Cartigny-l'Épinay
Cartigny-l'Épinay est une commune française, située dans le département du Calvados en région Normandie, peuplée de 295 habitants[Note 1].
Cartigny-l'Épinay | |
L'église Saint-Pierre. | |
Administration | |
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Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Calvados |
Arrondissement | Bayeux |
Intercommunalité | Communauté de communes Isigny-Omaha Intercom |
Maire Mandat |
Nelly Suret 2020-2026 |
Code postal | 14330 |
Code commune | 14138 |
Démographie | |
Population municipale |
295 hab. (2020 ) |
Densité | 29 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 14′ 23″ nord, 1° 00′ 34″ ouest |
Altitude | Min. 7 m Max. 66 m |
Superficie | 10,23 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Trévières |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
Géographie
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[4].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Pont-Hébert », sur la commune de Pont-Hébert, mise en service en 1996[9] et qui se trouve à 12 km à vol d'oiseau[10] - [Note 5], où la température moyenne annuelle est de 11,6 °C et la hauteur de précipitations de 972,3 mm pour la période 1981-2010[11]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 6], « Caen-Carpiquet », sur la commune de Carpiquet, mise en service en 1945 et à 41 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 10,9 °C pour la période 1971-2000[13] à 11,2 °C pour 1981-2010[14], puis à 11,5 °C pour 1991-2020[15].
Urbanisme
Typologie
Cartigny-l'Épinay est une commune rurale[Note 7] - [16]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[17] - [18]. La commune est en outre hors attraction des villes[19] - [20].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (100,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (64,5 %), terres arables (32,5 %), zones agricoles hétérogènes (3,1 %)[21].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[22].
Toponymie
La commune est issue de deux paroisses.
Le nom de la première est attesté sous les formes Kartineio en 1205 et 1232[23] et Carthigneium au XIVe siècle[24]. Le toponyme est issu de l'anthroponyme latin[24] ou roman[23] - [25] Cartinius.
Le nom de la deuxième paroisse est attesté sous la forme Spineto en 1150[26]. Le toponyme est issu du latin spina[25], « arbrisseau épineux », par l'ancien français espinoi, espinay, « lieu où pousse de l'épine »[26]. Il pourrait s'agir d'épine noire[24]. Le toponyme epinay tirerait son nom des épines séculaires qui servaient jadis à séparer les héritages, les aubépines servaient autrefois à délimiter les parcelles de Normandie[27].
Histoire
Les communes de Cartigny-l'Épinay et Cartigny-Tesson (Sainte-Marguerite-d'Elle) ont une histoire commune. Elles sont issues du partage de deux anciennes communes, Cartigny et L'Épinay-Tesson, par l'ordonnance du . La partie au sud de la Rivière Rieu formait le territoire de Cartigny, et celle au nord la partie principale du territoire de L'Épinay-Tesson, une enclave d'une superficie conséquente était située le long de la rivière Elle. Une section de territoire formée par les lieux-dits la Vallée Normand (Pont Normand), Lieu Métais, Balençon (les Landes Bossues) et Govin est transférée par ordonnance du de Cartigny-Tesson à Cartigny-l'Épinay[28] - [29]. En 1846, Cartigny-Tesson devient Sainte-Marguerite-d'Elle[30].
Communes limitrophes de l'ancienne commune de Cartigny avant 1826[31]: (dans le sens d'une aiguille d'une montre)
•Castilly
•Saint-Marcouf
•L'Épinay-Tesson
•Saint-Laurent-du-Rieu
•La-Haye-Piquenot
•L'Épinay-Tesson (l'enclave)
•Clouay (jusqu'en 1812, puis absorbé par Saint-Jean-de-Savigny)
•Saint Clair (sur une pointe du périmètre)
•Moon
•Lison
Communes limitrophes de l'ancienne commune de L'Épinay-Tesson avant 1826 (cette commune était scindée en deux)[32]:
Territoire principale: (dans le sens d'une aiguille d'une montre)
•Cartigny
•Saint-Marcouf
•La-Folie
•Notre-Dame-de-Blagny
•Saint-Laurent-du-Rieu
Enclave: (dans le sens d'une aiguille d'une montre)
•Cartigny
•La-Haye-Piquenot
•Cerisy-La-Forêt
•Saint-Jean-de-Savigny (sucursale avant la révolution, son territoire dépendait de la paroisse de Couvains)
•Clouay (jusqu'en 1812, puis absorbé par Saint-Jean-de-Savigny)
Politique et administration
Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et deux adjoints[33].
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[34]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[35].
En 2020, la commune comptait 295 habitants[Note 8], en diminution de 5,14 % par rapport à 2014 (Calvados : +0,85 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Économie
La commune se situe dans la zone géographique des appellations d'origine protégée (AOP) Beurre d'Isigny et Crème d'Isigny[38].
Lieux et monuments
- Église Saint-Pierre, du XIIe siècle, remaniée.
- Manoir de l'Épinay (château de Cartigny), du XIXe siècle.
- L'église de L'Épinay-Tesson a été détruite lors de la fusion des paroisses[39].
Activité et manifestations
Jumelages
Verlar (de) (Allemagne) depuis 1982, ancienne commune faisant aujourd'hui partie de Salzkotten.
Voir aussi
Notes et références
Notes
- Population municipale 2020.
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[5].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[6].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2014 (site de l'IGN, téléchargement du 1er mars 2015)
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée »
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée »
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Pont-Hébert - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Cartigny-l'Épinay et Pont-Hébert », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Pont-Hébert - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Cartigny-l'Épinay et Carpiquet », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Caen-Carpiquet - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Caen-Carpiquet - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Caen-Carpiquet - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t. 1 : Formations préceltique, celtiques, romanes, Genève, (lire en ligne), p. 544
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse,
- René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Condé-sur-Noireau, Éd. Charles Corlet, (ISBN 2-905461-80-2), p. 87
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t. 2 : Formations non romanes ; formations dialectales, Genève, (lire en ligne), p. 1234
- Henri Gadeau de Kerville, "L’aubépine de Bouquetot", in Bulletin de la Société des amis des sciences naturelles de Rouen, imprimerie Julien Lecerf, Rouen, 1893, p. 167-172 (consultable en ligne)
- Archives départementales du Calvados, les délibérations, « Cartigny-Tesson », p. 101.
- Archives départementales du Calvados, plans anciens, Cartigny-Tesson, tableau d'assemblage (tête de liste).
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Sainte-Marguerite-d'Elle », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le )..
- https://archives.calvados.fr/ark:/52329/8n0pb1cm9sl4/507d558e-d0d1-4600-8207-f7284b3ee422
- https://archives.calvados.fr/ark:/52329/w0mg3qt46j7r/b8a5851d-f4fb-4b1d-b871-a983117393da
- Réélection 2020 : « Municipales à Cartigny-l’Épinay. Nelly Suret réélue maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- AOP Beurre d'Isigny et Crème d'Isigny
- Arcisse de Caumont, Statistique monumentale du Calvados, t. 3 : Arrondissements de Vire et de Bayeux, Caen, Hardel, (lire en ligne), p. 733