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Caryophyllia smithii

Caryophyllia smithii est une espèce de coraux scléractiniaires de la famille des Caryophylliidae. Elle est originaire du Nord-Est de l'océan Atlantique, de la mer du Nord ainsi que de la mer Méditerranée. Il existe des différences structurelles entre les organismes vivant en eaux peu profondes et ceux se développant dans les abysses. Ce corail s'inscrit dans un écosystème d'organismes ancrés au substrat rocheux ; il est ainsi souvent parasité par le bernacle Megatrema anglicum.

Caryophyllia smithii
Description de l'image Caryophyllia smithii Stokes & Broderip, 1828 2.jpg.

Espèce

Caryophyllia smithii
Stokes (d) & Broderip, 1828[1]

Synonymes

  • Caryophyllia clavus Scacchi, 1835
  • Caryophyllia pseudoturbinolia Michelin, 1841
  • Cyathina turbinata Philippi, 1836
  • Paracyathus humilis Duncan, 1878
  • Paracyathus monilis Duncan, 1878
  • Paracyathus pteropus Gosse, 1860
  • Paracyathus taxilianus Gosse, 1860
  • Paracyathus thulensis Gosse, 1860
  • Turbinolia borealis Fleming, 1828

Statut CITES

Sur l'annexe  II  de la CITES Annexe II , RĂ©v. du 18/01/1990

Description

C smithii est un corail solitaire, le polype est isolĂ©. L'exosquelette pierreux de ce corail prend l'apparence d'une coupe Ă  la base elliptique dont le diamètre atteint 25 mm. La forme est gĂ©nĂ©ralement plus large que haute. Les plaques calcaires verticales sont disposĂ©es en quatre Ă  cinq rayons, elles ont des bords lisses. Le polype peut s'Ă©lever en une colonne de 30 mm depuis la base de la coupe ; environ 80 tentacules terminĂ©s par une petite bille s'y trouvent. Le polype est translucide mais laisse apercevoir une teinte qui varie entre blanc, rose, orange, rouge, marron ou vert clair. Les teintes sont parfois contrastĂ©es et forment un motif en zigzag, particulièrement autour de la bouche. Les tentacules sont incolores Ă  l'exception des petites billes blanches ou marron et des nombreuses et minuscules excroissances[2] - [3]. Les organismes habitant des eaux plus profondes sont plus petits et plus fragiles que ceux vivant plus près de la surface : les premiers adoptent une forme de cĂ´ne renversĂ© plus Ă©troit Ă  sa base, alors que les seconds sont cylindriques[3].

RĂ©partition et habitat

C. smithii est prĂ©sent dans le nord-est de l'Atlantique jusqu'aux Ă®les Shetland, dans la mer du Nord ainsi que dans la mer MĂ©diterranĂ©e. La forme de l'espèce vivant dans les eaux peu profondes occupe la zone nĂ©ritique jusqu'Ă  100 m de profondeur. La seconde forme est prĂ©sente de 50 m de profondeur jusqu'Ă  environ 1 000 m, dans des eaux gĂ©nĂ©ralement moins agitĂ©es que celles de la forme plus robuste. Il arrive que le pied, Ă©troit, se dĂ©tache du substrat, le polype se dĂ©veloppe alors sans contrainte sur le fond marin[3]. L'espèce est abondante autour des cĂ´tes occidentales des Ă®les Britanniques, sous les rĂ©gions occupĂ©es par les laminaires oĂą une densitĂ© de 100 individus au mètre carrĂ© est possible. Le corail est alors prĂ©sent sur le substrat rocheux plan et dans les fissures[4].

Écologie

Un spécimen observé en mer Méditerranée.

L'habitat de C. smithii est souvent dominé par les ectoproctes ainsi que par les éponges qui se développent sur le squelette même du corail. La larve du bernacle Megatrema anglicum s'installe sur le pourtour du squelette, elle semble immunisée au nématocyste émis par le corail. Cet organisme s'ancre à la matière rocheuse et l'épithélium du corail croît par-dessus ne laissant dépasser que l'opercule du bernacle. Un corail unique peut être colonisé par plusieurs bernacles qui ont tendance à se rassembler sur une même partie du squelette, souvent sur la partie la plus basse quand le corail se développe sur une surface verticale. La présence de ces bernacles est semi-parasitique puisque les tentacules de C. smithii se rétractent quand ils entrent en contact avec le cirrus du bernacle[5], ce qui entrave la collecte de nourriture[4].

Liens externes

Références

  1. Integrated Taxonomic Information System (ITIS), www.itis.gov, CC0 https://doi.org/10.5066/F7KH0KBK, consulté le 16 février 2015
  2. (en) Gregory, Paul, « Caryophyllia smithii », The Marine Life Information Network, (consulté en )
  3. (en) de Kluijver, M. J.; Ingalsuo, S. S., « Caryophyllia smithii », Marine Species Information Portal (consulté en )
  4. (en) D. J. Crisp, Fourth European Marine Biology Symposium, Cambridge University Press, , 125–141 p. (ISBN 978-0-521-08101-6, lire en ligne)
  5. Le cirrus est un fin appendice utilisé par le bernacle afin de se nourrir.
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