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Citadelle de Montbéliard

La Citadelle est le quartier nord-ouest de Montbéliard.

Citadelle de Montbéliard
Citadelle de Montbéliard
Les Cités-Jardins de la Citadelle de Montbéliard, 1931-1932
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
DĂ©partement Doubs
Ville Montbéliard
Conseil de quartier Montbéliard Ouest
DĂ©mographie
Population 3 532 hab. (1999[1])
Fonctions urbaines RĂ©sidentielle
Étapes d’urbanisation AnnĂ©es 1930
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 47° 31â€Č 00″ nord, 6° 46â€Č 51″ est
Altitude 400 m
Transport
Bus Ă©volitY Lignes  3 C D
Localisation
Localisation de Citadelle de Montbéliard
Localisation du quartier sur la commune de Montbéliard
GĂ©olocalisation sur la carte : France
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Citadelle de Montbéliard

    Histoire

    Moyen Âge

    Forteresse de la Citadelle d’aprùs une gravure du XVIIe siùcle.

    Bien qu’aucune trace de leur installation n’y soit retrouvĂ©e, les Romains ont certainement profitĂ© de la situation stratĂ©gique de l’éperon au-dessus de la confluence de la vallĂ©e de la Luzine (Lizaine) venant des Vosges et de l’Allan venant de Suisse.

    Ce site, Ă  l’extrĂ©mitĂ© des « Grande Miches », fut choisi pour l’édification de la tour de guet de la CrĂŽste, dont on parle dĂ©jĂ  en 1393 et qui (d’aprĂšs les gravures), avec ses 30 mĂštres de haut et ses 10 Ă  15 mĂštres de diamĂštre, en faisait une des plus imposantes constructions du comtĂ©. Cette tour figure le point culminant de la forteresse et ses murailles qui s’étendaient jusqu’au sentier dit du « PoĂȘlon ».

    De 1483 Ă  1486, reconstruction du donjon pour le bailli, Marc de Stein[2].

    En 1474, aprĂšs le siĂšge de MontbĂ©liard par les Bourguignons de Charles le TĂ©mĂ©raire, la tour fut le lieu du simulacre d’exĂ©cution du comte Henri de Wurtemberg.

    À peu de distance existait La Novevelle (ou Neuveville[3]) qui Ă©tait un village situĂ© au lieu-dit « Fleur d'Épine Â». Robert de la Novevelle Ă©tait tĂ©moin en 1173 pour Odon Ier de la Roche d'un acte par lequel Louis de Ferrette ratifiait les libĂ©ralitĂ©s de Gaucher III de Salins en faveur de l'abbaye Notre-Dame de RosiĂšres. Le tout le finage de la Novevelle (incluant le territoire actuel dit Bois Bourgeois[3]) Ă©tait donnĂ© Ă  la ville de MontbĂ©liard par Henri de Wurtemberg. Au cours des XVIIe siĂšcle et XVIIIe siĂšcle des vestiges romains seront dĂ©couverts sur le territoire[4].

    PĂ©riode moderne

    Durant la pĂ©riode 1598-1608[2], l’architecte Wurtembergeois Heinrich Schickhardt reprend les travaux de fortification de la Citadelle et de l’amĂ©nagement du quartier de la « Neuve-Ville » (faubourg de Besançon) pour rĂ©pondre Ă  l’afflux des populations fuyant les persĂ©cutions des catholiques contre les rĂ©formĂ©s.

    En 1676, le , devant le refus des Bourgeois de MontbĂ©liard de continuer Ă  maintenir la troupe de mercenaires Ă  la solde du roi Louis XIV de France, le Duc de Luxembourg cerne la ville et dĂ©sarme la garnison de la forteresse. Le , commence la dĂ©molition des fortifications de la Citadelle et du Faubourg ainsi que d’autres grands Ă©difices du comtĂ©. Vauban, autre ministre du roi, avait fait Ă©tablir un plan de reconstruction de la forteresse.

    En 1835, un projet de reconstruction de la citadelle est émis par Beurnier. Il ne sera pas réalisé[2].

    PĂ©riode 1870 et aprĂšs

    Pendant la guerre franco-prussienne de 1870-1871, les Prussiens occupĂšrent les hauteurs de la Citadelle et rasĂšrent le bois de peupliers qui y poussait. Cette position stratĂ©gique impliqua que lors de la construction du Fort du Mont Bart (1874-1877), une des piĂšces d’artillerie fut pointĂ©e sur la Citadelle (et qui ne servit jamais).

    En 1884, un projet de reconstruction des fortifications de la Citadelle reprend forme et des travaux de terrassement auront lieu pendant quelques mois[5].

    Cité-jardin

    Le terrain

    Haut plateau situé au nord de Montbéliard, occupé par quelques fermes et traversé par les routes caillouteuses qui mÚnent à Allondans, Aibre ou Désandans (rue louis Pardonnet) et à Laire et Héricourt (route de Laire et du bois Bourgeois). Deux terrains de tennis avaient été créés, début des années 1930, avant la construction des cités.

    Jusqu’à la fin du XIXe siĂšcle, les coteaux sud-ouest de la Citadelle Ă©taient en partie recouverts de vigne dont le vin produit Ă©tait si « spĂ©cial » qu’une boutade dit qu’il fallait ĂȘtre quatre pour boire un verre. En effet, les vignes prĂ©sentes sur les collines du pays subissaient les froides journĂ©es de printemps et ne produisaient pas toutes les annĂ©es. Les cĂ©pages Ă©taient le gamay, le pinot noir et le poulsard. Les meilleurs vins tirĂ©s servaient de monnaie d'Ă©change ou pour des pot-de-vin, les plus mauvais Ă©taient rĂ©servĂ©s Ă  la consommation locale et la saveur aigrelette provoquait, chez certains sujets, des diarrhĂ©es appelĂ©es trisses en patois, d'oĂč le surnom de Trissus donnĂ© aux MontbĂ©liardais (Trisse Ă©tant la traduction du patois diarrhĂ©e).

    La loi loucheur

    Louis Loucheur, Ministre du travail et de la PrĂ©voyance sociale (1926-1930) fait voter une loi dite loi Loucheur du , relative Ă  la construction d’habitations populaires avec l’aide de l’État (HBM et Cite-jardin). MontbĂ©liard est la premiĂšre ville Ă  profiter de cette loi et dĂ©cide la construction des CitĂ©s-jardins (dont le concept date du XIXe siĂšcle). La premiĂšre annonce est faite dans l’hebdomadaire « Les Services Publics » du , portant sur la construction de 241 logements sociaux sur 8 hectares de terrain situĂ©s sur le plateau de la Citadelle, dont une partie des terrains militaires cĂ©dĂ©s par le MinistĂšre de la dĂ©fense en 1932. Aux Archive Municipales de MontbĂ©liard on trouve deux plans d’amĂ©nagement, l’un d’ portant sur 229 logements (architecte EugĂšne RĂ©ess) et l’autre d’avril 1931 portant sur 245 logements (y compris des logements Ă  caractĂšres commerciaux).

    La dĂ©cision d’accueillir une population d’origines sociales et professionnelles trĂšs diverses fut trĂšs judicieuse. L’excellente entente et la convivialitĂ© entre voisins ne commença Ă  faiblir qu’avec l’avĂšnement de la tĂ©lĂ©vision populaire aprĂšs 1960.

    Au dĂ©but, la scolaritĂ© Ă©tait assurĂ©e en ville, Ă  l’école des Halles pour les garçons et aux FossĂ©s pour les filles. Une Ă©cole mixte fut improvisĂ©e dans un des immeubles, au 6 et 8 de la Place Jean JaurĂšs, jusqu’au oĂč s’ouvrirent la maternelle de la rue Louis Loucheur et l’école communale de la rue Paul Pesty.

    Le quartier

    École communale

    Quartier de MontbĂ©liard, bĂątie Ă  partir de 1930, sous forme de CitĂ©s-Jardins, la Citadelle est la premiĂšre de France Ă  bĂ©nĂ©ficier de la loi Loucheur en faveur de l'habitation populaire. ConstituĂ©e dans l'ensemble de petites maisons mitoyennes disposant, chacune, d'un jardin et de son entrĂ©e propre. Seule la "Place Jean-JaurĂšs" (point le plus Ă©levĂ© Ă  396 mĂštres) se verra ornĂ©e de quatre immeubles, avec chacun, deux entrĂ©es et six appartements par entrĂ©e. Deux autres immeubles plus petits sont Ă©quipĂ©s de boutiques au rez-de-chaussĂ©e (une coopĂ©rative et une boucherie).

    Sa disposition, Ă  l'Ă©cart de la ville et de son tumulte, entourĂ©e de prairies et de forĂȘts en fait l'endroit le plus privilĂ©giĂ© du canton de MontbĂ©liard. DestinĂ©e essentiellement Ă  des familles ouvriĂšres de tous horizons, la vie y est particuliĂšrement agrĂ©able et conviviale.

    À partir de 1963, des terrains situĂ©s rue de Laire vers les fermes du Mont-Chevis sont mis en vente pour la construction de pavillons.

    TroisiĂšme extension par un nouveau lotissement au Mont-Chevis Ă  partir de 2006.

    Pour les enfants, le parc Ribot est agrĂ©able et gratuit. Il fait partie intĂ©grante du paysage de la Citadelle. SituĂ© juste en bas de l'Ă©cole Primaire, il est vert toute l'annĂ©e. En hiver, la luge peut y ĂȘtre pratiquĂ©e.

    Un Stade situé en bas du quartier Mont Chevis avec un grand et un petit stade de football.

    Le parc des Miches au sud avec multiples jeux pour le bonheur des enfants a été créé sur l'emplacement des anciennes fortifications en 1973.

    Associations

    • 1952 = CrĂ©ation de la Commune Libre de la Citadelle.
    • 1953 = construction des Bains-douches municipaux, tenus par la famille Hennequin.
    • = Association sportive Chiffogne-Citadelle.
    • 1976 = Club du troisiĂšme Ăąge.
    • 1989 = Association des "amis de la place Jean-JaurĂšs".
    • 1989 = Amicale des Anciens de la Citadelle.

    Bibliographie

    • Charles Duvernoy, Les villages ruinĂ©s du comtĂ© de MontbĂ©liard, avec quelques autres d'origine moderne, 1847, p. 29 Ă  31. Google livres
    • Jean-Paul Bourquin, La Citadelle de MontbĂ©liard, 1993.

    Références

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