Accueil🇫🇷Chercher

Cité des Fleurs

La cité des Fleurs est un site immobilier desservi par une voie privée, fermée à la circulation publique, dans le 17e arrondissement de Paris.

17e arrt
Cité des Fleurs
Voir la photo.
Entrée de la cité des Fleurs, côté avenue de Clichy
Voir la plaque.
Situation
Arrondissement 17e
Quartier Épinettes
DĂ©but 154, avenue de Clichy
1, rue Guy-MĂ´quet
Fin 59, rue de La Jonquière
Morphologie
Longueur 315 m
Largeur m
GĂ©ocodification
Ville de Paris 3682
DGI 3669
GĂ©olocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Cité des Fleurs
GĂ©olocalisation sur la carte : 17e arrondissement de Paris
(Voir situation sur carte : 17e arrondissement de Paris)
Cité des Fleurs
Images sur Wikimedia Commons Images sur Wikimedia Commons

Elle est située dans le quartier des Épinettes. Deux conventions fondatrices, très précises, ont permis de conserver l'authenticité pittoresque de ce village dans la ville, composé de maisons très diverses dans leur architecture et particulièrement fleuries.

Vue générale de la voie centrale.

La cité des Fleurs relie la rue Guy-Môquet à la rue de La Jonquière. Son entrée se situe à proximité de la station de métro Brochant, sur la ligne (M) (13), et elle est desservie par les autobus 31 54 74. L'accès du public y est possible de 7 h à 19 h du lundi au samedi et de 7 h à 13 h les dimanches et jours fériés. Les différents styles de façades des propriétés bourgeoises ainsi que l'atmosphère calme de l'endroit lui confèrent une ambiance de village à l'intérieur même de Paris.

Origine du nom

Elle porte ce nom car la voie est bordée de jardins.

Historique

En 1846, Ernest GoĂĽin fonde l'entreprise, baptisĂ©e Ernest GoĂĽin et Cie, dans le petit village des Batignolles, au nord de Paris. Il se spĂ©cialise dans la construction de locomotives et de machines de filature. Sa sociĂ©tĂ© ne cesse de s’accroĂ®tre et emploie rapidement 2 000 personnes.

Grâce Ă  cet essor[1], la citĂ© des Fleurs est crĂ©Ă©e en 1847 par Jean-EdmĂ© Lhenry et Adolphe Bacqueville de La Vasserie en regroupant leurs diffĂ©rentes possessions dans le quartier des Épinettes, alors au-delĂ  du mur des Fermiers gĂ©nĂ©raux donc hors de Paris, mais en deçà de l'enceinte de Thiers et appartenant Ă  la commune de Batignolles-Monceau, la citĂ© des Fleurs s'articule autour d'une voie centrale de 320 mètres bordĂ©e de maisons et d'hĂ´tels particuliers et rythmĂ©e par trois placettes circulaires. SituĂ©e Ă  proximitĂ© des usines GoĂĽin, les ingĂ©nieurs aisĂ©s y bâtirent leur demeure.

Les conventions passées en 1847 et 1850 entre les fondateurs pour être appliquées par chaque acquéreur des lots de terrain sont particulièrement détaillées. Elles étaient les documents majeurs des statuts de l'association loi de 1901 réunissant les propriétaires de 1907 à 2010. Ces conventions servent toujours de référence aux nouveaux statuts de l'Association syndicale libre de la cité des Fleurs, qui entrent en vigueur le . Ces statuts définissent, entre autres, l'alignement des façades, le nombre d'étages constructibles, la hauteur des murs mitoyens, la disposition des cours et jardins, les arbres obligatoires, la présence de murets surmontés de grilles de clôture entre les pilastres en pierre de taille, toujours placés en vis-à-vis de part et d'autre de la voie, surmontés d'un vase Médicis d'un modèle unique. Ils contiennent aussi les droits et devoirs applicables aux propriétaires, aux habitants et au public.

Plaque commémorative au no 25.

Quand Alfred Sisley y habite dans les années 1860, c'est une banlieue campagnarde d'où l'on peut voir Montmartre, qu'il représente dans un tableau daté de 1869.

La cité des Fleurs a toujours été un lieu de mixité sociale. Au XIXe siècle, elle était très influencée par l'activité ferroviaire des usines du quartier Cardinet ; bon nombre d'ingénieurs ont fait construire de riches demeures dans cette cité. Une crèche de la compagnie des chemins de fer de l'Ouest y était implantée. La famille Goüin, constructrice de locomotives et autres matériels ferroviaires y possédait un grand pavillon pour héberger son personnel. Au XXe siècle, il existait encore la fabrique des caramels Valentin-Picard puis la fabrique des poupées Gerb's.

Le , la pose de la première pierre de l'église Saint-Joseph-des-Épinettes eut une incidence sur la vie de la cité des Fleurs du fait de l'implantation d'un presbytère, de locaux paroissiaux et d'une congrégation religieuse en son sein. L'église, première construction de cette importance, entièrement en béton, a été réalisée après la séparation de l'Église et de l'État, fut édifiée en un peu plus d'un an et consacrée par monseigneur Amette, archevêque de Paris, le .

Fin 1910, la paroisse achète un orgue de Cavaillé-Coll construit vraisemblablement en 1898 pour le salon de la comtesse Anna de Noailles. Ce bel instrument a été entièrement restauré par l'association des Amis de l'orgue grâce au concours de ses donateurs dans les années 2010.

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

  • Plaque au no 21.
    Plaque au no 21.

Références

  1. Caroline Hauer, « Paris : cité des Fleurs, quiétude heureuse d'un lieu préservé, 154, avenue de Clichy et 59, rue de la Jonquière XVIIe », www.parisladouce.com.
  2. Gaspard Dhellemmes, « La vie de château », Vanity Fair n°87,‎ , p. 28-30 (lire en ligne).
  3. Nathalia Brodskaia, L'Impressionnisme, Parkstone, 2010, 200 p. (ISBN 1780427786), p. 136.

Voir aussi

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.