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Château d'Ambérieux-en-Dombes

Le château d'Ambérieux-en-Dombes est un ancien château fort, fondé au XIIe siècle par les sires de Villars, et reconstruit au XIVe siècle, qui se dresse sur le territoire de la commune française d'Ambérieux-en-Dombes, dans le département de l'Ain, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Château d'Ambérieux-en-Dombes
Image illustrative de l’article Château d'Ambérieux-en-Dombes
Le donjon (en état) du château d'Ambérieux-en-Dombes.
Période ou style Médiéval
Type Château-fort
Début construction Fin du XIVe siècle
Propriétaire initial Humbert V de Thoire
Destination initiale Résidence seigneuriale
Propriétaire actuel Commune d'Ambérieux-en-Dombes
Protection Logo monument historique Classé MH (1905),Logo monument historique Inscrit MH (2019)
Coordonnées 45° 59′ 50″ nord, 4° 54′ 11″ est
Pays Drapeau de la France France
Anciennes provinces de France Dombes
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Ain
Commune Ambérieux-en-Dombes
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Château d'Ambérieux-en-Dombes
Géolocalisation sur la carte : Ain
(Voir situation sur carte : Ain)
Château d'Ambérieux-en-Dombes

Le château fut le centre de la seigneurie d'Ambérieux et le chef-lieu d'une châtellenie de la principauté de Dombes[note 1].

L'ancien château est partiellement protégé aux monuments historiques.

Localisation

Les vestiges du château d'Ambérieux-en-Dombes sont situés dans le département français de l'Ain sur la commune d'Ambérieux-en-Dombes au centre et à proximité immédiate de l'église du bourg.

Historique

La tradition veut que le château d'Ambérieux ait été une des résidences favorites des premiers rois burgondes et peut-être la place d'un palais de Gondebaud[1].

Le château est fondé au XIIe siècle par les sires de Villars et passe, comme toutes leurs terres, à la famille de Thoire-Villars[1].

Le château actuel est bâti entre 1370 et 1376 (étude dendrochronologique), sous Humbert V de Thoire-Villars. Il est pris en 1408[1] par Amé de Viry, et repris peu de temps après par Jean de Châteaumorand, qui passa au fil de l'épée la garnison savoyarde[2].

En 1424[3], la seigneurie démembrée de la sirerie de Villars entre avec toutes ses dépendances dans la composition de la Dombes.

En 1455[4], Antoine de Gletins, écuyer, seigneur de Jarniost, en est le capitaine-châtelain[5] - [note 2].

Le [1], le château qui a été restauré entre-temps, résiste à un assaut combiné des garnisons de Pérouges, Miribel et Montluel[2].

La terre d'Ambérieux échoit entre les mains des ducs de Bourbon. Après la fuite du connétable de Bourbon, François Ier la remet en 1524[1] à François de la Forêt, seigneur de Rians et la vend en 1537[1] à Thomas de Gadagne, seigneur de Bouthéon. En 1558[1], elle est la possession de Laurent Capon, trésorier florentin. Ce dernier la vend à Mre Benoît Charreton et à Mre Claude Colay. Henri de Bourbon-Montpensier la retire des mains des engagistes et la vend à Martin et à Jean de Covet, seigneurs de Montribloud en 1597[1] ; vente résiliée peu de temps après.

En 1743[1], Louis Auguste de Bourbon, duc du Maine, aliène les terres avec toute la justice et les droits honorifiques à la famille de Damas d'Antigny qui en jouissait encore lors de la convocation des États-Généraux.

Au XIXe siècle, l’église est construite au centre du château à la place de la chapelle romane dont elle reprend certaines pierres. Avec la construction de l'église, certains remparts sont détruits. Enfin la tour circulaire est intégré au presbytère.

Description

Plaque Monument historique apposée sur le donjon.

Les ruines du château comportent trois tours, un donjon carré et les restes d'une chapelle. Parmi les trois tours, deux sont à base carrée et la dernière à base circulaire de faible diamètre, servait de prison.

Le château a été construit avec des carrons. En effet, comme il n’y avait pas de carrières de pierre dans la région, on a utilisé d'autres matériaux. On crée des carrons avec de l’argile et de la glaise. Pour faire cela on fait un moule au printemps que l’on fait sécher jusqu’à l’automne pour après les passer au four. Les carrons les plus proches du feu sont noirs alors que les plus loin sont plus rosés, d’où la nuance de couleur sur les bâtiments[6].

Les murs sont en fait un mur intérieur et un mur extérieur faits en carrons et espacés d'un mètre. L'espacement est fourré de chaux et de galets.

Le donjon, carré roman, mesure 19 mètres de hauteur, daterait du XIIe siècle[7]. De l'enceinte des XIVe et XVe siècles, il subsiste surtout une tour ronde et des débris de logis qui ont été réemployés. Le château a fait l'objet d'une complète restauration avec la pose d'un nouveau toit en 2010[8].

Protection aux monuments historiques

Au titre des monuments historiques[9] :

  • les trois tours du château sont classées par arrêté du 21 juin 1905 ;
  • la tour carrée sud-est et sa parcelle d'assise, les courtines subsistantes et la parcelle d'assise à l'exclusion de l'église et des bâtiments modernes, ainsi que la montée Claude Donis le tout sis au Bourg, rue Gombette sont inscrits par arrêté du 24 juillet 2019.

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

  • Ressource relative à l'architecture :

Notes et références

Notes

  1. La Dombes était formée de deux territoires non contigus avec onze châtellenies dont une partie était en Bresse (Trévoux, Thoissey, Saint-Trivier, Ambérieux, Beauregard, Villeneuve, Montmerle, Baneins), et les trois autres faisaient partie de l'autre Dombes (Chalamont, Lent, Le Chatelard). La châtellenie d'Ambérieux comprenait les communautés : d'Ambérieux, d'Arcieux, de Brevassin, Le Breuil, de Fontanelle, de Juys, de Tartarin, La Micholière, de Montberthoud, de Monthieux, Le Rosey, de San-Massonnière, de Savigneux, la Serpolière et de Saint-Olive.
  2. Il sera rétabli dans cette charge le 22 avril 1466 (n. st.), Louis Aubret, Marie-Claude Guigue, ibid, p. 63.

Références

  1. Topographie historique du département de l'Ain 1873, p. 6-7.
  2. Charles-Laurent Salch et Joseph-Frédéric Finó (photogr. Dominique Martinez), Atlas des châteaux forts en France, Strasbourg, Éditions Publitotal, , 19e éd. (1re éd. 1977), 834 p., p. 16 (cf. Ambérieux-en-Dombes).
  3. Topographie historique du département de l'Ain 1873, p. XXXVIII.
  4. Louis Aubret, Marie-Claude Guigue, Mémoires pour servir à l'histoire de Dombes, par Louis Aubret, conseiller au Parlement de Dombes 1695-1748, publiés pour la première fois, d'après le manuscrit de Trévoux, avec des notes et des documents inédits, par M. C. Guigue, tome III, Trévoux, 1868, p. 3 [lire en ligne].
  5. Louis Aubret, Marie-Claude Guigue, ibid, p. 56.
  6. « Le bâti - Académie de la Dombes », sur www.academiedeladombes.fr (consulté le ).
  7. Charles-Laurent Salch, Dictionnaire des châteaux et des fortifications du Moyen Âge en France, Strasbourg, Éditions Publitotal, , 28e éd. (1re éd. 1979), 1304 p. (ISBN 2-86535-070-3, OCLC 1078727877), p. 28.
  8. Le château sur le site de la mairie d'Ambérieux.
  9. « Château (ancien) », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
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