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Chlorophyllum molybdites

LĂ©piote de Morgan

Chlorophyllum molybdites
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LĂ©piote de Morgan

EspĂšce

Chlorophyllum molybdites
(G. Mey.) Massee, 1898

Synonymes

  • Agaricus molybdites G. Meyer (1818) , Primitiae florae essequeboensis, p. 300 - Basionyme[1]
  • Agaricus morganii Peck (1879) , The botanical gazette (Crawfordsville), 4(3), p. 137[1]
  • Agaricus glaziovii Berkeley (1880) [1879-80], Videnskabelige meddelelser fra den Dansk nathuristoriske forening i Kjöbenhavn, 41-42, p. 32[1]
  • Pholiota glaziovii (Berkeley) Saccardo (1887) , Sylloge fungorum omnium hucusque cogitorum, 5, p. 751[1]
  • Lepiota molybdites (G. Meyer) Saccardo (1887) , Sylloge fungorum omnium hucusque cogitorum, 5, p. 30[1]
  • Lepiota morganii (Peck) Saccardo (1887) , Sylloge fungorum omnium hucusque cogitorum, 5, p. 31[1]
  • Mastocephalus molybdites (G. Meyer) Kuntze (1891) , Revisio generum plantarum, 2, p. 860[1]
  • Mastocephalus morganii (Peck) Kuntze (1891) , Revisio generum plantarum, 2, p. 860[1]
  • Lepiota ochrospora Cooke & Massee (1893) , Grevillea, 21(99), p. 73[1]
  • Chlorophyllum molybdites (G. Meyer) Massee (1898) , Bulletin of miscellaneous information - Royal Gardens, Kew, 1898(138), p. 136[1]
  • Chlorophyllum morganii (Peck) Massee (1898) , Bulletin of miscellaneous information - Royal Gardens, Kew, 1898(138), p. 136[1]
  • Chlorophyllum esculentum Massee (1898) , Bulletin of miscellaneous information - Royal Gardens, Kew, 1898(138), p. 136[1]
  • Annularia camporum Spegazzini (1899) [1898], Anales del Museo nacional de Buenos Aires, serie 2, 3, p. 117[1]
  • Agaricus guadelupensis Patouillard (1899) , Bulletin de la SociĂ©tĂ© mycologique de France, 15(3), p. 197[1]
  • Lepiota esculenta (Massee) Saccardo & P. Sydow (1902) , Sylloge fungorum omnium hucusque cogitorum, 16, p. 2[1]
  • Leucocoprinus molybdites (G. Meyer) Patouillard (1913) , Bulletin de la SociĂ©tĂ© mycologique de France, 29(2), p. 215[1]
  • Lepiota camporum (Spegazzini) Spegazzini (1926) , BoletĂ­n de la Academia nacional de ciencias en CĂłrdoba, 29, p. 114[1]
  • Macrolepiota molybdites (G. Meyer) G. Moreno, Bañares & Heykoop (1995) , Mycotaxon, 55, p. 467[1]

Chlorophyllum molybdites, la Lépiote de Morgan, fausse coulemelle, coulemelle à spores vertes ou Lépiote à lames vertes est un champignon basidiomycÚte saprophyte de l'ordre des agaricales assez commun localement hors d'Europe, notamment en région tropicale. Sa consommation provoque de sévÚres syndromes gastro-intestinaux [2]. Il s'agit du champignon vénéneux le plus couramment consommé en Amérique du Nord[3] et du principal responsable d'intoxication chez les Européens d'Outremer ou vivant en région tropicale[1] - [4]. Cela semble dû à son aspect charnu et engageant, à sa présence commune à proximité des habitations, et surtout à sa ressemblance avec certains champignons réputés bons comestibles comme la coulemelle (lépiote élevée), la lépiote déguenillée (coulemelle rougissante) ou le coprin chevelu [4] - [5]. Il est cependant facile de l'identifier à ses lames vertes à maturité, à condition d'avoir des exemplaires ùgés de 2 ou 3 jours, temps nécessaire à la maturation des spores vertes.

Description

La lĂ©piote de Morgan est un champignon de belle stature dont le chapeau, de 3 Ă  15 (et jusqu'Ă  40) cm de diamĂštre, d'abord hĂ©misphĂ©rique puis convexe, aplati au sommet ou Ă  mamelon calottĂ©, Ă  la fin s'Ă©talant, de couleur blanchĂątre dans la jeunesse oĂč il est encore recouvert de la quasi-totalitĂ© du voile gĂ©nĂ©ral apprimĂ©, plus tard rompu en grosses Ă©cailles brunĂątre sombre sur fond beige, qui lui donnent cet aspect plus ou moins veloutĂ©[5] - [6].

Les lames libres et serrĂ©es sont longtemps d'un blanc crĂšme, parfois avec un reflet plus ou moins grisĂątre, et peuvent le rester plusieurs jours (d'oĂč le danger de confusion avec la coulemelle), ne devenant olivĂątre puis vert sombre qu'Ă  la maturitĂ© avant de passer Ă  vert-de-gris puis de pĂąlir en vieillissant. Cette couleur est due Ă  sa sporĂ©e verte caractĂ©ristique, Ă  l'origine du nom de genre Chloro (=vert) + phyllum (=lames), crĂ©Ă© Ă  l'origine pour cette seule espĂšce [4] - [5].

Son pied, long et solide de 5 à 22 (et jusqu'à 25) cm de hauteur, sur 0,5 à 2 cm d'épaisseur, se termine en bulbe brutal de 1 à 3 cm de projection. Il est muni d'un anneau concolore, complexe (blanc à la face supérieure, brunùtre sur la face inférieure), mobile et coulissant. Sa surface est presque glabre et ne montre pas de chinures particuliÚres, contrairement au pied de la coulemelle (lépiote élevée) qui présente généralement un motif en "peau de serpent"[5] - [6].

Enfin, sa chair est blanche Ă  plus ou moins rougeĂątre. Saveur douce. Odeur imperceptible.

Distribution et habitat

Chlorophyllum molybdites pousse en troupes ou en ronds de sorciĂšre, hors d'Europe dans toute la zone tempĂ©rĂ©e, tropicale et subtropicale, surtout dans les parcs et jardins de l'est de l'AmĂ©rique du Nord et de Californie, sur les pelouses en Guyane [7], Antilles, AmĂ©rique, OcĂ©anie, Afrique[8], Asie, etc.), rarement en Europe et uniquement en serre en jardins botaniques ou en pots de fleurs dans de nombreuses rĂ©gions tempĂ©rĂ©es[2] - [9]. Les carpophores apparaissent gĂ©nĂ©ralement aprĂšs l'Ă©tĂ© et les pluies d'automne ou la mousson de juin au Japon[6]. Sa rĂ©partition semble s'ĂȘtre Ă©tendue Ă  d'autres pays, comme l’Écosse, l'Australie ou Chypre[10], et mĂȘme au Japon oĂč il n'apparait que certaines annĂ©es (hypothĂšse de spores amenĂ©es par les typhons depuis les Philippines)[11].

Toxicité

La toxicitĂ© est variable ou inconstante[4]. Les symptĂŽmes sont principalement de nature gastro-intestinale [12], dĂ©butent 1 Ă  3 heures aprĂšs l'ingestion: nausĂ©es, irritation du tractus digestif, suivie d'une phase de violents vomissements, parfois sanglants, et diarrhĂ©es souvent sanglantes, accompagnĂ©es de douleurs abdominales de type colique [13]. Bien que ces intoxications puissent ĂȘtre graves[14] - [15], notamment Ă  cause de la dĂ©shydratation et d'un possible choc hypovolĂ©mique [16], aucune n'a causĂ© de dĂ©cĂšs Ă  ce jour [17].

Dans son livre Common Florida Mushrooms (p. 325)[18], le professeur James W. Kimbrough en dit ceci : « la lépiote de Morgan à spores vertes, est responsable du plus grand nombre de cas d'intoxication par les champignons en Amérique du Nord et en Floride. Cela est probablement dû au fait qu'il est facilement confondu avec des espÚces comestibles réputées telles que Macrolepiota procera et L. rhacodes, et que c'est l'un des champignons les plus communs trouvés sur les pelouses et les pùturages à travers le pays, à l'exception du nord-ouest du Pacifique. Lorsqu'il est consommé cru, C. molybdites produit quelques heures aprÚs ingestion, des symptÎmes graves, y compris des selles sanglantes. Lorsqu'ils sont bien cuits, ou passés à l'eau bouillante et égouttés avant la cuisson, ils sont consommés impunément et appréciés. Eilers et Nelson (1974) ont isolé une protéine thermolabile de haut poids moléculaire qui provoque des effets néfastes si administrée par injection intrapéritonéale aux animaux de laboratoire. »

Galerie

  • Chlorophyllum molybdites Ă  Osaka (Japon)
    Chlorophyllum molybdites Ă  Osaka (Japon)
  • Chlorophyllum molybdites matures
    Chlorophyllum molybdites matures
  • Chlorophyllum molybdites Ă  diffĂ©rents stades
    Chlorophyllum molybdites à différents stades
  • DĂ©tail des lames de Chlorophyllum molybdites
    DĂ©tail des lames de Chlorophyllum molybdites
  • Jeune Chlorophyllum molybdites
    Jeune Chlorophyllum molybdites
  • SporĂ©e verte de Chlorophyllum molybdites
    Sporée verte de Chlorophyllum molybdites
  • Chlorophyllum molybdites formant un rond de sorciĂšre
    Chlorophyllum molybdites formant un rond de sorciĂšre

Références

  1. V. Robert, G. Stegehuis and J. Stalpers. 2005. The MycoBank engine and related databases. https://www.mycobank.org/, consulté le 10 janvier 2023
  2. Denis R. Benjamin, Mushrooms: poisons and panaceas — a handbook for naturalists, mycologists and physicians, New York, WH Freeman and Company, , 351–377 p. (ISBN 0-7167-2600-9), « Gastrointestinal syndrome »
  3. (en) Michael W. Beug, « An Overview of Mushroom Poisonings in North America. », The Mycophile, vol. 45(2),‎ , p. 4-5 (lire en ligne [archive], consultĂ© le )
  4. Marcel Bon, (1993) – Les LĂ©piotes. Documents mycologiques, MĂ©moires hors-sĂ©rie 3, 153 p., page 126
  5. Courtecuisse, Régis, 1956- ..., Guide des champignons de France et d'Europe : 1752 espÚces décrites et illustrées, Delachaux et Niestlé, dl 2011 (ISBN 978-2-603-01691-6 et 2-603-01691-1, OCLC 762866329, lire en ligne)
  6. Imazeki, Rokuya (1904- ), Hongƍ, Tsuguo, 1923-, Izawa, Masana. et ć€§è°·ć‰é›„, 1919-, Nihon no kinoko, Yama to Keikokusha,‎ (ISBN 4-635-09020-5 et 978-4-635-09020-9, OCLC 19564715, lire en ligne)
  7. Courtecuisse, R., G. J. Samuels, M. Hoff, A. Y. Rossman, G. Cremers, S. M. Huhndorf and S. L. Stephenson (1996), Check-list of fungi from French Guiana. Mycotaxon 57, 1-85
  8. Heinemann, P. (1968), Le genre Chlorophyllum Mass. (Leucocoprineae). Aperçu systématique et description des espÚces congolaises. Bull. Jard. Bot. Belg. 38, 195-206.
  9. Watling, R. (1991), A striking addition to the British mycoflora. Mycologist5, 23
  10. Loizides M, Kyriakou T, Tziakouris A. (2011). Edible & Toxic Fungi of Cyprus (in Greek and English). Published by the authors. pp. 132–33. (ISBN 978-9963-7380-0-7).
  11. Yokoyama, K., 1995: Invasion of Chlorophyllum molybdites, a tropical mushroom into Kyoto-Osaka-Kobe Metropolitan Area, Kinki District, Japan. Natural Science Research, 8, 13–21. (in Japanese with English summary)
  12. Amazonas, M. A. L. de A., A. A. R. de Meijer, R. M. Curial and G. B. G. Rubio (2001), Envenenamento por Chlorophyllum molybdites no Paranå. In: Congresso Brasileiro de Micologia, 3., 2001, Águas de Lindóia. Anais. São Paulo: Sociedade Brasileiro de Micologia, 2001. p. 49
  13. Levitan, D., J. I. Macy and J. Weissman (1981), Mechanism of gastrointestinal hemorrhage in a case of mushroom poisoning by Chlorophyllum molybdites. Toxicon 19, 179-180.   
  14. (en) AndrĂ© August Remi de Meijer, Maria Angela Lopes de Almeida Amazonas, Giselia Burigo GuimarĂŁes Rubio et Rafael Martinez Curial, « Incidences of poisonings due to Chlorophyllum molybdites in the state of ParanĂĄ, Brazil », Brazilian Archives of Biology and Technology, vol. 50, no 3,‎ , p. 479–488 (ISSN 1516-8913, DOI 10.1590/S1516-89132007000300014, lire en ligne, consultĂ© le )
  15. Lehman, P. F. & Khazan, U. (1992), Mushroom poisoning by Chlorophyllum molybdites in the midwest United States. Mycopathologia 118: 3-13.
  16. The Green-Spore Poison Parasol Mushroom, Chlorophyllum molybdites by Lisbeth Espinoza and Matthew E. Smith (2016)
  17. « Chlorophyllum molybdites », Urban Mushrooms, sur Urban Mushrooms
  18. (en) James W Kimbrough, Common Florida Mushrooms (2nd edition), Florida Cooperative Extension Service, , 342 p. (ISBN 978-0916287306)

Références taxinomiques

Liens externes

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