Chapelle Notre-Dame-de-la-Salette de Suresnes
La chapelle Notre-Dame-de-la-Salette est une église située 67 rue des Raguidelles à Suresnes (Hauts-de-Seine).
Chapelle Notre-Dame-de-la-Salette | ||||
Présentation | ||||
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Culte | Catholique romain | |||
Type | Église paroissiale | |||
Rattachement | Diocèse de Nanterre | |||
Début de la construction | 1922 | |||
Fin des travaux | 1924 | |||
Architecte | Pierre Sardou | |||
Géographie | ||||
Pays | France | |||
Région | Île-de-France | |||
Département | Hauts-de-Seine | |||
Ville | Suresnes | |||
Coordonnées | 48° 52′ 01″ nord, 2° 13′ 07″ est | |||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Île-de-France
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-Seine
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Description
Selon l'Observatoire du patrimoine religieux, il s'agit d'une « église de plan allongé à trois travées », avec à l'extérieur une « façade constituée de trois entrées protégées par un auvent en béton. Une tour-clocher est située dans l’alignement de la façade. L’église, d'un seul niveau d'élévation, est couverte d’un toit-terrasse »[1].
Historique
Au début du XXe siècle, Suresnes est une ville industrielle en pleine expansion : de nouveaux quartiers s'établissent sur les coteaux. En 1921, le maire Henri Sellier lance ainsi le projet de sa cité-jardin afin de loger la population ouvrière grandissante. Le curé Patrice Flynn envisageait pour sa part depuis 1919 de créer un pèlerinage de la Vierge dans la ville, un « deuxième Montmartre » qui concurrencerait le sanctuaire parisien. Il faut ainsi noter que le mont Valérien, contre lequel s'est élevé Suresnes, compte une riche histoire religieuse, un célèbre calvaire y ayant existé entre les XVIe et XIXe siècles.
Grâce à la générosité de René et Pauline Philippon[2], la paroisse acquiert un terrain à l'angle du chemin des Hoquettes et de la rue des Raguidelles, sur le plateau sud-ouest. Une église doit donc voir le jour à cet endroit, avec une vue dégagée sur la basilique parisienne du Sacré-Cœur. L'architecte Pierre Sardou est chargé des plans, qui comprennent une grande nef surmontée d'un clocher. Une souscription est lancée pour financer le projet, qui porte le nom de Notre-Dame de La Salette, la famille Philippon étant très attachée au culte de la Vierge qui serait apparue à La Salette en 1846[1]. Le cardinal-archevêque de Paris Louis-Ernest Dubois bénit la première pierre le [3].
Cependant, seule la crypte est finalement réalisée, inaugurée le 30 novembre 1924. En effet, au même moment, Henri Sellier avait offert un terrain à l'archevêché au centre de la cité-jardin afin d'y bâtir un lieu de culte (future église Notre-Dame-de-la-Paix, achevée en 1934). Trop excentré et risquant de faire doublon, le projet de La Salette est donc abandonné[4] ; la crypte devient une simple chapelle auxiliaire puis une cité paroissiale[3]. Dépendant de l'église Notre-Dame-de-la-Paix, Notre-Dame-de-la-Salette est même surnommée « la chapelle de secours ». Trois cloches initialement prévues pour l'église de la Salette sont envoyées à Notre-Dame-de-la-Paix en novembre 1944, mais la plus petite revient lors de la construction ultérieure du campanile[5].
À l'origine, la chapelle était décorée de fresques réalisées par le peintre Ángel Zárraga, représentant des anges apportant l'automobile et l'aviation à Suresnes (en référence à son histoire industrielle), mais elles-ci ont été supprimées après la Seconde Guerre mondiale. À la fin des années 1930 est installée dans la cour une statue de Notre-Dame-de-France, qui ornait le pavillon pontifical de l'exposition universelle de 1937, qui se tenait à Paris la même année ; elle est enlevée en 1959 et se trouve actuellement à Baillet-en-France (Val-d'Oise). Le campanile et les verrières ont été réalisées vers 1955[6], ou en 1970 selon les sources[5].
En 1970, une galerie est créée devant l'église et une maison paroissiale est construite à sa droite. La chapelle est restaurée en 1994 grâce au legs de Léone Chalansonnet : les baies sont remplacées par des vitraux qui symbolisent les douze pierres précieuses devant soutenir la future « Jérusalem céleste », selon ce qui est écrit dans le Livre de l'Apocalypse[1] - [5].
Paroisse
Depuis janvier 2010, la commune de Suresnes fait partie du doyenné du Mont-Valérien, l'un des neuf doyennés du diocèse de Nanterre[7].
Notes et références
- Chapelle Notre-Dame-de-la-Salette, patrimoine-religieux.fr, consulté le 29 octobre 2018.
- Altitude 85 : Le domaine des Hocquettes à Suresnes, 1995.
- René Sordes, Histoire de Suresnes : Des origines à 1945, Société historique de Suresnes, 1965, p. 534-535.
- Michel Hebert et Guy Noël, Suresnes. Mémoire en images, t. 1, Éditions Alan Sutton, 1995, p. 20.
- ND-de-la-Salette, eglise-suresnes.org, consulté le 29 octobre 2018.
- Chapelle Notre-Dame de la Salette (XXe).
- « Carte des doyennés janvier 2010 », sur le site du diocèse de Nanterre (consulté le ).
Voir aussi
Bibliographie
- Octave Seron, Suresnes d'autrefois et d'aujourd'hui, Le Livre d'histoire (rééd. 2000), 1926.
- René Sordes, Histoire de Suresnes : Des origines à 1945, Société historique de Suresnes, 1965.
- Altitude 85 : Le domaine des Hocquettes à Suresnes, 1995.