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Carcharhinus dussumieri

Requin Ă  joues blanches

Le Requin à joues blanches (Carcharhinus dussumieri) est un requin de la famille des Carcharhinidae. Il vit dans l'Indo-Pacifique entre des latitudes de 34° N et 25° S. C'est un requin de petite taille, dont la longueur atteint m. C'est une espèce assez commune, mais peu connue, et il est parfois confondu avec le Requin à taches noires (Carcharhinus sealei). Il se nourrit principalement de poissons, céphalopodes et crustacés. Il est vivipare et la femelle donne naissance à jusqu'à 4 jeunes. L'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) a classé l'espèce quasi-menacée, et son déclin est principalement lié au fait qu'il est une prise accessoire fréquente des pêcheurs.

Description

Le Requin Ă  joues blanches peut atteindre une longueur d'environ 100 cm. Il a un corps mince et une longue tĂŞte avec museau arrondi. Ses yeux sont ovales et les deux mâchoires prĂ©sentent gĂ©nĂ©ralement 13 ou 14 rangĂ©es dents pointĂ©es vers l'arrière de chaque cĂ´tĂ©. Les dents de la mâchoire supĂ©rieure sont assez larges, avec un bord dentelĂ©. Celles de la mâchoire infĂ©rieure sont nettement plus Ă©troites et plus finement dentelĂ©es[1]. Les nageoires pectorales sont longues, Ă©troites et courbes et ont des extrĂ©mitĂ©s pointues. La première nageoire dorsale est triangulaire, non courbĂ©e et de taille moyenne, et la deuxième nageoire dorsale est beaucoup plus petite que la première et porte une grande tache noire Ă  son sommet. Le Requin Ă  joues blanches est de couleur grise ou gris-brun dessus, et pâle dessous[2] - [3].

Biologie

Le Requin à joues blanches se nourrit principalement de poissons, mais aussi de poulpes, calmars et divers crustacés, y compris des crabes. Il mange parfois des mollusques et des vers qu'il tire du fond marin[2]. Parmi les parasites susceptibles de toucher l'espèce, on note les cestodes du genre Anthobothrium et Paraorygmatobothrium[4].

Les mâles et les femelles atteignent la maturitĂ© sexuelle quand ils mesurent environ 70 cm de long. Comme les autres requins de la famille des Carcharhinidae, le Requin Ă  joues blanches est vivipare ; après que les embryons en dĂ©veloppement aient Ă©puisĂ©s leur rĂ©serve en vitellus, le sac vitellin vide se dĂ©veloppe en une connexion avec le placenta qui permet Ă  l'embryon d'ĂŞtre nourri par sa mère. Chaque femelle a un seul ovaire fonctionnel, celui du cĂ´tĂ© droit, et deux utĂ©rus[5]. La reproduction a lieu tout au long de l'annĂ©e, peu de temps après la mise bas[5]. Les femelles donnent gĂ©nĂ©ralement naissance Ă  entre 1 et 4 jeunes, habituellement 2[2]. Les nouveau-nĂ©s mesurent environ 38 cm[2] - [3].

Distribution

Le Requin Ă  joues blanches est originaire de l'ocĂ©an Indo-Pacifique, et on le rencontre sur les plateaux continentaux et cĂ´tiers et autour des Ă®les Ă  une profondeur d'environ 170 mètres. Son aire de rĂ©partition s'Ă©tend de la mer d'Oman et du golfe Persique jusqu'Ă  Java, en IndonĂ©sie, au Japon et en Australie[2].

Taxinomie

Les biologistes allemands Johannes MĂĽller et Jakob Henle ont dĂ©crit le Requin Ă  joues blanches comme Carcharias (Prionodon) dussumieri dans leur Systematische Beschreibung der Plagiostomen paru en 1839. Plus tard, d'autres auteurs le rĂ©affectent dans le genre Carcharhinus[6]. Le spĂ©cimen type est un jeune mâle immature mesurant 37 cm, et collectĂ© au large de PondichĂ©ry en Inde[1].

Relations avec l'Homme

L'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) a classé l'espèce quasi-menacée dans sa Liste rouge des espèces menacées. En effet, il est souvent pris par les pêcheurs en eau peu profonde à la ligne, au filet maillant et au chalut. La tendance de la population semble être à la baisse et il est en voie d'extinction locale dans certaines parties de son aire de répartition. C'est généralement une prise accessoire dans les eaux australiennes qui représente environ 2 à 3 % de la biomasse totale capturée[7]. Il n'est pas dangereux pour l'Homme et sa chair est commercialisée pour la consommation humaine[3].

Notes et références

  1. (en) L.J.V. Compagno, Sharks of the World : An Annotated and Illustrated Catalogue of Shark Species Known to Date, Food and Agricultural Organization of the United Nations, , 249 p. (ISBN 978-92-5-101384-7)
  2. (en) Jürgen Pollerspöck, « Carcharhinus dussumieri », sur Catalog of Fishes, SharkReference.com (consulté le )
  3. (en) « Whitecheek shark (Carcharhinus dussumieri) », sur Sharks of the World, Marine Species Identification Portal (consulté le )
  4. (en) M Malek, M Haseli, I Mobedi, M R Ganjali et K Mackenzie, « Parasites as heavy metal bioindicators in the shark Carcharhinus dussumieri from the Persian Gulf », Parasitology, School of Biology, University College of Science, University of Tehran, Tehran, Iran, vol. 134,‎ , p. 1053-1056
  5. (en) K. Teshima et K. Mizue, « Studies on sharks. I. Reproduction in the female sumitsuki shark Carcharhinus dussumieri », Marine Biology, vol. 14, no 3,‎ , p. 222-231
  6. (en) « Catalog of Fishes » (consulté le )
  7. (en) M. B. Bennett et P. M. Kyne, « Carcharhinus dussumieri », sur IUCN Red List of Threatened Species. Version 2013.1., (consulté en )

Liens externes

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