Charles Vogel
Charles Vogel, né le à Bischwihr en Alsace[1] dépendant alors de l'Empire allemand et mort le à Montbeton, est un missionnaire des Missions étrangères de Paris, qui fut évêque en Chine.
Évêque diocésain Diocèse de Shantou | |
---|---|
à partir du | |
Vicaire apostolique Diocèse de Shantou | |
à partir du | |
Évêque catholique | |
à partir du | |
Évêque titulaire Parlais (d) | |
à partir du |
Naissance | |
---|---|
Décès |
(à 79 ans) |
Nationalité | |
Activités |
Prêtre catholique (à partir du ), missionnaire |
Consécrateurs | |
---|---|
Membre de |
Biographie
Charles Vogel naît dans une famille pieuse; un de ses frères sera prêtre du diocèse de Strasbourg et plusieurs de ses cousins sont religieux[2]. Il poursuit ses études au petit séminaire de Zillisheim et à Issy[3], puis entre aux Missions étrangères de Paris le où il est ordonné prêtre le . Il est destiné à la province de Canton dans le sud de la Chine et part le . Il apprend le cantonais à Canton et est envoyé enseigner au séminaire. Il apprend aussi le hakka afin d'évangéliser pendant sept ans ces populations dans le district de Laolong qu'il parcourt sans relâche à cheval[1]. Il passe ensuite à Chaochow (Chaozhou aujourd'hui) en pays hoklo où il s'installe en 1910. Il souffre de dysenterie dont il aura des séquelles toute sa vie.
En 1915, il est nommé procureur de la mission qui se trouve désormais sous la juridiction du nouveau vicariat apostolique de Swatow (aujourd'hui diocèse de Shantou) et plus tard en plus curé de la petite cathédrale. Il fait construire une nouvelle mission, affronte un tremblement de terre en 1918 et un typhon[4] en 1922, portant assistance à la population. Il assiste Mgr de Guébriant en tant que secrétaire dans sa tournée des missions de Chine en 1919. En 1932, une partie montagneuse du vicariat est occupée par des troupes communistes. En , il est nommé évêque titulaire de Parlais et vicaire apostolique coadjuteur de Swatow (Shantou aujourd'hui). Il est sacré[5] en l'église Notre-Dame-Auxiliatrice de Swatow par Mgr Adolphe Rayssac M.E.P. le [6], dont il prend la succession quelques mois plus tard. Il forme un clergé chinois selon la volonté urgente de Pie XI. Il ouvre des écoles, se fait aider des ursulines canadiennes[7], met en place des associations de formation spirituelle et pratique pour les convertis.
En , le vicariat apostolique est élevé au rang de diocèse et il en devient donc l'évêque ordinaire. Son diocèse compte 30 000 baptisés, 40 prêtres chinois et 19 missionnaires à la fin de son épiscopat. L'ensemble de la Chine tombe sous le pouvoir des communistes de Mao Tsé-Toung en et le nouveau régime met deux ans à éradiquer toutes les œuvres catholiques et à démanteler la hiérarchie, ouvrant une période de persécution de plusieurs décennies.
Mgr Vogel est expulsé de Chine en 1952 et termine ses jours à la maison de retraite de Montbeton des Missions étrangères de Paris.
Notes et références
- Notice nécrologique MEP
- Notice nécrologique MEP
- Notice biographique MEP
- Le typhon et le raz-de-marée qui s'ensuit font plus de 100 000 victimes
- NN.SS. Gustave Deswazières, supérieur de la mission française de Hong Kong, et Louis Pénicaud, vicaire apostolique de Pakhoi, sont les coconsécrateurs
- (en) catholic-hierarchy.org
- Arrivées en 1922, trois ursulines, Mère Marie du Rosaire, Sr Marie de l'Incarnation et Sr Marie de la Sainte-Croix, vont ouvrir pour les filles une petite école, un orphelinat et des ateliers de broderie, aidées de vierges chinoises consacrées. Leurs œuvres vont se multiplier : elles ouvrent d'autres établissements à Chaozhou en 1924 et à Hopo en 1926