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Camp de femmes pour la paix de Greenham Common

Le Camp de femmes pour la paix Ă  Greenham Common est un campement de protestation pacifiste contre l'installation de missiles nuclĂ©aires sur la base Royal Air Force de Greenham Common, dans le Berkshire, l’un des plus anciens comtĂ©s d’Angleterre oĂč se trouve le chĂąteau de Windsor. Le camp de femmes pour la paix a dĂ©marrĂ© en septembre 1981 et a durĂ© dix-neuf ans, jusqu’à son dĂ©mantĂšlement dĂ©finitif en 2000.

Photographie du campement prise le 12 décembre 1982.

Historique

L’implantation du camp dĂ©marre en septembre 1981, Ă  l’initiative de trente-six femmes du Pays de Galles qui ont organisĂ© une marche depuis Cardiff afin de protester contre le projet de l’OTAN d’installer sur la base de Greenham Common des missiles de croisiĂšre Ă©quipĂ©s de tĂȘtes nuclĂ©aires[1]. En fĂ©vrier 1982, le camp devient une manifestation rĂ©servĂ©e aux femmes[1].

« À leur arrivĂ©e Ă  la base militaire, certaines des manifestantes s’enchaĂźnent Ă  la clĂŽture. Les manifestantes de Greenham, qui arborent les couleurs des suffragettes (blanc et violet), vĂ©ritable symbole de la tradition du refus des femmes britanniques, rĂ©clament un dĂ©bat public tĂ©lĂ©visĂ© avec le ministĂšre de la DĂ©fense [
]. Leur demande ayant Ă©tĂ© rejetĂ©e, elles refusent de partir. Un camp voit rapidement le jour Ă  mesure qu’affluent sympathisant.e.s et provisions »[2].

Fortes de cette solidaritĂ©, « elles dĂ©veloppĂšrent des moyens toujours plus imaginatifs de franchir les grilles — en les escaladant, en se faufilant au-dessous, voire en passant au travers — dans le but de perturber sans violence le quotidien des soldats amĂ©ricains qui occupaient la base. [
] Le 12 dĂ©cembre 1982, environ trente mille femmes « prirent la base dans leurs bras ». Nous nous tenions toutes par les bras et nous chantions, les pieds enfoncĂ©s dans la boue jusqu’aux chevilles. Nous avions dĂ©corĂ© les barriĂšres avec des milliers de petits symboles de la vie de tous les jours, tout en y dĂ©coupant des ouvertures commodes : le grillage eut bientĂŽt un air de laisser-aller, semĂ© de trous comme un tricot ratĂ© »[3].

Ce camp de protestation fĂ©ministe antiguerre et antinuclĂ©aire devient cĂ©lĂšbre Ă  partir du 1er avril 1983, lorsque des dizaines de milliers de personnes vont former une chaĂźne humaine entre Greenham et l’usine d’armements nuclĂ©aires d’Aldermaston[4]. L’écho donnĂ© par les mĂ©dias Ă  cet Ă©vĂ©nement va « inciter Ă  la crĂ©ation d’autres campements de protestation pacifiste sur plus d’une douzaine de sites en Grande-Bretagne, en Europe et ailleurs »[5].

DĂšs le mois de dĂ©cembre 1981 et jusqu’aux annĂ©es 1990, par exemple, un camp de protestation antiguerre et antinuclĂ©aire, mixte celui-lĂ , va s’implanter Ă  l’initiative de pacifistes chrĂ©tiens, notamment quakers, contre l’installation des missiles Pershing de l’OTAN sur la base RAF de Molesworth, dans le Cambridgeshire.

Les campeuses de Greenham Common, quant Ă  elles, situent d’emblĂ©e leur mouvement dans une dimension internationale, en Ă©tablissant des contacts et en multipliant les Ă©changes avec d’autres protestations fĂ©ministes antinuclĂ©aires et antimilitaristes dans le monde : Pine Gap en Australie, base OTAN de Comiso en Sicile, rescapĂ©s des bombardements d’Hiroshima et Nagasaki au Japon, association Women for a Nuclear Free and Independant Pacific, Femmes pour un Pacifique libre, indĂ©pendant et dĂ©nuclĂ©arisĂ©.

Et, bien sĂ»r, avec le campement fĂ©ministe antiguerre et antinuclĂ©aire qui engage aux États-Unis une campagne de protestation symĂ©trique contre les livraisons de missiles nuclĂ©aires Ă  l’Europe : le Women’s Encampment for a Future of Peace and Justice (WEFPJ), Camp de femmes pour un futur de paix et de justice[6] s’implante Ă  Seneca Falls, en mĂ©moire de la toute premiĂšre convention pour les droits des femmes tenue en juillet 1848, et Ă  proximitĂ© du dĂ©pĂŽt d’armes de Seneca, au nord de New York. « Bien que l'armĂ©e des États-Unis ait obstinĂ©ment refusĂ© de confirmer ou dĂ©mentir la prĂ©sence d’armes nuclĂ©aires au dĂ©pĂŽt de Seneca, il a Ă©tĂ© rĂ©vĂ©lĂ© depuis lors que le site servait d’entrepĂŽt aux armes nuclĂ©aires avant leur dĂ©part pour l’Europe. De plus, des matĂ©riaux radioactifs issus du projet Manhattan y Ă©taient Ă©galement stockĂ©s. » À l’étĂ© 1983, 12 000 femmes du monde entier se rassemblent pour implanter un camp d’entraĂźnement Ă  la non-violence, puis les manifestations, campements de protestation et actions de dĂ©sobĂ©issance civile se multiplient tout au long des annĂ©es 1980, et une prĂ©sence continue de protestation fĂ©ministe, antiguerre et antinuclĂ©aire est assurĂ©e jusqu’à 2006 sur le site de Seneca[6].

À partir de 1985, un camp de femmes contre l’armement nuclĂ©aire s’installe Ă©galement Ă  Aldermaston, qui va peu Ă  peu se transformer en campagne de protestation fĂ©ministe permanente contre « la folie nuclĂ©aire en gĂ©nĂ©ral et les armes de destruction massive fabriquĂ©es en Angleterre en particulier »[7]. Ces militantes continuent d’organiser des camps de protestation non-mixtes et publient un fil d’actualitĂ© sur les initiatives anti-guerre et antinuclĂ©aires en Grande-Bretagne[8]. De mĂȘme, le Campement pacifiste permanent de Faslane[9] qui a dĂ©marrĂ© en 1984 Ă  cĂŽtĂ© de la base navale de Faslane en Écosse est toujours actif en 2009[10], afin de maintenir ainsi vivante la protestation anti-guerre tout en poursuivant l’objectif de « rĂ©flĂ©chir au-delĂ  »[11] de toute protestation.

Le Camp de femmes antiguerre de Greenham Common s’affirme « pour le gouvernement Thatcher comme une Ă©pine dans le pied qui perdure tout au long des annĂ©es 1980 »[12]. Bien que les missiles nuclĂ©aires aient quittĂ© la base en 1991, conformĂ©ment au TraitĂ© sur les forces nuclĂ©aires Ă  portĂ©e intermĂ©diaire signĂ© Ă  Washington par MikhaĂŻl Gorbatchev et Ronald Reagan en dĂ©cembre 1987, le camp reste actif jusqu’en 2000[13], afin d’édifier sur place un mĂ©morial et de continuer Ă  protester contre le programme militaire britannique Trident. Sarah Hipperson, l’une des quatre derniĂšres femmes Ă  lever le camp, en est l’une des fondatrices et elle y a sĂ©journĂ© depuis le dĂ©but, dix-neuf ans auparavant[14].

Le 5 octobre 2002, un monument commémorant le camp pacifiste de Greenham Common est inauguré, puis démoli en septembre 2013 aprÚs avoir été vandalisé à plusieurs reprises[15].

Importance de la non-mixité

DĂšs fĂ©vrier 1982, le camp est exclusivement rĂ©servĂ© aux femmes. Cet aspect est trĂšs important car les campeuses mettent en avant leur identitĂ© de mĂšre pour lĂ©gitimer leur protestation contre les armes atomiques, au nom de la sĂ©curitĂ© de leurs enfants et des gĂ©nĂ©rations futures. En mĂȘme temps, le fait que le campement soit rĂ©servĂ© aux femmes marque leur volontĂ© de s’affirmer dans un domaine strictement rĂ©servĂ© aux hommes. Ce n’est pas en recourant Ă  la violence que les femmes de Greenham Common interviennent dans ces espaces de domination virile, mais Ă  travers leur seule prĂ©sence sur une base militaire de la Royal Air Force. À plusieurs reprises en effet, elles pĂ©nĂštrent sur la base, alors que cet espace leur est rigoureusement interdit[16].

C’est Ă  la veille du Nouvel An 1982 qu’elles font irruption sur la base RAF pour la premiĂšre fois : quarante-quatre d’entre elles escaladent les clĂŽtures et se mettent Ă  danser pendant des heures autour et au-dessus des silos contenant les missiles nuclĂ©aires.

Le , tandis que les mouvements pacifistes forment une chaĂźne humaine sur plus de vingt kilomĂštres, deux cents campeuses s’offrent un pique-nique sur la base dĂ©guisĂ©es en nounours. Comme le note la traductrice de Cynthia Cockburn, « Ce pique-nique d’ourses en peluche est une rĂ©fĂ©rence directe Ă  une comptine trĂšs connue en Grande-Bretagne »[3]. Mais surtout, par ce dĂ©guisement infantile qui contraste radicalement avec l’environnement hautement sĂ©curisĂ© d’une base militaire aĂ©ronautique nuclĂ©aire, les femmes rappellent l’impĂ©rative nĂ©cessitĂ© de sĂ©curiser en fait l’avenir de leurs enfants et des gĂ©nĂ©rations Ă  venir.

Puis, elles organisent un Ă©vĂ©nement majeur intitulĂ© “Reflexions sur la base” le 11 dĂ©cembre 1983, au cours duquel 50 000 femmes protestent contre les missiles Cruise arrivĂ©s Ă  Greenham Common trois semaines auparavant. Leur protestation consiste juste Ă  brandir en silence des miroirs symbolisant l’indispensable retour sur soi qui oblige chacun Ă  rĂ©flĂ©chir sur ses actes, Ă  les penser. La journĂ©e se termine avec des centaines d’arrestations, tandis que de nombreuses femmes sectionnent les grillages et pĂ©nĂštrent Ă  nouveau sur la base[17].

En , aprĂšs la dĂ©claration au Parlement britannique selon laquelle « il n’y a plus une seule femme Ă  Greenham, aucun grillage n'a Ă©tĂ© coupĂ©, donc il n'y a pas de frais de rĂ©paration », de petits groupes d’entre elles dĂ©coupent les grillages de la base chaque nuit pendant une semaine[18].

L’ensemble du camp de paix est constituĂ© en fait de neuf petits campings tout autour de la base RAF. Le premier, intitulĂ© Yellow Gate, camp “Porte Jaune”, se focalise plutĂŽt sur la culture New Age, Violet Gate, “Porte Mauve“, sur la religion, et seul le camp Green Gate, “Porte Verte”, strictement rĂ©servĂ© aux femmes, ne laisse entrer aucun visiteur masculin[19]. « Lorsque des hommes sont invitĂ©s au camp dans le cadre d’actions et d’évĂ©nements, il leur est spĂ©cifiquement demandĂ© de participer aux crĂšches pour les enfants, Ă  la cuisine et Ă  d’autres formes d’assistance traditionnellement dĂ©volues aux femmes »[2].

Sources d’inspiration

Alice Cook et Gwyn Kirk, deux des campeuses de Greenham Common, ont publiĂ© en 1983 Des femmes contre des missiles « pour inciter les autres Ă  convertir leurs sentiments de passivitĂ©, d’inertie et d’impuissance en actions rĂ©elles. La clairvoyance, le courage et l’exubĂ©rance des femmes de Greenham peuvent aujourd’hui encore servir de modĂšle aux activistes. »[20]

Les femmes du camp de Greenham Common ont aussi inspirĂ© plusieurs initiatives artistiques au Royaume-Uni et ailleurs, parmi lesquelles la plus importante est probablement Window Peace, qui s’installe du 12 dĂ©cembre 1986 au 11 novembre 1987 sur West Broadway, Ă  New York. À l’initiative de l’artiste fĂ©ministe plasticienne, photographe et vidĂ©aste Susan Kleckner[21], des femmes artistes se succĂšdent chaque semaine un an durant pour exposer leurs Ɠuvres, installations ou performances dans une vitrine du Soho Zat, un entrepĂŽt de Manhattan. Depuis l’étĂ© 2016, un site web retrace l’historique de cette manifestation artistique parallĂšle au Women’s Encampment for a Future of Peace & Justice, campement de protestation qui s’est tenu de 1983 Ă  2006 Ă  proximitĂ© de l’entrepĂŽt d’armes de Seneca en solidaritĂ© avec les femmes de Greenham Common[6].

Obstacles multiples et critiques récurrentes

En s’imposant sur une base militaire, ces femmes affirment leur refus de rester Ă  la maison sans rien faire, tandis que seuls les hommes seraient censĂ©s affronter de façon virile les affaires sĂ©rieuses. Chaque jour qui passe, le refus de ces mĂšres de rentrer Ă  la maison constitue un dĂ©fi contre la traditionnelle assignation des femmes au foyer. De nombreux mĂ©dias interpellent leur action : si elles tiennent tant Ă  assurer l’avenir de leurs enfants, comme elles disent, pourquoi ne restent-elles pas sagement Ă  la maison pour s’occuper d’eux ? Les mĂ©dias veulent ainsi ignorer l’identitĂ© collective de ces femmes, qui consiste Ă  s‘affirmer comme mĂšres protectrices des enfants ; ils mettent l’accent sur le caractĂšre illĂ©gal du campement, en le dĂ©crivant comme un nid de sorciĂšres menant des activitĂ©s criminelles, arguant que ces femmes mettent en pĂ©ril les valeurs de la famille et de l’État[22].

En plus du contrÎle policier constant, plus ou moins opiniùtre selon les circonstances, les campeuses de Greenham Common devront aussi affronter en permanence la critique des mouvements pacifistes et anti-nucléaires traditionnels.

Le mouvement Pugwash, notamment, fondĂ© en 1957 et laurĂ©at du prix Nobel de la paix en 1995 pour son action en faveur du dĂ©sarmement nuclĂ©aire, ne leur a jamais apportĂ© le moindre soutien. Et ce bien que sa prĂ©sidence ait Ă©tĂ© assurĂ©e de 1976 Ă  1988 par Dorothy Hodgkin, troisiĂšme femme Ă  ĂȘtre admise comme “fellow” Ă  la Royal Society (1945) et prix Nobel de chimie en 1964. MĂšre de trois enfants et par ailleurs professeur Ă  Oxford (oĂč elle eut entre autres Ă©lĂšves Margaret Thatcher[23]), Dorothy Hodgkin reste pourtant la seule femme qui ait prĂ©sidĂ© ce mouvement international de scientifiques.

Les rapports ne furent pas simples avec la puissante organisation CND (Campaign for Nuclear Disarmament), fondĂ©e en sous le nom initial de NCNWT (National Campaign against Nuclear Weapons Tests) Campagne nationale contre les essais d’armes nuclĂ©aires. Avec l’installation des missiles nuclĂ©aires amĂ©ricains sur des bases britanniques, la CND a vu ses effectifs passer de 4 287 Ă  100 000 adhĂ©rents entre 1979 et 1985[3].

« De quel droit cette bande de femmes empĂȘchaient-elles les organisations mixtes plus grandes et plus expĂ©rimentĂ©es de mener la rĂ©sistance sur ce bout de terre britannique que le gouvernement avait livrĂ© Ă  Ronald Reagan ? [
] Le fait que les mĂ©dias aient traitĂ© les campeuses avec un mĂ©lange de paternalisme, de mĂ©pris et d’hostilitĂ© n’aidait pas la CND Ă  les considĂ©rer favorablement. D’aprĂšs une recherche commandĂ©e par la CND mais jamais publiĂ©e : « A cause des femmes de Greenham, une cause potentiellement populaire se trouve noyĂ©e sous des vagues de critiques qui s’adressent directement aux campeuses. Elles discrĂ©ditent ainsi une cause qu’elles ont pourtant promis de dĂ©fendre[24]. » La CND nationale en Ă©tait presque arrivĂ©e Ă  la scission sur la question de Greenham, mais le campement pacifiste pouvait compter sur de solides soutiens dans de nombreuses branches locales de la CND, oĂč les femmes Ă©taient majoritaires[3]. »

De leur cĂŽtĂ©, bien que souvent issues de ces mouvements et loin de refuser tout contact avec des organisations mixtes, les campeuses de Greenham revendiquent trĂšs concrĂštement leur droit Ă  exprimer une protestation spĂ©cifique, toujours non violente mais Ă©nergique et imaginative, audacieuse et parodique, anti-hiĂ©rarchique et anti-patriarcale, dans le souci constant d’inventer ses modes d’auto-organisation au lieu de consolider une quelconque culture d’appareil.

Bibliographie

  • Alice Cook et Gwyn Kirk, Des femmes contre des missiles. RĂȘves, idĂ©es et actions Ă  Greenham Common, prĂ©face de Benedikte Zitouni, Paris, Cambourakis, 2016 (ISBN 2366242328).
  • Barbara Harford, Greenham Common: Women at the wire, Londres, The Women’s Press, 1984
  • Sarah Hipperson, Greenham: Non-violent women-v-crown prerogative, Greenham Publications, 2005
  • Benedikte Zitouni, Planetary destruction, ecofeminists and transformative politics in the early 1980s, 2014

Documentaires

  • Common Sense: Greenham Actions 1982, Gwyn Kirk, 1983 
  • Carry Greenham Home (en), Amanda Richardson et Beeban Kidron, 69 min, 1983
  • The Greenham Challenge: Bringing missiles to trial, Peter Wiesner, Center for Constitutional Rights, 1992
  • Greenham Common: Both sides of the fence, Meridian Broadcasting, 1994
  • And the Fence Came Tumbling Down, Janet Bloomfield, Tim Knock, Pamela Meidell, 2001
  • Des femmes contre des missiles, Sonia Gonzalez, 52 min, 2021

Notes et références

  1. (en) « How the Greenham Common protest changed lives: ‘We danced on top of the nuclear silos’ », sur The Guardian.com, (consultĂ© le ).
  2. Anna Feigenbaum, « Le camp pour la paix exclusivement fĂ©minin de Greenham Common », (traduit et adaptĂ© depuis A. Feigenbaum, «Tactics and technology», thĂšse de doctorat, McGill, 2008 ; A. Feigenbaum, A.P.Mac Curty et F. Frenzel, Protest Camps, ZED, 2013 et Salter, « Protest Camps », M. Ed, 2016, « Making Things International-2 », University of Minnesota Press, Minneapolis), in FĂ©minismes ! — maillons forts du changement social, revue Passerelle no 17, juin 2017, coĂ©dition Ritimo et Coredem
  3. Cynthia Cockburn, Des femmes contre le militarisme et la guerre, traduit par SĂ©verine Sofio, La Dispute, 2015
  4. Cf. dates historiques sur BBC News qui rappellent une précédente manifestation partie de Londres du 18 avril 1960 (en) «Des milliers de manifestants contre la bombe H marchent sur Aldermaston ».
  5. David Cortright, Peace: A History of Movements and Ideas, Cambridge University Press, 2008
  6. Cf. le site web en ligne (en) depuis l’étĂ© 2016, qui rassemble de nombreux textes, images, chansons et vidĂ©os de l’époque.
  7. PrĂ©sentation du site web :en: du Camp de femmes pour la paix d’Aldermaston – Campagne contre les armes nuclĂ©aires.
  8. Dont celles de Million Women Rise Un million de femmes debout, Women in Black Against War Femmes en noir contre la guerre, The Mama Bears Brigade La brigade des mamans nounourses, etc. Une des rubriques du site recense entre autres les chansons de Greenham Common.
  9. Cf. (en) Campement pacifiste permanent de Faslane
  10. Des militants de ce camp en ont publié un journal en 2008 : Faslane: Diary of a Peace Camp, Polygon Edimburgh
  11. Cf. Raisonner plus loin que la protestation, section de l’article sur les camps de protestation pacifiste.
  12. Cf. Greenham Common Peace Camp, «The Free Festivals and the saga of the Peace Convoy», Les festivals libres et l’épopĂ©e du Convoi pour la paix en route vers le camp de Greenham Common (en) en ligne et article du quotidien The Guardian « Le legs de Greenham Common aura survĂ©cu Ă  Margaret Thatcher » par Beatrix Campbell, 17 avril 2013
  13. https://www.theguardian.com/uk/2000/sep/05/1
  14. Cf. BBC Radio 4, Ă©mission du 3 novembre 2011 Ă  la BBC.
  15. Cf. le (en) site historique du camp de Greenham Common.
  16. Cf. (en) Votre Greenham chronologie du camp de protestation Ă©tablie par le quotidien The Guardian, et Laura J. Shepherd, Gender Matters in Global Politics, Routledge, New York, 2010, (Le genre compte en politique internationale).
  17. Chronologie (en) Votre Greenham du quotidien The Guardian.
  18. Cf. (en)Red Rag, Encore de l’action Ă  Greenham, 10 fĂ©vrier 1987.
  19. Cf. le rapport des (en)archives gouvernementales concernant le camp de Greenham.
  20. QuatriÚme de couverture de la version française traduite par Cécile Potier et préfacée par Benedikte Zitouni aux éditions Cambourakis, 2016, en ligne
  21. Susan Kleckner
  22. Cf. Laura J. Shepherd, Gender Matters in Global Politics, Routledge, New York, 2010, Le genre compte en politique internationale.
  23. Un article de BBC News en ligne (en) de 2014, « Thatcher and Hodgkin: How chemistry overcame politics », (« Thatcher et Hodgkins, comment la chimie influença la politique »), fait l’hypothĂšse que la brillante carriĂšre de Dorothy Hodgkin a pu inspirer celle de la “Dame de fer”, alors timide Ă©tudiante en chimie.
  24. Compte rendu de recherche, 1983, cité par Sacha Roseneil, Disarming Patriarchy: Feminism and political Action at Greenham, Open University Press, Buckingham et Philadelphie, 1995.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

  • Le (en) site historique dĂ©crit les difficultĂ©s de la vie quotidienne sans eau, ni Ă©lectricitĂ©, ni tĂ©lĂ©phone, bien sĂ»r, et malgrĂ© un contrĂŽle policier quasiment constant.
  • En plus de la chronologie, le (en) site du quotidien The Guardian illustre en dĂ©tail la plupart des actions de protestation, ici en vidĂ©o celle contre Ronald Reagan et ses rĂ©percussions Ă  l’ONU.
  • Le site des (en) festivals de rock libres illustre comment, Ă  la suite du libre festival de rock de Stonehenge en juin 1982, un convoi pacifiste de plus de 100 vĂ©hicules se rendit Ă  Greenham Common en solidaritĂ© avec les campeuses.
  • Les archives gouvernementales britanniques publient un important (en) dossier sur le camp de femmes de Greenham Common, Ă©laborĂ© par la BibliothĂšque des femmes de la London School of Economics Ă  l’UniversitĂ© de Londres.
  • www.greenhamcommon.org.uk. Un site web (en) sur la base militaire de Greenham Common de 1941 Ă  1992. Sans la moindre allusion au camp de protestation des femmes.
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