ChĂȘne du Pouldu
Le chĂȘne du Pouldu (ou chĂȘne de Kergain[1]), surnommĂ© le patriarche dâArmorique[2], est un chĂȘne de prĂšs de cinq-cents ans[2], situĂ© Ă Saint-Jean-BrĂ©velay (Morbihan).
ChĂȘne du Pouldu | |
Le chĂȘne du Pouldu en juin 2012. | |
GĂ©ographie | |
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Pays | France |
RĂ©gion | Bretagne |
DĂ©partement | Morbihan |
Commune | Saint-Jean-Brévelay |
CoordonnĂ©es gĂ©ographiques | 47° 51âČ 33âł N, 2° 40âČ 40âł O |
Caractéristiques | |
EspĂšce | chĂȘne |
Hauteur | â 17 m |
Circonférence maximale | 6 m |
Ăge | 500 |
Protection | |
Classement | Site classé (1909) |
Toponymie
Pouldu qui vient du breton poull, « mare, étendue d'eau » et du qui désigne la couleur noire, fait référence à la branche de Rohan-Polduc (Polduc étant une déformation ancienne de Pouldu)[3]. Kergain vient du breton Kerguen, littéralement « village d'un dénommé ar Gwenn » (signifiant « blanc, pur, sacré, béni »)[4].
Localisation
L'arbre est isolé, immédiatement à l'est du hameau de Kerguen, à environ 3,7 km à vol d'oiseau[5] au nord-ouest du centre-bourg de Saint-Jean-Brévelay.
Description
Il s'agit d'un chĂȘne pĂ©donculĂ©[6] creux[2] de grandes dimensions. D'une hauteur d'environ 17 m, son houppier est mesurĂ© Ă environ 13 m, pour une circonfĂ©rence de 6 m[2].
Histoire
Appartenant Ă la famille Lanjuinais, l'arbre est cĂ©dĂ© au conseil gĂ©nĂ©ral du Morbihan en 1971[7], Ă condition « de laisser ce chĂȘne en racine jusqu'Ă ce qu'il tombe de vĂ©tustĂ© ou par force majeure »[2] - [7].
FragilisĂ© par la tempĂȘte Xynthia, une grande partie de son tronc est tombĂ©e sur la route le 18 mars 2010 lors d'un grand coup de vent[2].
Le chĂȘne constitue un site naturel classĂ©, au titre du critĂšre « artistique » par arrĂȘtĂ© du [1].
LĂ©gendes et traditions
« Selon ce quâil se colporte avec malice dans le pays, cet ancĂȘtre vivant aurait entendu le martĂšlement des pas des lĂ©gions romaines au retour de leur victoire sur les VĂ©nĂštes et vu Jules CĂ©sar en personne faire la sieste Ă ses pieds. Les moutons des tailleurs de pierres du chĂąteau de Josselin se seraient abritĂ©s dans son tronc creux qui pouvait accueillir alors jusquâĂ 10 personnes. Il aurait servi de cachette pendant les troubles de la Grande RĂ©volution puis de poste de garde aux Allemands lors de la Seconde Guerre mondiale mondiale[2] »âŠ
Une autre tradition locale rapporte que le 22 septembre 1719, Jean-Baptiste et Jean-Louis Rohan, fuyant la cavalerie du RĂ©gent alors que leur conspiration de Pontcallec vient d'ĂȘtre trahie, se cachent dans l'arbre[8].
Ce chĂȘne passe Ă©galement pour avoir une valeur magique en prĂ©levant un morceau de l'arbre en porte bonheur ou en passant sous son arche (effet antisĂ©nescence pour se protĂ©ger des douleurs rhumatismales)[6].
Notes et références
- « Liste des sites classés du Morbihan » [PDF], sur DREAL Bretagne (consulté le )
- Daniel Kempa et Emmanuel Berthier, Les arbres remarquables du Morbihan, DĂ©partement du Morbihan, (lire en ligne), p. 86-87
- Alain Boulaire, Les Rohan, France-Empire, , p. 259.
- Albert Deshayes, Dictionnaire des noms de lieux bretons, Chasse-marée, , p. 320.
- Distance mesurée sur Géoportail.
- « Le chĂȘne du Pouldu, un arbre remarquable Ă Saint-Jean BrĂ©velay », sur Photos 2 Breizh, (consultĂ© le )
- « VĂ©nĂ©rable chĂȘne du Pouldu, Saint-Jean-BrĂ©velay (Morbihan) », sur Krapo arboricole, (consultĂ© le )
- Alain Boulaire, Les Rohan, France-Empire, , p. 260.
Annexes
Bibliographie
- Association A.R.B.R.E.S., Guide des arbres remarquables de France, Aix-en-Provence, Ădisud, , 239 p.