Chapelle Saint-Jean de Laroque
La chapelle Saint-Jean de Laroque est un édifice religieux situé au cœur du village médiéval de Laroque dans le département français de l'Hérault et la région Occitanie.
Chapelle Saint-Jean de Laroque | |
Le chevet de la chapelle Saint-Jean | |
Présentation | |
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Culte | Catholique |
Type | Chapelle castrale |
Début de la construction | XIe siècle |
Fin des travaux | XIVe siècle |
Style dominant | Art roman languedocien |
Protection | Inscrit MH (1979) |
Géographie | |
Pays | France |
Région | Occitanie |
Département | Hérault |
Ville | Laroque |
Coordonnées | 43° 55′ 21″ nord, 3° 43′ 26″ est |
Historique
Propriété des seigneurs du lieu, la chapelle, adossée au donjon du château médiéval et placée sous le vocable de Saint Jean (Sancti Johannis de Roca en latin), faisait partie intégrante de l'ancien castrum. Destinée à l'origine à un usage privé, elle est finalement donnée en 1155 à l'Évêque de Maguelone afin que le village, qui relevait jusqu'alors de la paroisse voisine de Ganges, soit érigé en paroisse indépendante[1] - [2].
La chapelle ne reste église paroissiale que peu de temps. De dimensions réduites, elle devient rapidement trop exiguë pour une population en pleine croissance. Dès la fin du XIIe siècle, une nouvelle église, plus vaste, construite hors les fortifications en bordure de l'Hérault et placée sous le vocable de Sainte Marie-Madeleine, lui est substituée. La chapelle, protégée par l'enceinte du vieux castrum, ne redeviendra église paroissiale qu'à l'occasion des périodes troublées. Elle sera ainsi agrandie sur la cour du château au XIVe siècle pour pouvoir accueillir toute la population.
Au XVIIe siècle et XVIIIe siècle, plusieurs membres de la famille des seigneurs du lieu s'y font ensevelir[3]. Au cours du siècle suivant, la chapelle est dédiée à la Vierge et à Saint Dominique par le chanoine Roussel, resté 57 ans curé de la paroisse, de 1833 à 1890 et s'orne d'un décor mural réalisé par le peintre Descombette. Elle devient finalement propriété communale en 1905 à la suite de la loi de séparation des Églises et de l'État.
En 1978, son toit s'étant effondré, Mlle Marie-Rose Aifre, propriétaire du donjon et du corps de logis du château, met en œuvre l'Association de sauvegarde de la Chapelle Saint-Jean de Laroque pour sauver le bâtiment de la ruine. Outre sa toiture, le surplus des subventions obtenues permettra également de restaurer son abside romane.
Quelques années plus tard, en 2001, l'association étend ses statuts à la mise en valeur du patrimoine architectural et historique de l'ensemble du village, devenant l'Association de sauvegarde et de mise en valeur de la Chapelle Saint-Jean et du Patrimoine historique de Laroque-Aynier. La municipalité, de concert avec l'association, lance alors un programme de restauration complète de la chapelle avec le soutien des Monuments historiques et des Bâtiments de France. Les travaux de restauration se sont achevés en 2005. En 2009, son autel roman, qui a pu être reconstitué à partir des éléments d'origine jusque-là dispersés dans le bâtiment, est réinstallé dans l'abside médiévale.
Actuellement, la chapelle est toujours sacralisée : une messe y est célébrée au moins une fois par an pour la Saint Jean-Baptiste. Ses deux cloches sonnent tous les jours l'Angélus en même temps que celles de l'église paroissiale de Sainte Marie-Madeleine. Ouverte au public pour les Journées européennes du patrimoine et durant les deux mois et demi d'été où elle peut être visitée, la chapelle accueille également des animations culturelles : concerts de musique, chorales et expositions[4].
Protection juridique
La chapelle fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis un arrêté du [5].
Architecture
Extérieur
La partie la plus ancienne du bâtiment, datée du XIe siècle, correspond à l'ancienne chapelle castrale. Du premier âge roman, elle est bâtie en petits moellons de pierre taillée au marteau à joints épais. Son chevet, semi circulaire et orienté vers l'est, est animé de quatre arcatures aveugles, encadrées de lésènes et surmontées d'un cordon constitué de dents d’engrenage. Il est agrémenté de trois baies en meurtrière à double ébrasement. Sa façade sud, qui donne sur le parvis, percée de deux baies à double ébrasement plus larges, date de cette époque et présente un appareil semblable au chevet. Une meurtrière y a été retrouvée lors de la restauration de l'édifice. La porte d'entrée en son centre date du XIXe siècle, la porte d'origine avec son arc plein cintre, qui a été mise à jour à son extrémité sud-ouest, a depuis été recouverte de crépi.
Au nord, la tour de défense militaire, devenue par la suite sacristie, accolée au donjon, date du XIIIe siècle. Elle est constituée de pierres relativement homogènes et traitée en crépi frotté, laissant en évidence les pierres d'angle et l'échauguette.
Les autres façades, à l'est et au nord, datent de l'agrandissement de la chapelle sur la cour du château au cours du XIVe siècle. Les pierres étant irrégulières et non homogènes, elles ont été crépies. À noter en soubassement la base de la pointe du rocher qui affleure. Les traces d'un litre funéraire qui subsistaient sur la façade nord, n'ont pas pu être restaurées (dont une palme rouge et des fragments de blasons).
Les cloches originelles ayant disparu, probablement fondues à une époque indéterminée, deux cloches ont été replacées en 2004 à leur emplacement primitif sur le clocher à double arcade. La plus grosse pèse 150 kg et sonne le ré. La plus petite pèse 80 kg et sonne le fa dièse[6].
Intérieur
À l’intérieur de la chapelle, la partie castrale, la première en entrant, de dimensions réduites (12,5 m x 4,5 m), est à nef unique en berceau. Elle contenait à l'origine une cuve baptismale en pierre, qui a été retrouvée dans la cour d'une propriété voisine. La voûte de la nef a été refaite au XIVe siècle, consécutivement à la démolition du mur nord pour agrandissement de la chapelle. À son extrémité, l'abside romane, en cul de four, orientée vers l'est, contient son autel d’origine, remarquablement conservé, en calcaire dur, daté du XIIe siècle. Classé, il est façade à trois colonnettes doubles, asymétriques, à chapiteaux sculptés de motifs végétaux (traces de polychromie rouge et verte et d'anciens forets d'incrustation)[7]. À l'opposé, l'abside ouest, semi circulaire, a été rajoutée au XIXe siècle. À noter en soubassement la base de la pointe du rocher qui affleure. Cette abside remplace un mur droit qui se trouvait à l'emplacement actuel de la grille du chœur. C'est contre ce dernier que se trouvait la porte d'entrée d'origine qui permettait d'accéder directement au donjon.
La seconde partie de la chapelle, de dimensions tout aussi réduites (10,5 m x 3 m), rajoutée au XIVe siècle par agrandissement sur la cour du château, comprend une nef plein cintre, terminée à chaque extrémité par deux chapelles en croisées d’ogives gothiques, bâties en briques pleines sur champ : celle située à l'est est dédiée à Saint Joseph, celle située à l'ouest, est dédiée à la Vierge remettant le rosaire à Saint Dominique. Ces deux chapelles sont décorées au pochoir. Les motifs à la base des croisées d’ogives reproduisent les peintures au sang de bœuf du XIVe siècle retrouvées lors de la restauration de l'édifice. Le mur nord et la voûte ont été ornés au XIXe siècle d’un décor peint rappelant une draperie agrémentée de différents motifs, restaurée à l'identique. Au centre, l'autel majeur (altare privilegiatum en latin), en marbre rose, date du XVIIIe siècle. De chaque côté, les deux vitraux, qui représentent respectivement Sainte Philomène et Saint Tarsicius, ont été exécutés par l'atelier Bergés de Toulouse en 1890. Une porte latérale à l'autel permet d’accéder à la sacristie, ancienne tour de défense militaire datant du XIIIe siècle[8].
Mobilier
- Siège cathèdre (XVIIIe siècle) : en bois noyer (abside romane).
- Tableau de la Crucifixion (École française du XVIIe siècle) : probablement d'Antoine Ranc, peintre montpelliérain. Classé et restauré (abside ouest de la chapelle castrale).
- Banc des Consuls (inscription datée de 1779) : en bois (id.).
- Tabouret (XVIIe siècle) : en bois noyer (id.).
- Pupitre de missel (XVIIe siècle) : en bois doré.
- Grilles du chœur (XVIIIe siècle) : fer forgé (deux absides de la chapelle castrale).
- Triptyque du canon de la messe (XVIIIe siècle) : enluminé à la main (autel majeur).
- Vases japonais, offerts par un des frères Valmalle, industriels laroquois qui commerçaient avec le Japon au XIXe siècle (id.).
Les deux statues qui se trouvaient dans la chapelle avant sa réfection en 1978, ont été provisoirement descendues dans l'église paroissiale Sainte Marie-Madeleine. Elles devraient très prochainement être replacées la chapelle :
- Vierge à l'enfant et à l'oiseau (XIVe siècle) : de style grec, classée, en marbre de Carrare, polychrome au XVIIIe siècle.
- Saint Antoine le Grand (XVIIe siècle) : classée, en bois doré.
Les deux statues actuelles, de chaque côté de l'autel majeur, en plâtre, datent du XIXe siècle :
- Saint Jean l’Évangéliste (à droite).
- Saint Antoine de Padoue (Ã gauche)[9].
Notes et références
- J. Rouquette et A. Villemagne, Cartulaire de Maguelone, tome I, Librairie Louis Valat, Montpellier, 1912, p. 182 à 185. (traduction en français du texte original) "Au nom du Seigneur et en l'année 1155 de l'ère chrétienne, à tous faisons savoir : Raymond, de La Roque, G. Arnauld et Béranger de Sauve, seigneurs du château de La Roque et avec plusieurs magistrats et tout le peuple demandèrent avec instance à Mgr Raymond, évêque de Maguelonne que l’Église de La Roque qui, jusqu'à ce jour, dépendait de l’Église de Ganges, fût érigée en Paroisse et que des clercs y fussent établis à demeure, afin de pouvoir s'occuper plus facilement du salut des âmes des habitants dont le nombre s'était sensiblement accru. Et ceci s'imposait ; car les prêtres de l’Église de Ganges ne pouvant pas toujours assister les habitants de La Roque, de nombreux malades mouraient sans confession et des enfants sans baptême. Devant une chose si grave, Raimond, évêque de Maguelonne, sollicité par les prières des habitants, répondit à leur noble désir, en réunissant en conseil les archidiacres et les chanoines de Maguelonne afin d'ériger en Paroisse l’Église en question et de lui confier des droits paroissiaux. Ces prérogatives permettaient de construire des fonts baptismaux et un cimetière ; elles établissaient également la dîme et fixaient, à demeure, des clercs, ayant charge des âmes de la population. Pour l'entretien des clercs qui devaient s'y établir le Seigneur précité du château, Raymond de La Roque et Guillaume, son fils, G. Arnaud et son fils Bernard, Béranger de Sauve, nous tous, dis je, avec sincérité et sans restriction aucune, donnons selon cet écrit, sans en retenir quoi que ce soit, d'abord à Dieu et à l’Église de Maguelonne, ensuite à toi, Raymond, évêque de cette même Église et à tes successeurs, l'église de St Jean de La Roque, avec toutes ses dépendances et tout ce qui doit lui appartenir. Nous donnons aussi à cette église de St Jean de La Roque et à toi Pierre de Ferrarius, procurateur de cette église et à tes successeurs en la personne de Mgr Raymond, évêque de Maguelonne, l'église de St Brès avec toutes ses dépendances et tout ce qui doit lui appartenir, de telle sorte que toi, Pierre précité et tes successeurs, vous la posséderez pour toujours, comme il a été dit pour l'autre église de St Jean, avec toutes ses dépendances sans avoir à craindre de notre part ou de la part de nos descendants aucune inquiétude ni dédit. Nous donnons aussi à cette même église de St Jean et à toi Pierre et à tes successeurs, le domaine qui appartenait à Pierre de La Roque, avec toutes ses dépendances, qui s'étend jusqu'à la voie publique qui passe par le château de Lanceduerinis. Nous le donnons à toi et à tes successeurs, en sorte que s'ils le veulent, ils ajouteront à ce domaine ce qu'ils auront pu acquérir à l'entour : l’église précitée, toi et tes successeurs les possèderez à jamais, sans avoir à craindre de notre part aucune rétractation. Nous accordons à l’église précitée de St Jean, à toi, et à tes successeurs, sans restriction aucune, tout ce que tu pourras obtenir de nos vassaux ou de ceux qui en notre nom sont revêtus de quelque dignité, par contrats, testaments ou de quelque manière que ce soit. Nous donnons aussi à l'église précitée pour le cimetière le champ qui joint le jardin de Hugon de La Roque à celui de Pierre de La Roque. Nous t'accordons pour toujours à toi et à tes successeurs, le privilège de moudre dans nos moulins de La Roque chaque fois que ce sera nécessaire pour toi et les clercs qui vivront ici. Nous promettons en outre de défendre toujours et de tout danger avec tout le droit que comporte la chose, et l'église précitée de St Jean et les clercs déjà établis comme ceux à venir. De plus nous prenons sous notre tutelle et notre garde, contre tout méfait, l'honneur et tous les droits de l’Église de Maguelonne qui s'étend de la vallée de Baserias jusqu'aux limites de l'épiscopat de Maguelonne. Nous donnons en outre à l’Église de St Jean, moi, Raimond de La Roque 11 cétéraies de terre près de la vigne de Bernard Pierre ; moi, Guillaume Arnauld, 1 cétéraie de vigne dans la Rouvière Gyegua ; Moi, Béranger de Sauve, 1 cétéraie de vigne près de celle de Guillaume Arnauld ; moi, Pontius de Menies et moi, Fimens, son frère, et moi, Brémond de Ferruzac et moi, Brémond de La Roque et moi, Brémond de Rouze et nous ses frères Gilbert, Bernard et Frédolo de Vérune ; moi, Guillaume de La Roque et moi, Forcade son frère, 1 cétéraie de vigne vers le clos Obillum ; moi, Guillaume de Scalières 1 cétéraie de terre vers la tour ; moi, Frédolo de la Vallée Épineuse, le champ situé près de la terre de Raymond de Rocolas ; moi, Fulco de La Roque, 1 champ et une vigne au clos Arsendis ; moi, Raymond de Cassagnas 1 cétéraie de terre aux Jalaguières ; moi, Hugon de La Roque et nous ses frères, Bertrand et Raymond 1 cétéraie de vigne près de la vigne de Béranger Dovols, une demi cétéraie de vigne, près de la vigne de Béranger Dovols. Nous tous précités, et au nom de tout le peuple, nous te promettons d'apporter chaque année, chez toi, Pierre précité et chez tes successeurs, le tribut de la dîme. Nous promettons aussi de te donner à toi et à tes successeurs une certaine partie de notre récolte d'olives. Moi, également, Raymond, évêque de Maguelonne, j'élève au rang de Paroisse l’Église St Jean de La Roque et soumets à la dîme le territoire qui s'étend de la voie publique qui va de Ganges à Sauve, descend le ruisseau appelé Aubanel et va vers le Pré de Raymond de La Roque et monte vers la terre de Pierre de La Roque jusqu'à la rive du fleuve Hérault. Je déclare donc que tout ce qui est compris dans ces limites est soumis pour toujours à la dîme envers l’Église précitée de St Jean." (Reg. D, fol. 253 r°).
- J. Rouquette et A. Villemagne, Cartulaire de Maguelone, tome I, Librairie Louis Valat, Montpellier, 1912, p. 182 à 185. (version originale en latin) "In nomine Domini. Anno Incarnationis ejusdem M°C°LV, sit notum omnibus hoc audituris, quod Raymundus de Roca, et G. Arnaldi, et Berengarius de Salve, domini castri de Roca, cum aliis militibus et omni populo castri, multis precibus postulaverunt a domino R[aimundo] , Magalonensi episcopo, ut ecclesia de Roca, que usque ad hec tempora ecclesie de Agantico cappella fuerat, parrochialem faceret [Cart.: fecerat], et clericis ibi morari assidue juberet, qui animabus populi de Roca, qui valde auctus fuerat, salvandis curam haberent : hac scilicet necessitate quia clerici, ecclesie de Agantico presentes, multis intervenientibus impedimentis, assidue esse non poterant, et sic infirmi multi sine penitentia, et pueri sine baptismo, moriebantur. Hac igitur necessitate urgente, et precibus corum devictus, R[aimundus] , Magalonensis [Cart.: Magalanensis], episcopus, justis precibus corum assensum prebuit, et communicato consilio archidiaconorum et aliorum canonicorum Magalonensium, ecclesiam illam parrochialem esse, et jus parrochiale, videlicet fontes ad baptizandum, et cimiterium ad sepeliendum, et decimariam habere constituit, et clericos ibidem morari ad curam animarum populi habendam, imperpetuum sanxit. Predicti quoque domini castri ad sustentandos ibidem clericos, qui ibi moraturi sunt, cum aliis militibus de bonis suis predicte ecclesie contulerunt, sicut inferius continetur. Nos igitur prefati domini castri, videlicet Raymundus de Roca et Guillelmus filius ejus, G. Arnaldi et Bernardus filius, Berengarius de Salve, nos, inquam, omnes bona fide et sine dolo cum hac carta absque omni retentione in primis solvimus Domino Deo, et Ecclesie Magalonensi, et tibi ejusdem Ecclesie episcopo, et successoribus tuis, ecclesiam Sancti Johannis de Roca cum omnibus pertinenciis suis, et que pertinere debent ; et eidem ecclesie Sancti Johannis de Roca, et tibi Petro de Ferrariis, ejusdem ecclesie procuratori, et successoribus tuis, solvimus in manu doniini R[aimundi], Magalonensis episcopi, ecclesiam Sancti Johannis [Cart.: Bricii] cum omnibus pertinenciis suis, et que pertinere debent, ut de cetero ecclesia Sancti Johannis et tu, predicte Petre, et successores tui, absque omni nostra nostrorumque inquietudine et contradiccione, eam perpetuo libere habeatis cum omnibus pertinenciis suis, et possideatis. Donamus quique eidem ecclesie Sancti Johannis, et tibi, Petro, et successoribus tuis, quoddam stare quod fuit Petri de Roca cum omnibus pertinenciis suis, et confrontat ex circio cum via publica que transit per castrum Canceduerinis, etiam tibi et successoribus tuis, ut si ab hiis qui [Cart.: que] juxta predictum stare aliquid possident, aliquid adquirere aliquo modo poteritis, predicta ecclesia, et tu, et successores tui, absque nostra contradictione perpetuo habeatis et possideatis. Quicquid insuper in toto terminio castri de Roca, vel a feudalibus nostris vel ab hiis qui aliquid honoris nomine nostro possident, vel donatione inter vivos, vel testamento, vel alia ratione adipisci poteris, totum predicte ecclesie Sancti Johannis, et tibi, et successoribus tuis, sine retractatione solvimus et concedimus. Donamus etiam predicte ecclesie ad faciendum cimiterium terram illam quo confrontat ex una parte cum orto Ugonis de Roca, ex alia parte cum orto Petri de Roca. Concedimus quoque tibi et successoribus tuis ut semper liceat [Cart.: licet] molere, sive molturam, in mollendinis nostris de Roca, quantum tibi et clericis ibidem morantibus molere necessarium fuerit. Promittimus preterea quod predictam ecclesiam Sancti Johannis cum omni jure ad eam pertinente, et clericos ibi morantes et moraturos, perpetuo ab omnibus infestantibus nos et nostri deffendamus ; et insuper omnem honorem et omnia jura Ecclesie Magalonensis, que sunt a Valle Boseria usque ad finem episcopatus Magalonensis, contra omnes malefactores sub tuitione et defensione [Cart.: deffentione] nostra suscipimus. Donamus preterea ecclesie Sancti Johannis, ego, Raymundus de Roca, II carteriatas terre juxta vineam Bernardi Petri; ego, Villelmus Arnaldi, I carteriatam vinee in roveria Gyegua ; ego, Berengarius de Salve, I carteriatam vinee juxta Guillelmum Arnaldi ; ego. Poncius de Menies, et ego, Emens frater ejus, et ego, Bremundus de Ferruzac, et ego, Bremundus de Roca, et ego, Guillelmus de Roure, et nos fratres ejus Girbertus, Bernardus et Fredolo Vinearum de Veruno, ego Guillelmus de Roca Forcada, et ego P. frater ejus, I carteriatam vinee [Cart.: vine] ad clausum Obillun ; ego, Guillelmus de Scalieiras, I carteriatam terre ad turrem ; ego Fredolo de Valle Espinosa, campum juxta terram Raymundi de Rocolas ; ego, Fulco de Roca, I campum et I vineam ad crosum Arsendis ; ego, Raimundus de Cassanias, I carteriatam terre in al Glagueriis ; ego, Ugo de Roca, et nos fratres ejus, Bertranus et Raymundus, I carteriatam vinee juxta plauterium Arberti ; ego, Berengarius Dovols, dimidiam carteriatam vinee al Cabaniz ; ego, Arbertus, dimidiam carteriatam vinee juxta vineam Berengarii Dovols. Nos omnes predicti, pro nobis et pro omni populo castri, promittimus tibi, Petro predicto, et successoribus tuis quod decimas omnes, singulis annis, semper ad domum tuam deferamus ; et promittimus etiam quasdam decimas olivarum semper tibi et successoribus tuis demus. Ego quoque R[aimundus], Magalonensis episcopus, ecclesiam Sancti Johannis de Roca imperpetuum parrochialem esse constituo, et decimariam eidem confero a strata publica, qua itur ab Agantico versus Salve, et descendit per rivum quem vocant Albanel, et itur ad perarium Raymunddi de Roca, et deinde ad terram Petri de Roca usque ad rippam fluminis Erauri ; quicquid infra has terminationes includitur, totum de decimaria prefate ecclesie Sancti Johannis imperpetuum esse sanccio." (Reg. D, fol. 253 r°).
- Archives départementales de l'Hérault (ADH), Laroque, Registres des baptêmes, mariages et sépultures (BMS) : BMS Laroque, ADH 3E 368/1 (1613-1618) - BS Laroque, ADH 3E 367/1 (1638-1639) - BMS St Jean, ADH 128 EDT 5 (1685-1729) - BMS St Jean, ADH 128 EDT 6 (1729-1779) - BMS St Jean, ADH 128 EDT 7 (1779-1792) - BMS St Jean, ADH 3E 132/1 (1686-1792) - B Ste Magdeleine, ADH 128 EDT 4 (1642-1671).
- D. Tessier, Laroque-Aynier - Chapelle St Jean - ISMH - Historique - Symbolique, Brochure de l'Association de sauvegarde et de mise en valeur de la Chapelle Saint-Jean et du patrimoine historique de Laroque-Aynier, Laroque, 2013, p. 1 et 2.
- Notice no PA00103469, base Mérimée, ministère français de la Culture
- D. Tessier, Laroque-Aynier - Chapelle St Jean ..., op. cit., p. 3. Les deux cloches ont été baptisées le 12 octobre 2004, respectivement Hugues pour la plus grosse et Guillemette pour la plus petite, ayant reçu pour parrains et marraines, Mlle Marie-Rose Aifre et M. Daniel Tessier, pour la première et Mlle Agathe de la Roque et M. Thierry de la Roque, pour la seconde. Les deux cloches, sur lesquelles a été gravé le nom du maire de la commune, M. Pierre Chanal, ont été fondues par les établissements Granier à Hérépian.
- G. Mallet, Laroque-Aynier, chapelle Saint-Jean (Hérault) - Redécouverte de l'autel roman, in SFActualités, bulletin no 29, Société Française d'Archéologie, septembre 2009.
- D. Tessier, Laroque-Aynier - Chapelle St Jean ..., op. cit., p. 2 Ã 4.
- D. Tessier, Laroque-Aynier - Chapelle St Jean ..., op. cit., p. 4 Ã 7.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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