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Cerf du Cachemire

Cervus canadensis hanglu

Le Cerf du Cachemire, Cervus canadensis hanglu, Ă©galement appelĂ© hangul, est une sous-espèce de wapiti natif de l'Inde. On le trouve dans les denses forĂŞts bordant les cours d'eau des hautes vallĂ©es et des montagnes de la vallĂ©e du Cachemire et du nord du district de Chamba dans l'Himachal Pradesh. Au Cachemire, il se trouve dans le parc national de Dachigam oĂą il est protĂ©gĂ©, mais ailleurs, il est plus exposĂ©. Dans les annĂ©es 1940, la population Ă©tait comprise entre 3 000 et 5 000 individus, mais depuis lors, la destruction de l'habitat, le surpâturage par le bĂ©tail domestique et le braconnage ont rĂ©duit la population de façon spectaculaire. Autrefois supposĂ© ĂŞtre une sous-espèce du cerf Ă©laphe (Cervus elaphus), plusieurs Ă©tudes gĂ©nĂ©tiques sur le gĂ©nome mitochondrial ont rĂ©vĂ©lĂ© que le hangul fait partie du clade asiatique du wapiti (Cervus canadensis)[1] - [2] - [3] - [4]. Toutefois l'UICN l'inclut dans le nouveau groupe du cerf rouge d'Asie centrale (en) (Cervus hanglu), le cerf du Cachemire Ă©tant la sous-espèce type (Cervus hanglu hanglu).

Caractéristiques

La couleur de la robe du cerf du Cachemire est marron avec des taches sur les poils. Il a une tache claire sur la croupe interrompue par le noir de la queue. La face interne du postérieur et des cuisses est d'un blanc grisâtre. Chaque bois comprend cinq cors [5].

Distribution et Ă©cologie

Le cerf du Cachemire vit par groupes de deux Ă  dix-huit individus On le trouve dans les denses forĂŞts bordant les cours d'eau des hautes vallĂ©es et des montagnes de la vallĂ©e du Cachemire et du nord du district de Chamba dans l'Himachal Pradesh. Au Cachemire, il se trouve dans le parc national de Dachigam, Ă  des altitudes supĂ©rieures Ă  3 000 mètres, oĂą il est protĂ©gĂ©, mais ailleurs, il est plus exposĂ©. On le trouve aussi dans le Rajparian Wildlife Sanctuary (en) du district d'Anantnag, dans la rĂ©serve d'Overa Aru (en), dans la Sind Valley (en) et dans les forĂŞts de Kishtwar et de Bhaderwah (en)[5].

Menace et conservation

L'espèce comptait environ 5 000 animaux au dĂ©but du XXe siècle. Elle est menacĂ©e d'extinction en raison de la destruction de son habitat, du surpâturage par le bĂ©tail domestique et du braconnage. En 1970, ce nombre avait chutĂ© Ă  150 animaux. Cependant, l'État du Jammu-et-Cachemire, l'UICN et le WWF ont Ă©laborĂ© un projet pour la protection de ces animaux. Connu sous le nom de Project Hangul, il a donnĂ© d'excellents rĂ©sultats et la population a augmentĂ© pour atteindre 340 individus en 1980.

L'animal se bat pour sa survie dans son dernier bastion : il est maintenant dispersĂ© dans les 141 km2 du parc national de Dachigam situĂ© sur les contreforts de la chaĂ®ne du Zabarwan (en), Ă  la pĂ©riphĂ©rie de Srinagar. Connu pour ses magnifiques bois de 11 Ă  16 pointes, le hangul Ă©tait autrefois largement distribuĂ© dans les montagnes du Cachemire. Au cours des annĂ©es 1940, leur nombre Ă©tait estimĂ© entre 3 000 et 5 000. D'après le recensement de 2008, il n'en existait plus qu'environ 160. La campagne de recensement de la population du Hangul dans et autour de son habitat de la vallĂ©e du Cachemire rĂ©alisĂ©e en 2015 a dĂ©comptĂ© un nombre de 186 individus[6].

Comme le markhor et plusieurs autres espèces, il a totalement disparu de la partie pakistanaise du Cachemire où il était autrefois très présent, sa migration étant rendue impossible par l'infranchissable barrière constituée de rangs de barbelés de 2 à 4 mètres de hauteur érigée en 2007 sur la ligne de contrôle de la frontière entre l'Inde et le Pakistan pour empêcher l'infiltration des groupes armés séparatistes dans le conflit indo-pakistanais[7].

Une étude récente menée à l'aide de colliers émetteurs a révélé que l'espèce n'était plus confinée dans l'enceinte du parc national Dachigam. L'espèce en danger a maintenant commencé à utiliser une ancienne route migratoire qui s'étend de la vallée du Sind jusqu'à Tulail dans la vallée de Gurez. Le corridor est connu pour avoir été emprunté pour la dernière fois au début des années 1900[8].

Notes et références

  1. S. M. Brook, J. Pluháček, R. Lorenzini, S. Lovari, M., Masseti et O. Pereladova, « Cervus canadensis », Liste rouge de l'UICN,‎ , e.T55997823A55997871 (DOI 10.2305/IUCN.UK.2016-2.RLTS.T55997823A55997871.en)
  2. (en) Ettore Randi, Nadia Mucci, Françoise Claro-Hergueta, Amélie Bonnet et Emmanuel J. P. Douzery, « A mitochondrial DNA control region phylogeny of the Cervinae: speciation in Cervus and implications for conservation », Animal Conservation, vol. 4, no 1,‎ , p. 1–11 (DOI 10.1017/s1367943001001019)
  3. (en) Christian Pitra,Joerns Fickel, Erik Meijaard, P. Colin Groves, « Evolution and phylogeny of old world deer », Molecular Phylogenetics and Evolution, vol. 33, no 3,‎ , p. 880–895 (PMID 15522810, DOI 10.1016/j.ympev.2004.07.013, lire en ligne)
  4. (en) Colin Groves, « The genus Cervus in eastern Eurasia », European Journal of Wildlife Research, vol. 52,‎ , p. 14–22 (DOI 10.1007/s10344-005-0011-5, lire en ligne [archive du ])
  5. (en) Rashid Y. Naqash et Lalit Kumar Sharma, « Dachigam Management Plan pdf », sur www.jkwildlife.com, 2011-2016
  6. (en) « Hangul population in Kashmir has declined: JK govt », sur India Today
  7. Agence France-Presse, « Au Cachemire, la faune paie un prix élevé au conflit indo-pakistanais », La Dépêche du Midi,‎ (lire en ligne)
  8. (en) Peerzada Ashiq, « Forays of the Kashmir stag », The Hindu,‎ (lire en ligne)

Liens externes

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