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Cap-Rouge

Cap-Rouge est un des 35 quartiers de la ville de Québec, et un des sept qui sont situés dans l'arrondissement de Sainte-Foy–Sillery–Cap-Rouge. Son nom provient du promontoire de schiste rougeâtre situé à l'embouchure de la rivière du Cap Rouge[1].

Cap-Rouge
Cap-Rouge
Rue Provancher
Administration
Pays Drapeau du Canada Canada
Province Drapeau du Québec Québec
Municipalité Québec
Statut Quartier
Arrondissement Sainte-Foy–Sillery–Cap-Rouge
DĂ©mographie
Gentilé Carougeois,
Carougeoise
Population 17 305 hab. (2016)
DensitĂ© 1 362 hab./km2
Langue(s) parlée(s) Français
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 46° 45′ nord, 71° 21′ ouest
Superficie 1 271 ha = 12,71 km2
Divers
Site(s) touristique(s) Tracel de Cap-Rouge, Parc de la Plage-Jacques-Cartier, Chantier archéologique Cartier-Roberval
Localisation

    Avant les réorganisations municipales québécoises de 2002, Cap-Rouge était une municipalité distincte; cependant le quartier actuel est plus vaste puisqu'il s'étend au nord jusqu'à l'autoroute 40. De 2002 au il était l'un des trois quartiers qui étaient situés dans le défunt arrondissement Laurentien. Il est délimité au sud par le fleuve Saint-Laurent.

    GĂ©ographie

    Son nom est dû à la présence de roches rougeâtres de type schiste sur les falaises à l'ouest du parc de la Plage-Jacques-Cartier[2]. Le secteur historique de Cap-Rouge a été principalement construit sur la partie basse de la rivière du Cap Rouge et autour de son embouchure. C'est également dans ce secteur et dans celui des rives avoisinantes du fleuve Saint-Laurent qu'on retrouve un vaste marais à Scirpe d'Amérique, désigné comme Aire de concentration pour les oiseaux aquatiques (ACOA) par le Ministère de l'Environnement. Le marais de Cap-Rouge abrite plus 18 espèces végétales présentes sur la liste des espèces menacées ou vulnérables du Québec, dont le gentianopsis élancé (variété de Victorin), la cicutaire maculée et l'eriocaulon de Parker ( Eriocaulon parkeri).

    Histoire

    Tentative de colonisation au XVIe siècle

    Le Cap Rouge, avec sa colonie de Charlesbourg-Royal, est le plus ancien lieu d'établissement européen en Amérique du Nord.

    La première tentative de création d'un établissement européen sur le sol du Québec eut lieu sur le territoire actuel de Cap-Rouge[a 1]. Jacques Cartier s'installe sur le promontoire situé près de l'embouchure de la rivière du Cap Rouge et nomme cet établissement Charlesbourg-Royal. Il y passe l'hiver 1541-1542 puis repart en France au printemps. Jean-François de La Rocque de Roberval, chef de l'expédition, rejoint le poste à l'été 1542 et le renomme France-Roy. Il passe un hiver misérable et retourne en France en 1543. Cet échec marque la fin des tentatives de colonisation française pendant plus de 50 ans[3].

    Premiers Ă©tablissements permanents

    En 1635, une première seigneurie est concédée sur le territoire de Cap-Rouge, mais révoquée l'année suivante par la Compagnie des Cent-Associés. Cependant vers 1638 le père Le Jeune, missionnaire jésuite, note dans les Relations la présence de quelques familles dans la vallée[a 1]. C'est d'ailleurs la première fois que le toponyme est attesté[4]. Entre 1647 et 1652, les seigneuries de Maur, à l'ouest, et de Gaudarville, à l'est, sont établies sur le territoire. À partir de ce moment, des censitaires s'établissent sur les terres de Cap-Rouge. Le village qui se forme est desservi par les paroisses de l'Ancienne-Lorette (1678) au nord, de Saint-Augustin (1691) à l'ouest et de Sainte-Foy (1698) à l'est[a 2].

    Paroisse et municipalité

    Au début du XIXe siècle, un certain essor industriel et commercial (poterie, forge, briqueterie, commerce du bois) favorise l'expansion démographique[a 2]. Cependant, en 1850, Cap-Rouge n'avait toujours aucune institution civile ou religieuse en propre. Cette année-là, une municipalité scolaire est créée et les premiers commissaires d'écoles nommés. En 1856, un groupe de résidents adresse une requête au coadjuteur de l'archidiocèse, Mgr Baillargeon, pour obtenir la création d'une paroisse et la construction d'une église. Celui-ci refuse, justifiant sa décision par la population trop faible.

    Cap-Rouge, Quebec
    par Henry Richard S. Bunnett, 1886

    Les habitants persévèrent et créent un comité pour construire une chapelle. Une pétition est adressée le à l'archevêché qui envoie le vicaire général Charles-Félix Cazeau visiter le terrain pressenti. La pétition mentionnait que même si Cap-Rouge ne comptait que 46 chefs de famille, elle soutenait une école élémentaire depuis plusieurs années et rétribuait bien l'instituteur[5]. Le rapport est favorable, et le , cinq syndics sont nommés pour s'occuper du financement. La chapelle est nommée Saint-Félix en hommage au vicaire général. Le suivant, le contrat pour la construction de la chapelle est signé. En novembre, Pierre-Olivier Drolet est nommé chapelain. Il assure l'exercice du culte, mais les curés de Sainte-Foy, Saint-Augustin et l'Ancienne-Lorette gardent leur autorité pour les mariages, baptêmes et sépultures[a 3]. C'est en 1862 que la paroisse Saint-Félix est érigée canoniquement, et que l'abbé Drolet devient officiellement le premier curé. La construction de l'église est complétée en 1864, sur des plans de l'architecte Joseph-Ferdinand Peachy.

    Dix ans plus tard, en 1872, la municipalité de la paroisse de Saint-Félix-du-Cap-Rouge est créée et son premier maire est l'homme d'affaires Joseph Bell Forsyth. Elle changera de nom officiel et de statut en 1983 lorsqu'elle devient la ville de Cap-Rouge. Enfin, lors des réorganisations municipales québécoises, Cap-Rouge est regroupée avec 12 autres municipalités pour former la nouvelle ville de Québec, avec effet le .

    Liste des maires de Saint-FĂ©lix-du-Cap-Rouge et de Cap-Rouge[6]

    Saint-FĂ©lix-du-Cap-Rouge (1872-1983)

    Saint-FĂ©lix-du-Cap-Rouge (1872-1983)

    • 1873-1882 : Joseph Bell Forsyth
    • 1882-1884 : Adolphe Robitaille
    • 1884-1885 : James Bowen - (dĂ©cĂ©dĂ© en fonction)
    • 1885 : James Brown
    • 1885-1890 : Joseph Bell Forsyth - deuxième mandat
    • 1890-1893 : OnĂ©sime Voyer
    • 1893-1895 : Joseph Drolet
    • 1895-1900 : Augustin Bourbeau
    • 1900-1905 : George Moore Fairchild
    • 1905-1912 : Augustin Bourbeau - deuxième mandat
    • 1912-1914 : Joseph Jobin
    • 1914-1923 : OnĂ©sime Blanchette
    • 1923-1927 : Eugène Bourbeau
    • 1927-1928 : Arthur BĂ©dard
    • 1928-1946 : Joseph-IrenĂ©e Lessard
    • 1946-1951 : Elphège BĂ©gin
    • 1951-1962 : Jean-Charles Cantin
    • 1962-1963 : Gustave Poisson
    • 1963-1973 : Jacques Lessard
    • 1973-1978 : Pierre Barbeau
    • 1978-1979 : Yves Blache
    • 1979-1991 : AndrĂ© Juneau

    Ville de Cap-Rouge (1983-2001)

    • 1979-1991 : AndrĂ© Juneau
    • 1991-1995 : Normand Chatigny
    • 1995-2001 : Michèle Bouchard-Rousseau

    Poterie de Cap-Rouge

    Fondée en 1860, la poterie de Cap-Rouge est une manufacture de céramique. Durant les premières dix années suivant sa création, la Poterie de Cap-Rouge ne connaît pas un grand succès et elle connaît de nombreuses ventes. C'est seulement entre 1870 et 1880 que la poterie connaît une certaines prospérité. C'est en 1892 que la manufacture est détruite[7].

    Portrait du quartier

    Le quartier de Cap-Rouge est niché dans la vallée de la rivière du Cap Rouge et sur les plateaux situés de chaque côté. Un de ses attraits les plus spectaculaires est le tracel de Cap-Rouge qui franchit la vallée.

    Artères principales

    Rue Provancher
    • Rue Provancher/rue du Domaine/route Jean-Gauvin
    • Boulevard de la Chaudière
    • Rue Saint-FĂ©lix/cĂ´te de Cap-Rouge/chemin Sainte-Foy
    • Rue de la Promenade-des-SĹ“urs
    • Autoroute FĂ©lix-Leclerc (autoroute 40)

    Parcs, espaces verts et loisirs

    L'Anse du Cap Rouge.
    • Le parc de la Plage-Jacques-Cartier sur les berges du Saint-Laurent
    • Club de golf Cap-Rouge
      • Grand terrain de golf de 18 trous construit en 1958. Club de golf privĂ© l'Ă©tĂ©, il est ouvert Ă  la population l'hiver pour le ski de fond, la luge et la raquette.
    • Parc Nautique de Cap-Rouge
    • Parc du Plateau
    • Parc Provancher
    • Parc Robert-L.-SĂ©guin
    • Parc Les Sources
    • Parc des Potiers
    • Parc des Écores
    • Parc des VĂ©tĂ©rans
    • Parc de la Seigneurie

    Édifices religieux

    Église Saint-Félix de Cap-Rouge
    • L'Ă©glise Saint-FĂ©lix-de-Cap-Rouge est Ă©rigĂ©e en 1859. Le patronyme, Saint-FĂ©lix, provient du nom du vicaire-gĂ©nĂ©ral Charles-FĂ©lix Cazeau qui a permis la construction de l'Ă©glise[8].

    Musées, théâtres et lieux d'expositions

    • Bibliothèque Roger-Lemelin
    • Maison LĂ©on-Provancher, centre d'animation des milieux naturels et historiques.
    • Centre d'art Maison Blanchette, qui comprend la galerie d'art du Tracel.
    • Festival DĂ©couvr'Arts, tenu chaque annĂ©e la première fin de semaine de juin[9].

    Commerces et entreprises

    • Centre commercial Jean-Gauvin, route Jean-Gauvin
    • Mail Cap-Rouge, centre commercial, boulevard de la Chaudière

    Lieux d'enseignement

    • Commission scolaire des DĂ©couvreurs
      • École primaire Les Sources
      • École primaire L'Arbrisseau
      • École primaire Marguerite-d'Youville
      • École primaire et secondaire des Grandes-MarĂ©es (fermĂ©e en 2011)

    Autres structures et Ă©difices notables

    DĂ©mographie

    Lors du recensement de 2016, le portrait démographique du quartier était le suivant[10] :

    • Rivière de Cap-Rouge
      sa population représentait 16,7 % de celle de l'arrondissement et 3,3 % de celle de la ville.
    • l'âge moyen Ă©tait de 42 ans tandis que celui Ă  l'Ă©chelle de la ville Ă©tait de 43,2 ans.
    • 89,2 % des habitants Ă©taient propriĂ©taires et 10,8 % locataires.
    • Taux d'activitĂ© de 65,7 % et taux de chĂ´mage de 3,4 %.
    • Revenu moyen brut des 15 ans et plus : 68 943 $.
    Évolution démographique
    1981 1986 1996 2006 2011 2016
    8 49212 10116 81017 43517 64017 305

    Personnalités liées à Cap-Rouge

    Jumelage

    Notes et références

    • RĂ©fĂ©rences tirĂ©es de : François Boulianne (dir.), Louise Slater (coordination), Vincent Giguère, Maurice Goulet, Odile Nadeau et Emmanuel Rioux, La paroisse de Saint-FĂ©lix de Cap-Rouge 1859-2009, SociĂ©tĂ© historique du Cap Rouge, coll. « ItinĂ©raires histoire et patrimoine / Histoire de raconter », , 52 p., brochĂ© (ISBN 978-2-920680-08-1)
    1. p. 2
    2. p. 3
    3. p. 4
    • Autres rĂ©fĂ©rences
    1. Le schiste du cap Rouge, sur le site du chantier archéologique Cartier-Roberval.
    2. Lyne Latouche et al., « Cap-Rouge. Une ville, au naturel », Continuité,‎ (lire en ligne).
    3. Jean-François de La Rocque de Roberval, dans le Dictionnaire biographique du Canada en ligne
    4. Banque de noms de lieux du Québec, entrée Cap-Rouge
    5. Saint-Félix de Cap-Rouge, sur Les églises de Québec
    6. André Roberge, Cap-Rouge : 125 ans de vie municipale, 1872-1997, Cap-Rouge, Société historique de Cap-Rouge, , 77 p. (ISBN 978-2-920680-05-0, lire en ligne)
    7. « Histoire de la poterie de Cap-Rouge - Poterie de Cap-Rouge - Archéologie - Ville de Québec », sur archeologie.ville.quebec.qc.ca (consulté le )
    8. L'église de Cap-Rouge, Cap-Rouge, Société historique de Cap-Rouge, , 47 p. (ISBN 2-920680-00-5), p. 7
    9. Site du Festival DĂ©couvr'Arts
    10. Portrait sociodémographique et économique du quartier Cap-Rouge - Janvier 2019

    Annexes

    Articles connexes

    Liens externes

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