Adolphe Rayssac
Adolphe Rayssac M.E.P., né le à Lunan dans le diocèse de Cahors et mort à Montbeton le , est un missionnaire catholique français qui fut vicaire apostolique en Chine méridionale. Sa devise était Deo juvante.
Adolphe Rayssac | ||
Biographie | ||
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Naissance | Lunan (France) |
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Ordination sacerdotale | ||
Décès | Montbeton (France) |
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Évêque de l'Église catholique | ||
Ordination Ă©piscopale | par Mgr Dominique Pozzoni |
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Vicaire apostolique de Swatow | ||
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Deo juvante | ||
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org | ||
Biographie
PrĂŞtre missionnaire
Adolphe Rayssac entre aux Missions étrangères de Paris le où il est ordonné prêtre le [1]. Il reçoit sa lettre de mission pour le vicariat apostolique du Kouong-Tong (province de Canton) dans le sud de la Chine. Il y arrive au début de l'année 1890[2].
Il est affecté au district de Tchek-Kaï dans l'île de Sancian où mourut saint François Xavier, le . Il y apprend la langue sous la direction du père Louis Murcier. Il passe ensuite deux ans dans la sous-préfecture de Loc-fung dont il prend la tête de la mission en 1893 qui compte 1 700 baptisés[3] et un certain nombre de catéchumènes hakkas. Il échappe à la mort en de la part de brigands excités par les notables. En 1908, le district compte 3 700 baptisés[4]. En 1914, la mission du Kouong-Tong est divisée en deux vicariats, Canton et Swatow; il prend la tête de ce dernier en 1915. Il est sacré évêque titulaire de Cotyaeum à la chapelle de Nazareth des MEP de Hong Kong[5], le [6].
Vicaire apostolique
Il fonde un petit séminaire à Teng-haï en 1918[7] et , en 1932, ce seront vingt prêtres chinois issus du vicariat qui sont à mettre à son crédit. Du au , il participe à la première assemblée générale des MEP à Hong Kong autour de Mgr de Guébriant, en novembre suivant à l'assemblée des ordinaires de la 5e région de Chine méridionale et, en mai-, au « concile de Shanghai » présidé par Mgr Costantini, très favorable à l'indigénisation, dans la ligne de Pie XI.
Il part pour sa visite ad limina le [8] et accomplit un pèlerinage en Terre Sainte. Il est de retour en . La région est particulièrement éprouvée par des révoltes paysannes, le passage de troupes communistes en septembre 1927 vers Canton, détruisant des missions et provoquant l'exil et du côté des nationalistes, la mainmise sur des œuvres d'éducation ou de soins. Il décide de recentrer son action d'évangélisation et fait appel aux missionnaires américains de Maryknoll qui arrivent en [9] dans la zone de Kaying. En 1929, cela aboutit à la formation de la préfecture apostolique de Kaying avec 6 500 fidèles[5].
L'infiltration communiste provoque des enlèvements (même un missionnaire[10] est enlevé contre rançon), des meurtres et un brigandage constant qui minent la région. De juillet à , il s'absente pour participer à l'assemblée générale à Paris. Alors qu'une armée communiste occupe toujours la partie montagneuse du vicariat, il accueille en 1932 Mgr de Guébriant faisant sa tournée d'inspection des missions d'Asie, lorsqu'il vient à Swatow.
Un coadjuteur lui est donné en , Charles Vogel; il le sacre en mai suivant et il ne sait encore qu'il lui succédera en décembre. En effet, il prend le bateau en pour se rendre à Rome via le Japon et les États-Unis, mais il est frappé d'une hémiplégie en débarquant à Marseille. Il s'installe à la maison de retraite de Montbeton et y meurt en 1941.
Notes et références
- Notice biographique MEP
- Notamment en compagnie d'Henri Chanès qui mourra dans des conditions tragiques
- En 1894
- Il est aidé par les pères Louis Étienne (1877-1947), Sicart et Joseph-Marie Péric (1884-1924)
- Notice biographique MEP
- Par Mgr Dominique Pozzoni, vicaire apostolique de Hong Kong, assisté du père Robert, procureur des MEP à Hong Kong, et du père François Roudière, pro-vicaire de Swatow
- Il sera dirigé par le père Louis Étienne
- Il s'arrête pour visiter le collège général de Penang et Mgr Jean-Marie Mérel, son ancien évêque
- Cinq prêtres et un frère dirigés par le serviteur de Dieu Francis Xavier Ford
- Le père Waguette