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Claude-Marguerite Renart de Fuchsamberg

Claude-Marguerite François Renart de Fuchsamberg, 3e marquis puis comte d'Amblimont, seigneur de Saint-Fort-sur-Gironde, d'Usson, de Bresneau, du Bouquet, et d'autres terres, né le à Rochefort en Charente-Maritime et mort le à la bataille du cap Saint-Vincent, est un aristocrate et officier de marine français du XVIIIe siècle.

Claude-Marguerite Renart de Fuchsamberg
Comte d'Amblimont
Claude-Marguerite Renart de Fuchsamberg

Naissance
Rochefort (Royaume de France)
Décès
bataille du cap Saint-Vincent
Mort au combat
Origine Français
Allégeance Drapeau du royaume de France Royaume de France
Drapeau de l'Espagne Royaume d'Espagne
Arme Pavillon de la marine royale française Marine royale française
Marine royale espagnole
Grade Contre-amiral
Années de service 1751 – 1797
Conflits Guerre d'indépendance des États-Unis
Guerres de la Révolution française
Distinctions Chevalier de Saint-Louis
Commandeur de Notre-Dame-du-Mont-Carmel et de Saint-Lazare
Ordre de Cincinnatus
Autres fonctions Maire de Saint-Fort-sur-Gironde
Famille Renart de Fuchsamberg

Il se distingue pendant la guerre d'indépendance des États-Unis et parvient au grade de contre-amiral, mais doit émigrer à la Révolution. Il entre au service de l'Espagne et est tué à la bataille du cap Saint-Vincent en 1797, au large du Portugal.

Biographie

Origines et famille

Claude-Marguerite Renart de Fuchsamberg appartient à la Maison Renart de Fuchsamberg, une famille champenoise d'origine bourgeoise[1], s'étant fait passer avant son anoblissement pour noble et originaire de Saxe[2]. Anoblie par lettres patentes en 1674, elle a donné au royaume de France plusieurs officiers de marine.

Son père Claude-Thomas Renart de Fuchsamberg, 2e marquis d'Amblimont (1690-1772) est chef d'escadre dans la Marine royale. Sa mère est Marguerite Michel, dame de Saint-Fort-sur-Gironde (1698-1780).

Son grand-père, Thomas-Claude Renart de Fuchsamberg, 1er marquis d'Amblimont (1642-1700), chef d'escadre lui aussi, sera Gouverneur général des îles d'Amérique et se distingue en 1674, à la Martinique, face à l'amiral hollandais Michiel de Ruyter.

Carrière dans la Marine royale

Comme son père et son grand-père avant lui, Claude-Marguerite entre jeune dans la Marine royale. Il a 15 ans, lorsqu'il intègre une compagnie de garde-marine en . Promu enseigne de vaisseau en 1754, il se distingue par son aptitude au commandement et son habileté manœuvrière. Il commande la frégate La Sardoine en 1759, puis L'Étourdie en 1762, L'Héroïne et La Diligente en 1763.

Promu capitaine de frégate en 1764, il commande successivement La Dédaigneuse en 1766 puis La Tourterelle en 1770. Il est fait chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis en 1771 et est promu capitaine de vaisseau l'année suivante.

En 1770, il se fait construire un bel hôtel particulier à Rochefort, bâtiment devenu l'hôtel de ville en 1804.

Guerre d'indépendance des États-Unis

Il participe Ă  la bataille d'Ouessant, le sur le vaisseau Le Vengeur.

Commandant de L'Hercule dans l'escadre du comte de Guichen, il participe aux trois combats contre l'amiral anglais Rodney au large de la Dominique en 1780. Commandant Le Brave, il combat et est fait prisonnier lors de la Bataille des Saintes, le . Membre fondateur de la Société des Cincinnati, en 1783, il est promu au grade de chef d'escadre des armées navales en .

Il publie en 1788 un ouvrage réputé sur la tactique navale, intitulé Tactique navale, ou Traité sur les évolutions, sur les signaux et sur les mouvements de guerre[3].

Sous la Révolution française

Élevé à la dignité de contre-amiral en , il assiste à l'Assemblée provinciale réunie à Saintes au mois de , et est convoqué à l'Assemblée de Saint-Jean-d'Angély, en vue d'élire les représentants de la noblesse aux États généraux de 1789[4].

Émigration et mort au service de l'Espagne

Bataille du cap Saint-Vincent par Robert Cleveley

Le comte d'Amblimont émigre en Espagne en ou en 1793, et entre au service dans la marine espagnole. Il est emporté par un boulet de canon, à bord du vaisseau espagnol La Regla de 112 canons qu'il commande, au combat du cap Saint-Vincent, le , contre l'amiral Jervis.

« [...] Lord Saint-Vincent (ancien capitaine Jarvis), dans la guerre de la révolution, a commandé la grande armée navale qui pendant si longtemps a bloqué Cadix. Il détruisit en presque totalité l'armée navale espagnole dans la bataille qui se donna près du cap Saint-Vincent et s'empara d'un très grand nombre de leurs vaisseaux. Un seul lui présenta une résistance telle qu'il ne put jamais lui faire amener son pavillon, quoique réduit à l'état le plus déplorable. Lord Saint-Vincent dit plusieurs fois pendant le combat qu'il était commandé par un officier de l'ancienne marine française au service de l'Espagne : ce vaisseau était en effet commandé par le comte d'Amblimont qui fut tué tout au commencement du combat et remplacé par son second, le chevalier de Morteaux, qui se couvrit de gloire et se fit admirer de toute l'armée anglaise. » [5]

Mariage et descendance

Anne de Chaumont-Guitry, comtesse d'Amblimont.

Il épouse, au château de Cachan, près de Paris, le , Marie-Anne de Chaumont de Quitry. Le Roi et la famille royale signent le contrat le 29 juin précédent. La comtesse d'Amblimont meurt à Saintes, le . De cette union naissent deux enfants :

Notes et références

  1. Archives généalogiques et historiques de la noblesse de France ou Recueil de preuves, mémoires et notices généalogiques, "Renart de Fuchsamberg", Lainé, 1839, p. 81 et 82
  2. « Les Renart de Fuchsamberg, marquis d'Amblimont, faux gentilshommes "de Saxe" et vrais bourgeois de Champagne: une dynastie d'officiers généraux »Michel Vergé-Franceschi, p. 431
  3. Claude Marguerite François Fuschemberg, comte d’Amblimont, Tactique navale, ou Traité sur les évolutions, sur les signaux et sur les mouvements de guerre, P.-F. Didot le jeune, 1788
  4. La Morinerie, p. 122
  5. Scipion de Castries, Souvenirs maritimes, p. 353.

Voir aussi

Sources et bibliographie

Article connexe

Liens externes

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