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Château de Bonport

Le château de Bonport, dit aussi château de Tresserve, est un château de la fin du XVIe siècle, siège de la seigneurie de Bonport ou de la Grande Vigne, situé en France sur la commune de Tresserve, dans le département de la Savoie en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Château de Bonport
Image illustrative de l’article Château de Bonport
Le Château de Tresserve 2021.
Nom local Château de Tresserve
Type Lieu de réception - Chambre et petit-déjeuner
Début construction Fin du XVIe siècle
Propriétaire actuel SCI Club du Château
Destination actuelle Lieu de Réception - Chambre et petit-déjeuner
CoordonnĂ©es 45° 40′ 15″ nord, 5° 53′ 38″ est[1]
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Auvergne-RhĂ´ne-Alpes
DĂ©partement Savoie
Commune Tresserve
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Château de Bonport
GĂ©olocalisation sur la carte : Savoie
(Voir situation sur carte : Savoie)
Château de Bonport
Site web https://www.chateaudetresserve.com

Situation

Le château se situe en Savoie au pied de la colline de Tresserve, près de l’actuelle route nationale 201 qui prit lieu et place de l’ancienne avenue des Peupliers et qui fut une liaison routière terrestre entre les communes de Tresserve et d’Aix-les-Bains.

Histoire

Le château de Bonport fut construit à la fin du XVIe siècle, peu après 1584. Les terres du domaine de Bonport changèrent plusieurs fois de propriétaires. On trouve trace de ce domaine, depuis 1344, en tant que propriété de Humbert de Seyssel.

Le [2] - [3], la terre de la Grande Vigne, à la faveur de droits cédés par Emmanuel-Philibert de Savoie à Renée de Savoie, sa cousine, épouse de Jacques Paillard d'Urfé, marquise de Bagé, est dépendante de celle du Bourget. En 1584, Charles-Emmanuel Ier l’échange contre le comté de Rivole, cède à Renée de Savoie la juridiction sur la Grande Vigne et l’élève au rang de comté.

En 1588, les enfants de Renée de Savoie vende la Grande Vigne à Charles Veillet, premier président au Sénat de Savoie, qui la revend en 1590 à Jean-François Berliet, archevêque de Tarentaise, qui la cède en 1603 à Louis Bonnier, avocat patrimonial. À cette date, le duc de Savoie érige les terres de la Grande Vigne en seigneurie de Bonport.

En 1674, elle est entre les mains de François Capré, seigneur de Megève, président de la Chambre des Comptes de Savoie ; il en passe reconnaissance au duc Victor-Amédée II de Savoie, le . La famille Capré de Megève la conservera jusqu’en 1734. Cette famille avait pour devise « Non indigna cœlo » et cette dernière fut apposée sur la porte d’entrée du château. Une chapelle, citée en 1729, dédiée à la Vierge, complétait le domaine. En 1760, Les Capré vendent le domaine à Louis-François Berthier de Crempigny de Saint-Vincent.

En 1806, il est acquis par monsieur Mayen, de Chambéry. Pauline Borghèse, avec Talma, y est reçu en . En 1872, il est la possession du baron Chollet du Bourget. Se succédèrent, la comtesse Hélène de Tollu, puis, en 1901, le Lord britannique Joseph Charlton-Parr, avant d’être la propriété de la famille Gauthier. La propriété sera ensuite morcelée.

Le château de Bonport en après l'incendie.

Le château, seul, est vendu en 1968 à un hôtelier de Courchevel, Joseph Alexandre Claret-Tournier. La famille Tournier laissera par la suite l'exploitation du site à des investisseurs privés qui transformeront le site en un dancing appelé « Le Bassamba » auquel succédera la discothèque « Le 502 »[4] puis enfin les deux établissements de nuit « L’Étoile », au sous-sol, avec une capacité de 400 personnes, et au rez-de-chaussée le « Château », avec une capacité de 200 personnes[5]. Les autres parties du domaine sont transformées en un lotissement appelé « La colline du poète » et du côté bordant la rive du Lac du Bourget, la « plage du Lido ».

Le , à 2 h 50, le château est ravagé par un terrible incendie provoquant l’effondrement du toit ainsi que du plancher du dernier étage et celui de la tour gauche du château[6].

Le , le château est vendu aux enchères pour 275 000 â‚¬ Ă  trois hĂ´teliers-restaurateurs Ă  Viviers-du-Lac[7].

En 2013, Nicolas Claret-Tournier, hôtelier à Courchevel rachète le château où il a passé son enfance et le fait restaurer, à l'identique[4] - [8]. En 2020, le gros œuvre terminé, les travaux de second œuvre commencent. En 2021, l'activité commerciale sous la marque Château de Tresserve est ouverte pour des événements (séminaire d'entreprise, mariage…)[8].

Description

Il Ă©tait constituĂ© d’un bâtiment de 400 m2 de surface au sol et comprenait quatre niveaux. Son architecture gĂ©nĂ©rale Ă©tait d’un bâtiment en croix. Sur chaque cĂ´tĂ© Ă©taient accolĂ©s deux tourelles sur la face ouest dans les deux angles intĂ©rieurs que constituait la forme croisĂ© du bâtiment. Ă€ l’origine, il possĂ©dait Ă©galement sur la rive est du lac du Bourget un port privĂ© constituĂ© d’une digue. Ce port a disparu, vers 1885, en raison de la construction de la ligne de chemin de fer entre Aix (Choudy) et Saint-Jean-de-Maurienne ainsi que de la route, vers 1860. Sur cet emplacement se trouve, Ă  prĂ©sent, l’actuelle plage du Lido.

Notes et références

  1. Coordonnées trouvées sur Géoportail.
  2. Michèle Brocard 1995, p. 297-298.
  3. Comté de Tende#Transfert du comté de Tende au duc de Savoie.
  4. Pierre-Éric Burdin, « Tresserve : un château du XVIe siècle reconstruit à l’identique », Le Dauphiné libéré,‎ (lire en ligne).
  5. Cet Ă©tablissement de nuit employait quinze personnes.
  6. La Rédaction du DL, « La discothèque Le Château ravagée par les flammes »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur Ledauphine.com, .
  7. Guillaume Armand, « Le château de Bonport acheté pour 275 000 € », sur Ledauphine.com, (consulté le ).
  8. Mathilde Dumur, « nouvelle-vie-pour-le-chateau-de-tresserve », L'Essor savoyard,‎ (lire en ligne).

Annexes

Bibliographie

  • Michèle Brocard, Lucien Lagier-Bruno, AndrĂ© Palluel-Guillard, Histoire des communes savoyardes : Aix-les-Bains et ses environs - Les Bauges - La Chartreuse - La Combe de Savoie - MontmĂ©lian (vol. 2), Roanne, Éditions Horvath, , 463 p. (ISBN 978-2-7171-0310-6), p. 252-260. ([PDF] lire en ligne)
  • Michèle Brocard et Elisabeth Sirot, Châteaux et Maisons Fortes Savoyardes, Éditions Horvath, , 589 p. (ISBN 2-7171-0394-5, SUDOC 069297959), p. 536-538.
  • Michèle Brocard (ill. Edmond Brocard), Les châteaux de Savoie, Yens-sur-Morges, Éditions CabĂ©dita, coll. « Sites et Villages », , 328 p. (ISBN 978-2-88295-142-7, SUDOC 005887437), p. 297-298

Articles connexes

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