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Château de Magny-en-Bessin

Le château de Magny-en-Bessin est un château français d'art classique situé sur la commune de Magny-en-Bessin, dans le département du Calvados.

Château de Magny-en-Bessin
Image illustrative de l’article Château de Magny-en-Bessin
Le château en 2017.
DĂ©but construction 1715
Propriétaire initial Nicolas-Joseph Foucault
Destination initiale résidence
Destination actuelle privé, abandonné
Protection Logo monument historique Inscrit MH (1946)[1]
CoordonnĂ©es 49° 18′ 27″ nord, 0° 39′ 54″ ouest
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Normandie
DĂ©partement Calvados
Commune Magny-en-Bessin
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Château de Magny-en-Bessin
GĂ©olocalisation sur la carte : Calvados
(Voir situation sur carte : Calvados)
Château de Magny-en-Bessin

Bâti au début du XVIIIe siècle sur des bases plus anciennes, il fait l'objet d’une inscription au titre des monuments historiques par arrêté du [1].

Abandonné depuis le XXe siècle, il est partiellement détruit par deux incendies successifs en . Le château a été sélectionné par Stéphane Bern, à la tête de la Mission d'identification et de sauvegarde du patrimoine en péril, en vue de bénéficier d'une aide financière d'urgence issue du loto du patrimoine dont le tirage a eu lieu les 15 et , à l'occasion des journées européennes du patrimoine.

Localisation

Le château est localisé dans le bourg de Magny-en-Bessin, dans le Calvados. Il se situe à km à vol d'oiseau d'Arromanches et de la côte de la Manche.

Histoire

Le château en 2013, avant l'incendie de 2016.

Histoire du fief au château actuel

Le fief de Magny compte au XIVe siècle un château fort. Le fief est acquis par Nicolas-Joseph Foucault, intendant de la généralité de Caen de 1689 à 1706. Pendant l'hiver 1694-1695, il obtient que le fief de Magny soit érigé en marquisat avec droit de haute justice s'étendant sur les paroisses de Magny, Ryes, Manvieux, Tracy et Arromanches[2].

La construction de l'actuel château se fait vers 1715. La charpente du bâtiment de l'horloge porte l'inscription suivante: « JULES GUESNET AGE DE 18 ANS ET MON PERE AGE DE 45 ANS A FAIT CE (?) BATIS EN L'AN 1715 Â»[2]. Jacques Moussard, natif de Bayeux, en est l'architecte[3].

Le , le château est vendu au seigneur de Courseulles, le marquis de La Rivière, qui commande probablement un nouveau décor intérieur. Vers 1840, le comte Charles de Bonvouloir fait réaménager le parc paysager et les abords[2].

XXe – XXIe siècles : entre protection et dégradation progressive

En 1939, le château est vendu à un industriel et transformé en filature plus précisément en usine de teillage (séparation fibres lin et chanvre). Après-guerre, un antiquaire le dépouille de ses décors intérieurs [4] et la chapelle est détruite alors qu'il est inscrit monuments historiques par un arrêté du . Le parc est également protégé.

Après la fin de l’activité industrielle, le château est vendu en 1986. Il est acquis par un peintre et artiste néerlandais, Krijn Giezen (Noordwijk aan Zee, 08/10/1939 – Caen, 30/01/2011), et son épouse Martina, éditrice[4], en 1987. L'artiste néerlandais est fondateur de l'art écologique en 1950[5] - [4]. Le couple semble vouloir rendre vie au domaine en ouvrant un musée consacré à l'art contemporain[6]. Le couple acquiert les communs dans un second temps.

En 1989, les arbres de l’allée des évêques qui mène à la cathédrale de Bayeux sont abattus, « geste vécu comme un drame par de nombreux villageois » (Ouest-France du 18 mars 16). Les relations du propriétaire avec les autorités locales se tendent. Le château est abandonné pendant plusieurs décennies. Un article de La Manche libre évoque en juin 2012 « le château assassiné ».

Le propriétaire décède en janvier 2011. La propriétaire, vivant repliée sur elle-même, occupe une dépendance, les vastes communs. Des projets de vente n’aboutissent pas.

Dans la nuit du 16 au , autour de minuit, un incendie se déclare dans l'aile nord et détruit intégralement la charpente et les planchers[2] - [3] - [7]. L'incendie se déclare dans l'aile sud de la bâtisse, au 1er étage ou dans les combles, peut-être du fait de courts-circuits électriques. La charpente et les planchers partent en fumée en dépit de l’intervention d’une cinquantaine de pompiers et une vingtaine de véhicules. Le travail des soldats du feu a été rendu difficile par l’état général des bâtiments en particulier des planchers effondrés par endroit[7]. En dépit des efforts faits pour parfaire l’extinction en particulier des poutres, un nouveau sinistre ravage l'édifice le samedi , vers 17h. Deux poutres du premier étage s’embrasent à nouveau[8].

À l'issue des sinistres, une aile a été ravagée, la moitié des toitures et les planchers ont été détruits.

Le château est inscrit comme candidat Ă  la mission Bern du loto du patrimoine et retenu en mai 2018 parmi 269 Ă©difices[9] sur 2 000 candidatures au plan national[6]. La participation de l'Ă©difice est considĂ©rĂ© comme « un coup de projecteur au château »[9].

Une association de sauvegarde voit le jour en septembre 2019, prĂ©sidĂ©e par un ancien architecte en chef des monuments historiques contactĂ© par la propriĂ©taire[10]. Le maire de la commune en est membre de droit[10]. L'association assure des visites guidĂ©es du domaine lors des journĂ©es europĂ©ennes du patrimoine 2020. Les premiers travaux nĂ©cessaires sont fixĂ©s dans un premier temps Ă  825 000 €[9] dont 150 000 € destinĂ©s aux seuls travaux d'urgence selon la Fondation du Patrimoine[11].

Architecture

  • Château

La majeure partie des éléments architecturaux ont fait l'objet de prédations. Subsiste la ferronnerie d'un grand escalier dans l'aile qui a été victime des incendies.

  • Communs

Notes et références

Voir aussi

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Bibliographie

  • Philippe Seydoux, Châteaux du pays d'Auge et du Bessin, Éditions de la Morande, 1985, 96 pages
  • Arcisse de Caumont, Statistique monumentale du Calvados, tome 3, p. 323-324

Articles connexes

Liens externes

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