Classe Aurore
Les sous-marins de la classe Aurore (parfois nommée classe Créole) constituaient une série de sous-marins d'attaque à propulsion classique construits en France à la fin des années 1930 pour la Marine nationale française.
Classe Aurore | |
Maquette de l'Africaine | |
Classe Créole | |
Caractéristiques techniques | |
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Type | Sous-marin |
Longueur | 73,5 m |
Maître-bau | 6,5 m |
Tirant d'eau | 4,2 m |
Déplacement | Surface : 900 tonnes En plongée : 1170 tonnes |
Propulsion | Diesel-Ă©lectrique |
Puissance | Diesel : 3 000 ch Électrique : 1 400 ch |
Vitesse | Surface : 15 nœuds Plongée : 9 nœuds |
Profondeur | 100 m |
Caractéristiques militaires | |
Armement | 8 tubes lance-torpilles de 550 mm et 2 torpilles en réserve 1 canon de 100 mm 2 mitrailleuses de 13,2 mm |
Rayon d’action | 5 600 milles nautiques à 10 nœuds 2 250 milles nautiques à 15 nœuds 80 milles nautiques en immersion à 5 nœuds |
Autres caractéristiques | |
Équipage | 44 hommes |
Histoire | |
A servi dans | Marine nationale Kriegsmarine |
PĂ©riode de service | 1946-1962 |
Navires prévus | 23 |
Navires annulés | 8 |
Navires en activité | 5 |
Navires préservés | 0 |
Seul le navire de tête, l'Aurore (Q192), a été terminé avant le début de la Seconde Guerre mondiale, et a participé à la première moitié de celle-ci avant de se saborder à Toulon avec le reste de la flotte le .
Certains de ces bateaux ont été capturés par l'Allemagne nazie après la bataille de France, la plupart d'entre eux encore en cours de construction.
Cinq unités : l'Andromède, l'Astrée, l'Africaine, l'Artémis et la Créole, ont été achevées après la guerre, armées et utilisées par les forces sous-marines françaises et ont servi jusque dans les années 1960. L'Andromède, l'Artémis et la Créole ont été munis d'adaptations conformes au programme américain Guppy et équipés de Schnorchels.
Cette classe a comporté 15 sous-marins et il y en a eu 8 autres en projet non réalisés.
Histoire
Lancé dans le programme de réarmement naval de 1934, accéléré en 1935 avec l’augmentation de la tension mondiale, le Aurore est lancé avec le classe Roland Morillot (1937), le classe émeraude (1938), et le classe phénix (1939). Les 3 derniers étant commandés mais non lancés. Le Aurore est commandé en 1934 sous le nom de projet Y3. Il est le premier d’un nouveau type de sous marin français les << standard amirauté de 2°classe>> qui sont des évolutions au classe 600-630 tonnes dont il reprend la silhouette des Pallas et Cérès , plus adapté au service colonial avec en amélioration deux torpilles de réserve des logements moins exigus et d'un prototype de conditionnement d’air. Que ce soit sous pavillon français ou allemand, ces sous-marins ne serviront que très peu durant la Seconde Guerre mondiale. L'Aurore se sabordant à Toulon en 1942 et la Favorite qui sera terminée par les Allemands le 12 septembre 1942, début 1943 est consacré aux essais en plongée. Il est ensuite affecté à l'école de défense ASM de Bergen en Norvège avant d’être désarmé à Gotenhafen le 5 juillet 1944 en raison du manque de pièces de rechange, et finira dynamité dans le port[1].
Unités de la classe
Nom | Chantier de construction | Lancement | Destin |
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Aurore (Q192) | Arsenal de Toulon |
1939 | Sabordé le |
La Créole (Q193-S606) | Chantiers Augustin Normand Le Havre |
DĂ©moli en 1961 | |
Bayadère (Q194) | Chantiers Augustin Normand Le Havre |
Démoli en 1940 encore sur quille, à 62 % d'achèvement | |
Favorite (Q195) | Ateliers et chantiers de la Seine-Maritime Le Trait |
Capturé par les Allemands à 37 % d'achèvement et terminé à leur profit, sabordé en | |
L'Africaine (Q196-S607) | Ateliers et chantiers de la Seine-Maritime Le Trait |
DĂ©moli en 1963 | |
L'Astrée (Q200-S608) | A & Chantier Dubigeon Nantes |
DĂ©moli en 1965 | |
L'Andromède (Q201-S601) | A & Chantier Dubigeon Nantes |
DĂ©moli en 1965 | |
L'Antigone (Q202) | Chantiers Schneider et Cie Chalon-sur-SaĂ´ne |
Démoli en 1940 encore sur quille, à 11 % d'achèvement | |
Andromaque (Q203) | Ateliers et chantiers de la Seine-Maritime Le Trait |
Démoli en 1940 encore sur quille, à 17 % d'achèvement | |
L'Artémis (Q206-S603) | Chantiers Augustin Normand Le Havre |
DĂ©moli en 1967 | |
Armide (Q207) | Ateliers et chantiers de la Seine-Maritime Le Trait |
Démoli en 1940 encore sur quille, à 4 % d'achèvement | |
Hermione (Q211) | Chantiers Augustin Normand Le Havre |
Démoli encore sur quille, à 8 % d'achèvement | |
Gorgone (Q212) | Chantiers Augustin Normand Le Havre |
Démoli encore sur quille, à 5 % d'achèvement | |
Clorinde (Q213) | A & Chantier Dubigeon Nantes |
DĂ©moli en 1940 encore sur quille, non fini | |
Cornélie (Q214) | A & Chantier Dubigeon Nantes |
Quille jamais lancée |
Bibliographie
- Jean Meyer et Martine Acerra, Histoire de la marine française : des origines à nos jours, Rennes, Ouest-France, , 427 p. [détail de l’édition] (ISBN 2-7373-1129-2, BNF 35734655)
- Michel Vergé-Franceschi (dir.), Dictionnaire d'Histoire maritime, Paris, éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 1508 p. (ISBN 2-221-08751-8 et 2-221-09744-0)
- Alain Boulaire, La Marine française : De la Royale de Richelieu aux missions d'aujourd'hui, Quimper, éditions Palantines, , 383 p. (ISBN 978-2-35678-056-0)
- Rémi Monaque, Une histoire de la marine de guerre française, Paris, éditions Perrin, , 526 p. (ISBN 978-2-262-03715-4)
Voir aussi
Liens externes
Notes et références
- L’encyclopédie des sous marins français d'une guerre a lautre, SPE Barthélémy, , 431 p. (ISBN 2-912838-44-4), p. 122-128
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Aurore-class submarine » (voir la liste des auteurs).