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Carapa procera

Carapa procera est une espèce d'arbres de la famille des Méliacées que l'on rencontre et en Afrique occidentale et équatoriale du Sénégal à l'Angola. Il est appelé touloucouna au Sénégal, Gobi, Kowi en Sierra Leone, Toon-kor-dah au Liberia, Alla, Dona en Côte d'Ivoire, Bete, Krupi au Ghana, Agogo au Nigeria, Mujogo, Mutongana en Ouganda, Crabwood en anglais[2], etc.

Carapa procera
Description de l'image Touloucouna.jpg.

Espèce

Carapa procera
DC., 1824

Classification phylogénétique

"Représentation graphique de la classification phylogénétique"

Synonymes

  • Carapa guineensis Sweet ex A. Juss., 1826
  • Carapa gummiflua C. DC.
  • Carapa microcarpa A. Chev.
  • Carapa touloucouna Guillem. ex Perr., 1831
  • Carapa velutina C. DC.
  • Granatum procerum (DC.) Kuntze - Basionyme
  • Trichilia procera Forsyth[1]

L'espèce d'Amérique du Sud présente au Brésil et sur le plateau des Guyanes, et connue sous les noms locaux de carapa en Guyane, tiviru en (palikur), yani en (wayãpi), andiroba au Brésil, longtemps identifiée sous le nom de Carapa procera a été séparée de l'espèce africaine et s'appelle désormais Carapa surinamensis Miq.[3].

Description

Ce grand arbre peut atteindre 30 à 35 m de haut pour 1 m de diamètre. Son feuillage jeune est rouge. Les feuilles paripennées portent 8 à 16 folioles, atteignent 50 à 70 cm et se terminent par un bourgeon foliaire avorté. L'accumulation des rachis au sol est caractéristique. L'écorce du tronc a tendance à desquamer en plaques rectangulaires. La maturation des fruits nécessite un an. Il s'agit de capsules s'ouvrant en 4 et renfermant de grosses graines pyramidales disséminées par les rongeurs. Son bois dégage une odeur agréable typique des Meliaceae.

Une (ancienne) définition

« TOULOUCOUNA : nom, au Sénégal, du Carapa guineensis Don. (C. Touloucouna Guill. et Perr.), bel arbre de la famille des Méliacées, tribu des Trichiliées, qui croît en abondance sur la côte occidentale de l'Afrique tropicale. On extrait de ses graines une huile concrète et très amère, dit huile de Touloucouna, dont on apporte de grandes quantités à Marseille pour la fabrication des savons. E. Caventou a retiré de l'écorce de Touloucouna une substance résinoïde, inscristallisable et très amère, qu'il a nommée Touloucounin »[4].

Utilisations

Son bois résistant aux termites est apprécié en ébénisterie et en charpenterie.

L'huile de carapa est inscrite comme ingrédient cosmétique et utilisée dans quelques produits par les Laboratoires Mascareignes, entreprise créée en 2005 et basé à Mapou, à l’Île Maurice, pour les propriétés qui lui sont attribuées par cette entreprise (problèmes de peau) et pour un usage domestique (répulsif, bois)[5].

Notes et références

  1. (en) « Tropicos », sur tropicos.org (consulté le ).
  2. fiche technique du département de l'Agriculture des États-Unis
  3. (en) D. Kenfack, « Resurrection in Carapa (Meliaceae): a reassessment of morphological variation and species boundaries using multivariate methods in a phylogenetic context. », Botanical Journal of the Linnean Society, vol. 165(2),‎ , p. 186-221 (lire en ligne)
  4. Dictionnaire des sciences médicales, troisième série, Q-T, Paris, G. Masson (et al.), 1874-1885
  5. Fanta Reine Sheirita Tiétiambou Anne Mette Lykke Gabin Korbéogo Adjima Thiombiano Amadé Ouédraogo, « Perceptions et savoirs locaux sur les espèces oléagineuses locales dans le Kénédougou, Burkina Faso », Bois et forêts des tropiques, n° 327,‎ , p. 48 (lire en ligne)

Liens externes

Voir aussi

Bibliographie

  • (en) Robert Clarke, « Some further remarks on the economical and medical uses of the oil commonly called croupee on the Gold Coast, touloucouna at the Gambia and Senegal, and kundah at Sierra Leone », The Pharmaceutical Journal, , 3 p.
  • Eugène Caventou, Deuxième MĂ©moire sur les vĂ©gĂ©taux des familles MĂ©liacĂ©es et CĂ©drĂ©lacĂ©es : Du Carapa Touloucouna (senegalensis), Impr. E. Thunot, Paris, 1859, 42 p.
  • O. Eyog Matig, O. Ndoye, J. Kengue et A. Awono (dir.), « Carapa procera DC. », in Les fruitiers forestiers comestibles du Cameroun, IPGRI, 2006, p. 99-100 [lire en ligne]
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