Châtelraould-Saint-Louvent
Châtelraould-Saint-Louvent est une commune française, située dans le département de la Marne en région Grand Est.
Châtelraould-Saint-Louvent | |
L'église de la Nativité-de-la-Sainte-Vierge. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Marne |
Arrondissement | Vitry-le-François |
Intercommunalité | Communauté de communes de Vitry, Champagne et Der |
Maire Mandat |
Claude Thiebault 2020-2026 |
Code postal | 51300 |
Code commune | 51134 |
Démographie | |
Population municipale |
244 hab. (2020 ) |
Densité | 14 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 40′ 46″ nord, 4° 32′ 49″ est |
Superficie | 16,91 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Vitry-le-François (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Vitry-le-François-Champagne et Der |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
Géographie
Écarts : les fermes des Perthes, Petites Perthes et Perthes Sauvées à 4 km. Château de Beaucamp, maison Bellesaux, et le moulin à eau.
Urbanisme
Typologie
Châtelraould-Saint-Louvent est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [1] - [2] - [3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Vitry-le-François, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 73 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[4] - [5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (94,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (96,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (90,2 %), zones agricoles hétérogènes (4,2 %), forêts (3,5 %), zones urbanisées (2,1 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Histoire
Le village de Châtel-Raould ou Chatelraould est situé au nord-ouest de Saint-Remy-en-Bouzemont et au sud-ouest de Vitry-le-François, au bord de la rivière Chéronne.
Le chapitre de Saint-Étienne de Chalons levait des dîmes et exerçait des droits seigneuriaux sur Châtel-Raould en 1449. Saint-Louvent payait certaines redevances à l'abbaye Saint-Martin d'Huiron en 1274.
En 1789, Châtelraould était compris dans l’élection de Vitry et suivait la coutume de cette ville. Le village obtint en 1835, de la Société d'agriculture, une médaille pour le bon état de ses chemins.
Durant la Révolution, pour suivre le décret de la Convention du 25 vendémiaire an II invitant les communes ayant des noms pouvant rappeler les souvenirs de la royauté, de la féodalité ou des superstitions, à les remplacer par d'autres dénominations, la commune de Saint-Louvent change de nom pour Courdemont[8]. |
La commune de Châtelraould-Saint-Louvent est née de la fusion, en 1851, de la commune de Châtelraould avec celle de Saint-Louvent. Le nom de Saint-Louvent vient de Louvent, abbé en Gévaudan ayant subi un martyre non loin de la commune[9], et considéré comme saint par l'église catholique.
La commune de Saint-Louvent fut réunie à Chatel-Raould en 1851. Elle est également sur la Chéronne, et tire son nom d’un prêtre qui y vivait au VIe siècle, et qui fut assassiné par ordre de Brunehilde en 584, pour avoir osé blâmer ses désordres.
En , c'est le début de la bataille de la Marne. Les armées allemande et française s'affrontent, du 5 au , autour des villages de Chatelraould, Courdemanges, Huiron, Glannes, Frignicourt et Sompuis. Les objectifs principaux étant le Mont Moret (Cote 153) et le pont à la sortie de Frignicourt direction Brienne. Les troupes françaises occupaient principalement le SO du Mont Moret alors que les Allemands occupaient le N-NE.
Lors de la Seconde Guerre mondiale, Chatelraould abritait des résistants jusqu'à ce que Jacques de La Fournière, chef du groupe Robin-BuckMaster (ou groue YES) et son fils Jean furent arrêtés chez eux (au château Beaucamp) par la Gestapo. Ils furent interrogés par la Gestapo au siège de Paris. Jacques n'en revint pas ; torturé, il préféra se taire et mourir. Jean est libéré le et rejoint le maquis des Chênes, mouvement résistant descendant direct du groupe de son père, commandé par le colonel François de La Hamayde.
Église : succursale dédiée à Notre Dame.
Chatelraould :
Castrum Radulfi, entre 1091 – 1125 Adelardus de Castro Radulfo, entre 1131 – 1142 Castellum Radulfi, 1168 Castrum Rodulfi, 1178 Chatourou, avant 1190 Chautonru, 1392 Chasteau-Rou, 1445 Chasteau-Roux, 1464 Chastelrou, 1464 Chasteau-Roul, 1469 Chastel-Rous, 1527 Chastel-Roux, 1549 Chastelraoul, 1553 Chastelraould, 1565 Chatelleoux, 1651 Chatrout (Carte de Nicolas Sanson en 1656) Chatelraoud, 1693 Chatelroux, 1739 Chatelroux en Champagne, 1787 Chatrou, au XVIIIe (sur la carte de Cassini, à ce jour elle est encore nommée ainsi par les autochtones)
Saint-Louvent :
Sanctus Lupentius, 1092 Saint Levant, vers 1222 Saint Lovent, Saint Louvanz, vers 1274 Saint Loupvant, 1641 Louvan (Carte de Nicolas Sanson en 1656) Saint Louvant, 1687 - 1696 Louvent, 1793 Courdément, 1794
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[15].
En 2020, la commune comptait 244 habitants[Note 3], en augmentation de 4,72 % par rapport à 2014 (Marne : −0,73 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Héraldique
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Les armes de la commune se blasonnent ainsi : d'or au château de deux tours couvertes de gueules ajouré, maçonné et hersé de sable, surmonté d'une palme de sinople et d'une crosse d'azur passées en sautoir au point du chef. |
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Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Église : chœur du XIIIe siècle, transept XVe siècle, nef et clocher XIXe siècle, ornements XIXe siècle, Vierge XVIIe siècle.
Château de Beaucamp,
Stade Louis-Brûlé.
Personnalités liées à la commune
- Saint Louvent.
- Jean Chavel, PDG du groupe Charal. Il a vécu à Chatelraould, sa maison se situait route de Blaise.
- Charles Philippe Édouard de Liniers (1805-1882) : général, mort au château de Beaucamp.
- Jacques de La Fournière (1892-), commandant, résistant connu pour être le premier chef des résistants vitryats, le Groupe Yes. Il est décédé à Paris, au siège de la Gestapo, sous la torture, sans jamais avoir parlé.
Voir aussi
Articles connexes
Sources
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Saint-Louvent », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
- origine du nom de l'ancienne commune de Saint-Louvent
- Almanach historique, administratif & commercial de la Marne, de l'Aisne et des Ardennes, Matot-Braine, 1877, p159.
- Liste des maires au 1er août 2008, site de la préfecture de la Marne, consulté le 22 décembre 2008
- « Liste des maires du département de la Marne » [PDF], Renouvellement des exécutifs locaux, Préfecture de la Marne, (consulté le ).
- https://reader.cafeyn.co/fr/1926597/21599956
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.