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Gustave Deswazières

Gustave Joseph Deswazières M.E.P., né le à Tourcoing et mort le à Tourcoing, est un missionnaire catholique français qui fut vicaire apostolique et évêque en Chine.

Gustave Deswazières
Biographie
Naissance
Tourcoing (France)
Ordination sacerdotale
Décès
Tourcoing (Nordl)
Évêque de l'Église catholique
Ordination Ă©piscopale par
Mgr de Guébriant
Vicaire apostolique de Pakhoi
–
Vicaire apostolique de Pakhoi
–

Blason
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Biographie

Né dans une famille ouvrière, Gustave Deswazières entre en 1900 aux Missions étrangères de Paris où il est ordonné prêtre le . Il part le suivant pour la Chine car il est destiné à la mission du Kwangtung[1], dans le sud de l'Empire du Milieu. Après l'apprentissage de la langue à Canton, il est envoyé en 1908 au poste de Koongtsong[2]. Cette période voit la chute de l'Empire dans un pays ravagé par les épidémies, les inondations, les disettes, la misère, la xénophobie et livré à des factions guerrières.

Mgr Deswazières avec un lépreux de Sheklung.

En 1913, il est nommé à Sheklung où il s'occupe d'une léproserie fondée en par le père Lambert Louis Conrardy M.E.P.[3], ami du père Damien[4]. Elle est reconnue cette même année par le gouvernement de Canton[5] qui octroie quelques subsides, mais tout est remis en cause avec le début de la guerre civile en 1922 et la léproserie avec ses six cents malades doit compter sans aides du gouvernement. Il est aidé par un prêtre chinois, le père André Tchao (1859-1925), et des sœurs canadiennes de l'Immaculée-Conception d'Outremont[6].

Il est nommé vicaire apostolique de Pakhoi (à l'ouest de la province), le , avec le titre d'évêque in partibus de Maximiana, mais il tombe rapidement malade et doit donner sa démission en et rentre en France. Il est toutefois sacré à l'église Saint-Joseph de Tourcoing[7]par le supérieur général, Mgr de Guébriant, le [8], et part en pour la mission française de Hong Kong dont il devient le supérieur. À la demande du nouveau supérieur général, le père Robert, il effectue en 1936 une visite canonique des missions de Chine des Missions étrangères de Paris. Il se rend jusqu'à Nanning et Kweiyang. Il repart en en remontant le fleuve Bleu, visite entre autres Chungking, le Szechwan[9], Shanghai, Pakhoi. L'époque est marquée par l'invasion japonaise. Le , il est le coconsécrateur à Hong Kong[10] de Mgr Paschang M.M., vicaire apostolique de Kong Moon, sacré évêque des mains du serviteur de Dieu Francis Xavier Ford.

Le , il est de nouveau nommé à Pakhoi. Une grande partie de la Chine est envahie par le Japon depuis 1937, l'armée japonaise descend vers le sud et envahit le Tonkin en . Hong Kong est envahie en 1942. Sa mission connaît une période de guerre et de pillages. Elle est bombardée en 1943 et il est blessé. La région est reprise par les Japonais au début de 1945. Ensuite l'armée nationaliste de Tchang Kaï-chek tente de repousser l'avancée inexorable des communistes de Mao Tsé-Toung.

En , le vicariat est élevé au statut de diocèse. En 1947, il est nommé administrateur apostolique de l'archidiocèse de Canton après le départ de Mgr Fourquet. La victoire des communistes en 1949 provoque son départ en 1950, tandis que toutes les missions chinoises s'écroulent. Il s'installe dans sa ville natale où il meurt en 1959[2].

Hommages

Carte de la région

Notes et références

  1. Guangdong aujourd'hui
  2. Notice biographique MEP
  3. Ordonné en 1867, mort en 1914
  4. Annales des MEP, 8 juillet 1928
  5. Elle compte alors 750 hommes à l'île Saint-Joseph et 200 femmes à l'île Sainte-Marie
  6. François Tellings s.j., Lambert Louis Conrardy au service des lépreux 1841-1914, Namur, éd. Fidélité, 2004
  7. L'église a été démolie à la fin du XXe siècle
  8. (en) catholic-hierarchy.org
  9. Aujourd'hui orthographié Sichuan
  10. Avec Mgr Enrico Valtorta, vicaire apostolique de Hong Kong

Voir aussi

Liens externes

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