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Charles Ginisty

Charles-Marie-André Ginisty, né le à Saint-Saturnin-de-Lenne (Aveyron, France) et mort le à Verdun (Meuse, France), est un prélat catholique français, évêque de Verdun de 1914 jusqu'à sa mort. Il est l'initiateur de l'ossuaire de Douaumont.

Charles Ginisty
Image illustrative de l’article Charles Ginisty
Biographie
Nom de naissance Charles-Marie-André Ginisty
Naissance
Saint-Saturnin-de-Lenne
Ordination sacerdotale , par
Mgr Joseph-Christian-Ernest Bourret
Décès
Verdun
Évêque de l'Église catholique
Ordination épiscopale par Mgr Charles du Pont de Ligonnès
Évêque de Verdun
–

Blason
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Biographie

Formation

Charles-Marie-André Ginisty naît le au Colombier, hameau de la commune de Saint-Saturnin-de-Lenne au sein d'une famille très pieuse dont quatre des quatorze frères et sœurs deviendront religieux. Destiné à la prêtrise dès son enfance, il va à l’école primaire de Saint-Saturnin, puis suit l’enseignement du collège de Saint-Affrique. Il étudie ensuite au Petit Séminaire de Saint-Pierre de Rodez et au séminaire Saint-Sulpice de Paris.

Le , il est ordonné prêtre par Mgr Joseph-Christian-Ernest Bourret. Remarqué, on l'envoie compléter ses études théologiques au Séminaire français de Rome de 1889 à 1891[1]. En 1890, il y participa à une session du chant grégorien de Dom André Mocquereau de Solesmes. C'est la raison pour laquelle l'abbé Ginisty organisa, en juillet 1895, le Congrès diocésain de musique religieuse et de plain-chant à Rodez, en faveur du chant grégorien[2].

Principaux ministères

De retour dans le diocèse, il est nommé secrétaire particulier de Mgr Bourret, charge qu'il exercera jusqu'à la mort de ce dernier, soit le 11 juillet 1896.

Parallèlement, il est chargé de l’aumônerie militaire et édifie le foyer des soldats.

En 1899, il est nommé responsable de la paroisse de Cransac. L'église étant perchée sur une colline, il se lance dans la construction d'une nouvelle bâtisse, plus facile d'accès. Il exerce cette charge jusqu'en 1906, date à laquelle il est élevé archiprêtre de la sous-préfecture de Saint-Affrique. En pleine période marquée par l'anticléricalisme, l’abbé Ginisty défend ses curés soumis aux inventaires et expulsions : sa vigueur est telle qu’il se voit condamner à un mois de prison avec sursis[1].

Épiscopat

Le , Charles-Marie-André Ginisty est nommé évêque de Verdun. Le 17 mai, jour de l’Ascension, il est sacré à Saint-Affrique, par Mgr Charles du Pont de Ligonnès, assisté de Mgrs Jean-François-Ernest Ricard et Léon Livinhac. Le 11 juin, il est installé dans le diocèse de Verdun[3].

Première Guerre mondiale

La mobilisation générale intervient le 1er août et déjà 190 sur 415 prêtres exerçant dans le diocèse de Verdun doivent participer à la guerre. Les hostilités débutent dans les premiers jours d’août et Verdun, ville frontière fortifiée, est rapidement menacée par les canons allemands. De nombreuses églises sont dévastées, notamment sur les champs de bataille tels Vassincourt, Rembercourt-aux-Pots ou encore Revigny. Durant la bataille de la Marne, Mgr Ginisty est impuissant et bloqué à Bar-le-Duc.

À la mi-septembre, alors que la victoire penche du côté français, Verdun devient une importante base de l’arrière-front et accueille de nombreux prêtres venus de tous les horizons et qui occupent diverses fonctions d'aumôniers, d'infirmiers ou encore de brancardiers. Sous son autorité, ce clergé hétéroclite acquiert une certaine cohésion. La guerre lui donne également l’occasion de s’exprimer en « homme de terrain ». Il visite les ambulances de campagne et les troupes au repos en apportant foi et réconfort. Il continue de célébrer les messes dans les églises quasiment en ruines. Le 21 février 1916, devant l’ampleur de l’offensive allemande, Verdun est évacuée et Mgr Ginisty rejoint Bar-le-Duc où il continue son œuvre en faveur des soldats[1].

Entre-deux-guerres

Le , il est décoré, dans la citadelle souterraine de Verdun, de la Légion d'honneur, des mains du président Raymond Poincaré, qui rappelle : « Par son attitude calme, confiante et courageuse, il n’a cessé de contribuer largement au réconfort de la population et au maintien de son moral »[1].

En fĂ©vrier 1919, Ă  l’occasion du troisième anniversaire de la bataille de Verdun qui se tient Ă  Paris au TrocadĂ©ro et conformĂ©ment Ă  une promesse faite aux combattants, Mgr Ginisty Ă©voque officiellement son projet d’Ossuaire de Douaumont, « cathĂ©drale des morts et basilique de la Victoire ». Le projet est alors soutenu par le marĂ©chal Ferdinand Foch, le prĂ©sident Raymond PoincarĂ©, le dĂ©putĂ© Victor Schleiter et le marĂ©chal Philippe PĂ©tain, « vainqueur de Verdun », qui est dĂ©signĂ© prĂ©sident d’honneur du comitĂ© de rĂ©alisation. Les travaux dĂ©butent le , et l’édifice reçoit les 52 premiers cercueils en 1927. Enfin, le , a lieu l’inauguration officielle, devant 100 000 personnes[1]. Le 15 juin 1919, il dĂ©cide Ă©galement du couronnement de Notre-Dame du Guet Ă  laquelle on associe la prĂ©servation de Bar-le-Duc pendant la Première Guerre mondiale[4].

Seconde Guerre mondiale

En juin 1940, Verdun est envahie et Monseigneur Ginisty est de nouveau contraint de se retirer de son diocèse. Après plusieurs mois à Saint-Savinien, il retrouve la cathédrale de Verdun. Durant l’hiver 1941-1942, sa santé se dégrade progressivement et il est contraint de faire appel à un coadjuteur, Mgr Georges Petit, dès le [5] - [1].

Finalement, le , Mgr Charles Ginisty meurt à l’âge de 81 ans[6].

DĂ©corations

Le Charles Ginisty fête son double jubilé de cinquante ans de sacerdoce et vingt cinq ans d’épiscopat. Le général Boichut lui remet à cette occasion, au nom Maréchal Pétain, la croix de Commandeur de la Légion d’Honneur[7]. Le il reçoit, du Premier Ministre de Belgique, la croix de Commandeur de l’Ordre de Léopold.

Références

  1. « Monseigneur Ginisty, l’inscription du souvenir dans la pierre », sur Verdun-Meuse.fr (consulté le )
  2. Pierre Combe, Histoire de la restauration du chant grégorien d'après des documents inédits, p. 189, Abbaye Saint-Pierre, Solesmes 1969
  3. (en) « Bishop Charles-Marie-André Ginisty », sur Catholic-hierarchy.org (consulté le )
  4. Jean-Luc Flohic (direction) et al., Les patrimoines des communes de la Meuse, t. 1, Paris, Flohic Éditions, coll. « Les patrimoines des communes de France », , 608 p. (ISBN 2-84234-0744), p. 86.
  5. (en) « Bishop Georges Marie Paul Petit », sur Catholic-hierarchy.org (consulté le )
  6. « Mgr Charles Ginisty, évêque de Verdun, « évêque des soldats ». », sur Diocèse aux armées (consulté le )
  7. « Nouvelles diverses. Le jubilé de Mgr Ginisty », La Semaine religieuse du diocèse de Cambrai,‎ , p. 270
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