homme, Le Roi qui vient du sud, Blanc, bleu, rouge ou encore L'Argent dans les années 1980. Il est aussi l'adaptateur et le scénariste de séries à succès comme Arsène Lupin.

Claude Brulé a également fait quelques apparitions à l'écran, réalisé un téléfilm Le Siècle des Lumières d'après sa pièce créée en 1974 au théâtre du Palais-Royal et écrit les paroles d'une chanson Le soleil se lève à l'est générique du téléfilm éponyme interprété par Johnny Hallyday.

À la fin de sa carrière, il s'engage dans la défense du droit d'auteur et devient président de la Société des auteurs et compositeurs dramatiques (SACD) de 1988 à 1990 et de 1992 à 1994[3], puis administrateur et délégué aux affaires juridiques au conseil d'administration. Il a aussi été vice-président du Fonds d'aide au théâtre privé de 1988 à 2002, président d'Utopie (Institut international du théâtre-Unesco) en 2000, secrétaire général des Molières de 2000 à 2004, vice-président puis président de la Société pour l'administration du droit de reproduction mécanique (SDRM) en 2006-2010, président du Conseil international des auteurs dramatiques et littéraires (CIADL), vice-président de la Confédération internationale des sociétés d'auteurs et compositeurs (CISAC), administrateur de la Sécurité sociale des auteurs (AGESSA) et Chargé de cours à l'Université Paris IV-Sorbonne sur le droit d'auteur[4].

Il meurt à Paris le 30 septembre 2012 d'une crise cardiaque[5] alors qu'il était encore médiateur juridique de la SACD. Ses obsèques ont été célébrées en l'église Saint-Roch le 5 octobre 2012.

Théâtre

Filmographie

Cinéma

Téléfilms
Séries télévisées

En tant qu'acteur

Distinctions

DĂ©corations

RĂ©compenses

  • Grand prix de la tĂ©lĂ©vision de la SACD (1982)
  • MĂ©daille de la SACEM

Hommages

  • « Claude BrulĂ© Ă©tait le scĂ©nariste de multiples chefs-d'Ĺ“uvre du cinĂ©ma : Paris brĂ»le-t-il? de RenĂ© ClĂ©ment, Les Liaisons dangereuses de Roger Vadim ou Rocco et ses frères de Visconti. Des films oĂą son gĂ©nie du texte et des situations (c'Ă©tait un magnifique auteur dramatique) Ă©pousait Ă  merveille le gĂ©nie propre du cinĂ©ma[6]. » AurĂ©lie Filippetti, ministre de la Culture
  • « Doublement heureux ceux qui cĂ´toyĂ© Claude BrulĂ© Ă  la SACD. [...] Oui Claude m’a inspirĂ©, m’a stimulĂ©, donnĂ© du courage quand on Ă©tait effondrĂ© face au cynisme, Ă  l’aquabonisme, Ă  la dictature du profit et de l’ignorance[7]. » Bertrand Tavernier
  • « Claude n'Ă©tait pas seulement un vrai auteur (et non des moindres!), pas seulement un conteur passionnant, pas seulement un militant des plus fidèles, c'Ă©tait d'abord un homme de qualitĂ©[8]. » Jacques Fansten
  • « Que l’exercice soit journalistique, critique ou romanesque, Claude BrulĂ© le maĂ®trisait avec son sens de la mesure et de l’émotion, comprenant très tĂ´t ce que la sincĂ©ritĂ© Ă©tait au texte : toute sa saveur[9]. » SACEM
  • « Moi-mĂŞme j'ignorais l'importance de son Ĺ“uvre, tant il parlait aux autres et si peu de lui. S'ajoute du coup Ă  l'immense chagrin de son dĂ©part le regret de ne pas l'avoir obligĂ© Ă  (se) raconter davantage. C'est ça le problème, avec les authentiques modestes : ils ne se mettent pas en avant. Ce n'est pas une raison pour les oublier[10]. » Isabelle Morini-Bosc, Le Figaro TĂ©lĂ©.

Notes et références

  1. Relevé des fichiers de l'Insee
  2. « Mort de Claude Brulé, scénariste de Paris brûle-t-il? », sur TF1, (consulté le )
  3. « Les Présidents », sur http://www.sacd.fr (consulté le )
  4. « Notice biographique de Claude Brulé », sur Who's Who, (consulté le )
  5. « Mort de Claude Brulé, scénariste d'Arsène Lupin et Paris brûle-t-il ? », sur L'Express, (consulté le )
  6. « Les hommages qui prennent feu pour Claude Brulé », sur ActuaLitté, (consulté le )
  7. « Heureux ceux qui ont connu Claude Brulé », sur SACD, (consulté le )
  8. « D'abord un homme de qualité », sur SACD, (consulté le )
  9. « Dans la clarté des mots », sur SACEM, (consulté le )
  10. « Claude Brulé, un authentique modeste », sur Le Figaro, (consulté le )

Liens externes

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