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Citrus inodora

Citrus inodora est un agrume australien sauvage et rare décrit par F.M. Bailey en 1889. Il l'a découvert dans la foret tropicale humide, le long de Harvey's Creek, Russell River, dans le nord du Queensland près de Cairns.

Citrus inodora
Description de cette image, également commentée ci-après
Feuille et fruit par Bailey en haut Ă  gauche

Espèce

Citrus inodora F.M.Bailey.
( 1889 )

La plante diffère des Microcitrus australiens par ses grandes feuilles, le fruit est comestible, et rareté chez les agrumes, feuilles et fleurs sont réputées inodores[1].

Taxonomie

Bailey le décrit comme «ressemblant à un petit citron avec une saveur de lime tropicale»[2].

Synonymes

Microcitrus inodora (Bailey) Swingle (1915), Pleurocitrus inodora (Bailey) T. Tanaka (1936).

Nom commun

En anglais Russel River lime est usuel, Large-leaf Australian wild lime[3] et Queensland Wild Lime se rencontrent[4].

Citrus maideniana

Karel Domin dans sa Contributions à la flore et à la géographie végétale d'Australie décrit de son côté (1923) Citrus maideniana du nom de J. H. Maiden (synonyme Microcitrus maideniana[5]: Citrus maideniana Domin (1928)[6] synonyme: Microcitrus maideniana (Domin) Swingle (1938)[4], Citrus maidenii., Nom commun Maiden's Australian wild lime. L'espèce décrite provient de la même zone géographique, même distribution, et ne diffère de C. inodora que par l'apex déprimé du fruit[7].

Il est généralement considéré, notamment par David Mabberley[8] non comme une espèce mais comme une variante de C. inodora: Citrus inodora F.M. Bailey var. maideniana[4].

Morphologie

Arbuste d'environ 1 Ă  3 m de haut[4], qui vit dans une petite zone des contreforts orientaux de la rĂ©gion des montagnes de Bellenden Ker Range, Mount Bartle Frere (1 622 m) et Ă©galement de la rĂ©gion de Cape Tribulation, Ă  120 m d'altitude[9], en sous bois.

Feuilles avec Ă©pines de 4 Ă  10 mm de long et très acĂ©rĂ©es Ă  l'aisselle. Limbes environ 7 Ă  17 cm de long (souvent comparĂ©e Ă  celle de l'oranger[10]) et 2,5 Ă  8,5 cm de large, lĂ©gèrement dentĂ©es (comme une feuille de houx[11]) irrĂ©gulièrement, parfois Ă  bases cunĂ©iformes .

Fleurs. SĂ©pales, pĂ©tales (6 Ă  7 mm de long) et ovaire pointillĂ©s glanduleux. Tube du calice et lobes d'environ mm de long, Ă©tamines nombreuses (plus de 30)[10].

Fruit. Vert jaunâtre, ellipsoĂŻdes, rainurĂ©, long de 3 Ă  4 cm sur un diamètre de 2,5 Ă  17 cm. Jus acide[10]. Graines d'environ mm sur 3,5 mm de diamètre dans de la pulpe vĂ©siculaire[4]. Les graines sont tolĂ©rantes Ă  la cryoconservation (comme C. garrawayi les mesures de conservation ont donnĂ© lieu Ă  une Ă©tude systĂ©matique, Hamilton et al. Ă©crivent en 2009 que les raines sèches offrent «une stratĂ©gie alternative pour la conservation ex situ Ă  long terme de ce prĂ©cieux matĂ©riel gĂ©nĂ©tique»[12].

Utilisation

Cuisine

T. K. Lim (2012) écrit: «le fruit peut être utilisé pour faire des boissons ou des confiseries»[13].

Huile essentielle

En 2000, Shaw et al. ont identifiĂ© 51 composants Ă  partir du jus du fruit: limonène (68,5 %), acĂ©taldĂ©hyde (9,4 %), myrcène (1,4 %), hexanal (0,6 %), β-pinène (0,3 %), qui peuvent Ă©voquer Citrus aurantifolia. Le zeste du fruit linalol, neral, geraniol, carvone et perillaldĂ©hyde[14]. DĂ©mentant son nom la feuille germacrène D (0,4 Ă  24 %), germacrène B (1 Ă  9 %) et bicyclogermacrène (0,9 Ă  19 %) (Brophy et al., 2001)[15].

Ecologie

La plante est classée vulnérable au titre de la loi de 1992 sur la conservation de la nature (échelon intermédiaire entre En danger et Quasi menacée[16].

Notes et références

  1. « Native varieties from Australia and New Guinea / Citrus Pages », sur citruspages.free.fr (consulté le )
  2. (en) Germaine Greer, White Beech: The Rainforest Years, A&C Black, (ISBN 978-1-4088-4671-1, lire en ligne), p. 258
  3. « M.M.P.N.D. - Sorting Microcitrus names », sur www.plantnames.unimelb.edu.au (consulté le )
  4. « Citrus inodora », sur apps.lucidcentral.org (consulté le )
  5. (en) Jules Janick et Robert E. Paull, The Encyclopedia of Fruit and Nuts, CABI, (ISBN 978-0-85199-638-7, lire en ligne), p. 776
  6. « Citrus inodora F.M.Bailey — The Plant List », sur www.theplantlist.org (consulté le )
  7. (en) Anthony Hele, « Australian native citrus – wild species, cultivars and hybrids », Australian native citrus,‎ (lire en ligne [PDF])
  8. (en) D.J. Mabberley, « Australian Citreae with notes on other Aurantioideae (Rutaceae) », Telopea 7(4),‎ , voir p. 138 (lire en ligne [PDF])
  9. (en) T. K. Lim, Edible Medicinal And Non-Medicinal Plants: Volume 4, Fruits, Springer Science & Business Media, (ISBN 978-94-007-4053-2, lire en ligne)
  10. « inodora », sur citrusvariety.ucr.edu (consulté le )
  11. Black Diamond Images, Citrus inodora - Russell River Lime, (lire en ligne)
  12. Kim N. Hamilton, Sarah E. Ashmore et Hugh W. Pritchard, « Thermal Analysis and Cryopreservation of Seeds of Australian Wild Citrus Species (Rutaceae): Citrus australasica, C. inodora and C. garrawayi », Cryoletters, vol. 30, no 4,‎ , p. 268–279 (lire en ligne, consulté le )
  13. (en) T. K. Lim, Edible Medicinal And Non-Medicinal Plants: Volume 4, Fruits,, Heidelberg, Springer Netherlands, , 1022 p. (ISBN 978-94-007-4053-2), page 631 Ă  633
  14. (en) Giovanni Dugo et Luigi Mondello, Citrus Oils: Composition, Advanced Analytical Techniques, Contaminants, and Biological Activity, CRC Press, (ISBN 978-1-4398-0029-4, lire en ligne), p. 186
  15. Joseph J. Brophy, Robert J. Goldsack et Paul I. Forster, « The Leaf Oils of the Australian Species of Citrus (Rutaceae) », Journal of Essential Oil Research, vol. 13, no 4,‎ , p. 264–268 (ISSN 1041-2905, DOI 10.1080/10412905.2001.9699690, lire en ligne, consulté le )
  16. (en) Atlas of Living Australia, « Species: Citrus inodora (North Queensland Lime) », sur bie.ala.org.au (consulté le )

Annexes

Articles connexes

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