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Charade (film, 1963)

Charade est un film américain réalisé par Stanley Donen, sorti en 1963.

Charade
Description de cette image, également commentée ci-après
Titre original Charade
RĂ©alisation Stanley Donen
Scénario Peter Stone
Acteurs principaux
Sociétés de production Stanley Donen Films
Universal Pictures
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre Comédie policière
Durée 113 minutes
Sortie 1963

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Synopsis

Regina Lampert est à Megève pour les sports d'hiver avec une amie et le fils de celle-ci. Elle a pris la décision de divorcer de son mari et elle fait justement la connaissance de Peter Joshua. À son retour à Paris, elle découvre son appartement dévasté et vidé de ses meubles et de ses animaux de compagnie. L'inspecteur Grandpierre lui apprend l'assassinat de son mari dans le train Paris-Bordeaux alors qu'il se préparait à partir vers l'Amérique du Sud. Fait troublant, on a retrouvé quatre passeports différents à son nom. En fait, Reggie ne sait rien de son mari, ni de sa famille, ni de son travail.

Lors d'une cérémonie funèbre à l'église, trois hommes étranges viennent voir Lampert dans le cercueil encore ouvert, manifestement pour vérifier qu'il est réellement mort.

Ă€ l'ambassade des États-Unis, Reggie rencontre l'agent de la CIA Bartholomew. Il lui apprend que, pendant la Seconde Guerre mondiale, cinq hommes, dont son mari et les trois hommes louches, ont volĂ© 250 000 dollars US destinĂ©s Ă  financer la RĂ©sistance française. Ils ont Ă©tĂ© arrĂŞtĂ©s par les Allemands, mais l’un d'entre eux, Carson Dyle, a Ă©tĂ© abattu.

Reggie est poursuivie par les complices du forfait, ceux-ci étant persuadés que son mari lui a transmis le butin. Elle s’appuie sur Peter Joshua, l’homme rencontré à Megève, mais il s’avère qu'il est de connivence avec les voleurs. De plus, elle lui découvre successivement plusieurs identités : il se présente comme le frère de Carson Dyle, puis comme un voleur dénommé Adam Canfield. Ses trois poursuivants sont mystérieusement assassinés les uns après les autres. Les recherches révèlent finalement le secret du butin : l'argent a été converti en trois timbres de collection. Le fils de l'amie de Regina les a vendus à un philatéliste qui, comprenant l'erreur, les rend à Regina.

Finalement, l’homme qui se présentait comme l'agent Bartholomew n’est autre que Carson Dyle qui a survécu à ses blessures. Poursuivi par le pseudo-Peter Joshua, il meurt dans un théâtre vide après avoir tenté d'assassiner Regina Lampert. Enfin, lorsque Regina vient rendre les timbres à l'ambassade, elle est dirigée vers le bureau de Brian Cruikshank, représentant du Trésor américain à Paris : elle se retrouve alors face à l'homme qui l'a aidée sous tant de noms différents. La restitution donne lieu à une demande en mariage.

Fiche technique

Distribution

Acteurs non crédités

Prix

Lieux de l'histoire

Megève au début, puis dans un hôtel à Paris. La capitale sert de décor avec des scènes dans les rues et dans le métro, ainsi que dans les jardins des Champs-Élysées et la cour d'honneur du Palais-Royal, et tout à la fin du film, au marché aux timbres de Marigny.

Galerie

  • Audrey Hepburn
    Audrey Hepburn
  • Cary Grant et Audrey Hepburn
    Cary Grant et Audrey Hepburn
  • Walter Matthau et Audrey Hepburn
    Walter Matthau et Audrey Hepburn

Autour du film

  • Stanley Donen, danseur de formation, s'est spĂ©cialisĂ© dans la comĂ©die musicale, avec notamment Chantons sous la pluie (Singin' in the Rain) en 1952. Avec Charade, il nous propose une comĂ©die policière oĂą le spectateur oscille entre le suivi de l'intrigue avec une sĂ©rie d'assassinats et la veine comique dont procède le jeu des acteurs.
  • Au dialogue piquant du duo Cary Grant et Audrey Hepburn s'ajoute la balourdise de l'inspecteur Grandpierre (Jacques Marin), dont les corrections confinent au burlesque.
  • Le film est parcouru par de nombreuses rĂ©fĂ©rences cinĂ©matographiques, citations parfois mĂŞme directes : dĂ©ambulant sur les quais de Seine, Reggie dit : « c'est ici que Gene Kelly dansait dans Un AmĂ©ricain Ă  Paris », le film de Vincente Minnelli. Il y a Ă©galement de nombreuses rĂ©fĂ©rences Ă  l'Ĺ“uvre d'Hitchcock, notamment le gĂ©nĂ©rique et la scène de lutte sur le toit, allusions Ă  Sueurs froides, et le meurtre dans une salle de bains, allusion Ă  Psychose. Cary Grant constitue lui-mĂŞme une rĂ©fĂ©rence vivante Ă  La Mort aux trousses. Enfin, apprĂ©ciable dans la seule version originale ; Ă  la question d'Audrey sortant de l'ascenseur : « OĂą sommes-nous ? », cette rĂ©ponse de Cary Grant : « On the street where you live ! », le titre d'une des chansons de My Fair Lady.
  • Lors de la fameuse scène de bagarre sur le toit de l'American Express, on peut voir Ă  un moment Cary Grant porter sa main Ă  son dos. Il s'Ă©tait rĂ©ellement fait mal lors de cette scène. Il est allĂ© ensuite consulter Boris Dolto, kinĂ©sithĂ©rapeute et père de Carlos. Ce dernier raconta un jour aux Grosses TĂŞtes comment il avait dĂ» traduire les propos de l'acteur Ă  son père, ce qui lui avait d'ailleurs donnĂ© l'occasion de le voir nu.
  • Une erreur s'est glissĂ©e dans le film : une scène se passe dans la station de mĂ©tro Saint-Jacques Ă  Paris. La station filmĂ©e est une station souterraine, alors que la vraie station est aĂ©rienne. D'autre part, les "directions " apparaissant dans le film (Vincennes et Neuilly Ă  l'Ă©poque) prĂ©sentent cette station comme faisant partie de la ligne n° 1, alors qu'en rĂ©alitĂ© elle fait partie de la ligne n°6 (Etoile-Nation Ă  l'Ă©poque). Ensuite, si la ligne empruntĂ©e par les personnages est censĂ©e ĂŞtre la n° 1, les rames de mĂ©tro devraient ĂŞtre grises (sur le point d'ĂŞtre remplacĂ©es par des rames bleues et jaunes sur pneumatiques) et non pas les vertes et rouges visibles dans le film. Par ailleurs, il paraĂ®t peu plausible Ă  partir de cette station, de rejoindre Palais Royal en si peu de temps et sans aucun changement. En rĂ©alitĂ©, il s'agit d'une seule et mĂŞme station, la station Varenne, sur l'ex-ligne 14 qui est l'actuelle ligne 13.
  • L'histoire situe l'hĂ´tel et la station de mĂ©tro du cĂ´tĂ© de la tour Saint-Jacques Ă  proximitĂ© du Châtelet (en rĂ©alitĂ© il en va autrement) ce qui justifie le rendez-vous aux halles avec Bartholomew et l'accessibilitĂ© Ă  la cour d'honneur du Palais-Royal et des jardins des Champs-ÉlysĂ©es par la ligne 1 du mĂ©tro parisien.
  • Les trois timbres supposĂ©s valoir 250 000 $ sont effectivement des timbres de valeur, parmi lesquels figure un timbre moldave datant de 1858, cotĂ© aujourd'hui Ă  3 000 â‚¬[1].
  • Après le tournage, Cary Grant a dĂ©clarĂ© : « Tout ce que je veux pour NoĂ«l, c'est un autre film avec Audrey Hepburn ! »
  • La scène de la douche que Cary Grant prend tout habillĂ© est très savoureuse.
  • Thomas Chelimsky qui joue le rĂ´le du petit garçon, n'a tournĂ© dans aucun autre film et il est devenu neurologue aux États-Unis. Ă‚gĂ© de six ans au moment du tournage, il est nĂ© Ă  Paris de parents amĂ©ricains[2].
  • Un remake du film est sorti en 2003 sous le titre La VĂ©ritĂ© sur Charlie, avec Thandie Newton et Mark Wahlberg.
  • Une scène du film fait l'occasion d'une chronique sur le programme 52 minutes de la RTS nommĂ©e "Silence on double" oĂą les deux personnages principaux sont doublĂ©s pour parler d'un sujet d'actualitĂ©.

Absence de droit d'auteur

Pour bénéficier de la protection par copyright, le droit américain imposait, avant 1978, que les œuvres portent une mention de copyright[3]. Universal Pictures n'ayant pas correctement rempli cette obligation, le film est entré dans le domaine public dès sa sortie[4]. Mais en 1993 à la suite du procès Stewart vs Abend [5], un film contenant un élément disposant d'un copyright, est de ce fait protégé par ce même copyright. Par ce jugement les films tels que Fenêtre sur cour et La vie est belle sont ressortis du domaine public. Pour Charade, ce fut la musique qui était toujours sous copyright et c'est Universal Pictures et Lobster Films qui en possèdent les droits conjointement.

Notes et références

  1. Se référer à la page de L'internaute : https://www.linternaute.com/argent/patrimoine/diaporama/timbres/2.shtml
  2. (en) Donald Liebenson, « The Kid Who Went Toe-to-Toe with Audrey Hepburn and Cary Grant », sur Vanity Fair,
  3. (en) David Pierce, « Forgotten Faces: Why Some of Our Cinema Heritage Is Part of the Public Domain », Film History: An International Journal, vol. 19, no 2,‎ , p. 125–43 (ISSN 0892-2160, OCLC 15122313, DOI 10.2979/FIL.2007.19.2.125, JSTOR 25165419)
  4. (en) Lisa Adams et Derek E. Constantine, « When a Quirk of Copyright Law Creates a Christmas Classic: It’s a Wonderful Life and the Public Domain », sur www.mintz.com (consulté le )

Voir aussi

Revue de presse

Liens externes

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