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Château de Saint-Lô

Le château de Saint-Lô est un ancien château fort, dont il ne subsiste aucun vestige en élévation, qui se dressait à Saint-Lô, aujourd'hui dans le département de la Manche, en région Normandie.

Château de Saint-Lô
Présentation
Type
État de conservation
détruit (d)
Localisation
Localisation
Coordonnées
49° 06′ 58″ N, 1° 05′ 33″ O
Carte

Localisation

Le château se dressait sur le rocher qui surplombe la ville de Saint-Lô, sur la rive droite de la Vire, dans le département français de la Manche. Son souvenir perdure par la rue du Château.

Historique

C'est Charlemagne qui fit construire sur le rocher de Saint-Lô une forteresse chargée de défendre les marches de son royaume contre les envahisseurs, ce qui n'allait pas empêcher les Vikings de s'en rendre maîtres[1].

Ces derniers, en 889-890[2], remontent la Vire et assiègent Saint-Lô où ils détruisent une première forteresse carolingienne, désignée par le chroniqueur Réginon comme castellum, et castrum dans les annales de Saint-Vast[3]. Réginon raconte que les habitants de Saint-Lô ainsi que l'évêque de Coutances Liste (Lista) se sont réfugiés dans le château de la ville[4].

C'est Robert Ier, évêque de Coutances de 1025 à 1048 qui aurait relevé au début du XIe siècle le château épiscopal et la chapelle Sainte-Marie-du-Château après sa destruction par les Vikings[5]. Les évêques de Coutances étaient barons de Saint-Lô et ils garderont la suzeraineté sur la ville jusqu'aux guerres de Religion[6].

Ce premier château se présente encore sous la forme d'une vaste enceinte linéaire de fossés et de palis, avec des bastions aux endroits les plus vulnérables[7]. Par la suite, vers 1090, Henri Beauclerc, alors comte du Cotentin, édifie une citadelle[8].

Au début de la guerre de Cent Ans, Édouard III d'Angleterre, après avoir pris et incendié Valognes, pillé Carentan, Torigni, il pille Saint-Lô[9]. À la fin du conflit franco-anglais, la garnison se compose de vingt hommes d'armes et soixante archers[10].

L'évêque de Coutances Geoffroy Herbert, qui occupa le siège épiscopal de 1479 à 1510, aimait y résider[5] - [note 1].

Le château déjà détruit au XVIIIe siècle[11] sera presque définitivement arasé au XIXe siècle[12].

Description

Le palais de l'évêque-baron occupait au Moyen Âge la moitié orientale de la ville close. L'un des côtés de ce palais était bordé par la face nord de l'église Notre-Dame[11].

Chapelle Sainte-Marie-du-Château

La chapelle Sainte-Marie-du-Château, qui fut le premier édifice religieux de la cité, devenue trop petite, du fait de l'augmentation du nombre de fidèles, fut remplacée par l'église Notre-Dame beaucoup plus vaste que l'on construisit devant elle à partir de la seconde moitié du XIIIe siècle[5]. Dans l'angle nord-est de la chapelle absidiale du Rosaire de l'église paroissiale subsiste une tourelle d'escalier médiévale qui est le dernier vestige de la chapelle du château qui se trouvait dans le prolongement de la chapelle du Rosaire, avant sa disparition[11].

Notes et références

Notes

  1. C'est lui qui fit construire le chœur à double déambulatoire de Notre-Dame de Saint-Lô[5].

Références

  1. Michel Hébert et André Gervaise, Châteaux et Manoirs de la Manche, Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, , 176 p. (ISBN 978-2-84706-143-7), p. 17.
  2. Hébert et Gervaise 2003, p. 18.
  3. Bernard Beck, Châteaux forts de Normandie, Rennes, Ouest-France, , 158 p. (ISBN 2-85882-479-7), p. 17.
  4. Beck 1986, p. 13.
  5. Bernage 1980, p. 42.
  6. Georges Bernage, « Saint-Lois, Coutançais, Avranchin - Saint-Lô », dans La Normandie médiévale : 10 itinéraires, Éditions Heimdal, coll. « La France Médiévale », , 174 p. (ISBN 2-902171-18-8), p. 37.
  7. Beck 1986, p. 19.
  8. Beck 1986, p. 137.
  9. Beck 1986, p. 74.
  10. Beck 1986, p. 78.
  11. Bernage 1980, p. 41.
  12. Beck 1986, p. 92.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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