Calvinet
Calvinet est une ancienne commune française située dans le département du Cantal en région Auvergne-RhÎne-Alpes.
Calvinet | |
ChĂąteau de Lamothe Ă Calvinet | |
Administration | |
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Pays | France |
RĂ©gion | Auvergne-RhĂŽne-Alpes |
DĂ©partement | Cantal |
Arrondissement | Aurillac |
Maire délégué Mandat |
François Danemans 2019-2020 |
Code postal | 15340 |
Code commune | 15027 |
DĂ©mographie | |
Gentilé | Calvinétois, Calvinétoises |
Population | 488 hab. (2016 ) |
Densité | 36 hab./km2 |
GĂ©ographie | |
CoordonnĂ©es | 44° 43âČ 07âł nord, 2° 21âČ 30âł est |
Altitude | Min. 452 m Max. 742 m |
Superficie | 13,73 km2 |
Ălections | |
DĂ©partementales | Maurs[Note 1] |
Historique | |
Commune(s) d'intégration | Puycapel |
Localisation | |
GĂ©ographie
Communes limitrophes
Leynhac | Saint-Antoine | MarcolĂšs | ||
Mourjou | N | SĂ©nezergues | ||
O Calvinet E | ||||
S | ||||
Cassaniouze |
Histoire
Village au cĆur de la ChĂątaigneraie cantalienne, Calvinet semble avoir pour origine le nom de 'Calvinus' gaulois latinisĂ© durant la pĂ©riode gallo-romaine.
Autrefois chùtellenie dépendante de la puissante vicomté de Carlat. Détaché de ladite vicomté, Calvinet n'est plus alors qu'un petit bailliage seigneurial.
L'an 1261, Eustache de BeaumarchĂšs bailli des montagnes d'Auvergne et sĂ©nĂ©chal du Poitou, Ă©pouse Marine de Vigouroux, dame de Calvinet et devient par lĂ -mĂȘme seigneur du lieu. Il rend hommage Ă Alphonse de Poitiers (frĂšre de Saint-Louis).
S'ensuit, en 1268 la construction d'une forteresse importante.
«Le samedi aprĂšs la fĂȘte St-Vincent de l'an 1322» eut lieu la vente, «moyennant 45 000 livres, de la terre et baronnie de Calvinet, membre attachĂ© au ComtĂ© de CarladĂšs, par Noble et puissant Seigneur Jean Hughes de Chambellac, chevalier comme mariĂ© (sic) de Dame Marie de Beaumarchais, fille et hĂ©ritiĂšre universelle de Noble Seigneur Michel de Beaumarchais, Ă Noble et puissant Seigneur Pierre Du Chemin, chevalier seigneur de Ver[2]».
En 1330 est construite l'Ă©glise.
Calvinet est ensuite acquis par Jean 1er, Duc de Bourbon & d'Auvergne, comte de Clermont (1380-1433) Pair & Chambrier de France, Capitaine Général des pays de Languedoc & Duché de Guyenne. Défait à la bataille d'Azincourt, prisonnier des Anglais, il mourut en Angleterre aprÚs 19 ans de prison.
La place forte est incorporée au domaine royal sous François Ier
Henri 1er de la Tour d'Auvergne, Vicomte de Turenne, Duc de Bouillon, marcha en 1576 sur Périgueux, pour secourir cette ville assiégée par les catholiques; sitÎt aprÚs cette expédition, il prit Figeac "par escalade" (sic), puis s'empara de Calvinet (D'aprÚs M Marsollier: 'Histoire de Henry de la Tour D'Auvergne' chez Francis Barois Libraire à Nevers 1719)
Le Roi Henri IV concÚde, par brevet du 30 avril 1598 aux huguenots du haut-pays, afin de garantir leur liberté de conscience, une seule place de sûreté en Auvergne : Calvinet, défendue par une garnison de 13 soldats. Elle dépendait jusqu'en 1620 du " Haut-Querci, dioceze de Caor" (sic), puis en 1621 de la Haute-Auvergne, Généralité de Riom.
Cette place forte a eu pour gouverneurs successifs trois Giou , issus d'une famille huguenote illustre de chevalerie distinguée tant par les alliances et la naissance, que par les services rendus au roi Henri IV :
- LĂ©vi de Giou de Cailus, dit Louis (? +1622), nommĂ© gouverneur le 29 dĂ©cembre 1590. Il Ă©tait Ă©cuyer, depuis le 28 septembre 1589, de Catherine de Bourbon, duchesse d'Albret, sĆur du roi Henri IV.
Il battit le Duc de Joyeuse Ă Montaudran, ce qui lui valut une lettre flatteuse du Roi. Les archives de la Maison de Giou font Ă©tat de plusieurs lettres du Roi Henri Ă©crites Ă ce mĂȘme LĂ©vi en son gouvernement & chĂąteau de Calvinet, dans l'une desquelles, il le convia de venir Ă son sacre.
- Jacques II de Giou, chevalier, familier de Jacques d'Armagnac. Il lui reviendra la charge, en tant qu'adjudicataire, de la démolition des places fortes de Murat et de Carlat.
- Henri de Giou, chevalier, seigneur de La Roque Arnals, fils cadet de Lévi. Nommé gouverneur pour succéder à son frÚre décédé.
- M. Du Bousquet, (1613-1660) autre gouverneur, fut lieutenant du Roi; il s'Ă©tait distinguĂ© par sa valeur au siĂšge de la Rochelle oĂč Louis XIII, de qui il avait dĂ©jĂ l'honneur d'ĂȘtre connu, lui dit un jour :"Du Bousquet, est-il vrai que vous ĂȘtes Huguenot ?, Oui Sire, rĂ©pondit-il Ă ce Prince, mais mon Ă©pĂ©e est Catholique".. .(AbrĂ©gĂ© de la Vie et des vertus de Marguerite AimĂ©e Du Bousquet (sa fille) - Ste Marie de MĂącon 1736)
Le chùteau sera détruit sur ordre de Richelieu en 1634, selon ordonnance royale du 8 novembre 1633 ordonnant la destruction des chùteaux en Auvergne.
Vers 1895 est construit le presbytÚre selon les plans dessinés par Maurice Sizaire alors ùgé de 18 ans, lequel deviendra plus tard un constructeur d'automobiles réputé ( il subsiste une superbe Sizaire et Naudin de 1913 dans le Cantal).
Avec le titre de comte de CarladÚs, les princes de Monaco portaient depuis 1643 celui de baron de Calvinet. Ces titres français de noblesse ne se transmettant uniquement que par la filiation masculine et légitime, ils sont considérés comme éteints depuis 1949, au décÚs de Louis II Grimaldi.
Jean de Bonnefon, journaliste et poÚte local, a donné son nom à la place centrale du village.
Le , elle fusionne avec Mourjou pour constituer la commune nouvelle de Puycapel[3], dont elle est le chef-lieu.
Politique et administration
Population et société
DĂ©mographie
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[5]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2008[6].
En 2016, la commune comptait 488 habitants[Note 2], en augmentation de 1,04 % par rapport Ă 2010 (Cantal : â1,53 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Activités et Loisirs
- Camping municipal "Les Ărables"
- Piscine municipale
- Terrains de sports
- Lac pour pĂȘche
- Randonnées
Ăconomie
Industrie
L'entreprise Interlab, filiale d'Interscience[9], spécialisée dans le matériel de laboratoire pour analyses micro-biologiques, est leader dans son domaine. Elle exporte, à partir du village de Mourjou, dans le monde entier. 80 % de son chiffre d'affaires est réalisé hors de France[10]. Elle emploie une trentaine de personnes, ce qui est beaucoup pour une commune de quelques centaines d'habitants. Elle contribue à faire revivre le Cantal dépeuplé par l'exode rural.
Autres activités
- Supérette
- Garage et station service 7/7j 24/24h
- Poste
- MĂ©decin
- Pharmacie
- Vétérinaire
- Dentiste
- Coiffeur
- Boulangerie artisanale
- Marché Bio de l'association Serfouette
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Le ChĂąteau de Lamothe ;
- Les quelques vestiges de l'ancien chùteau de Calvinet, et du noyau primitif sur les hauteurs, traversé par la route appelée "le pavé" ;
- L'église Saint-Barthélemy de Calvinet[11] ;
- La chapelle du Puy Capel, Ă©difiĂ©e en 1880. Jamais ouverte au culte, situĂ©e sur le plateau du mĂȘme nom ;
- Le cromlech de la Rouquette.
Personnalités liées à la commune
- Eustache de Beaumarchais (~ 1235 - 1294), sénéchal de Toulouse et bùtisseur de bastides portant des noms de villes espagnoles ou italienne (Fleurence, Valence d'Albi, Pampelonne, Grenade, etc.) ;
- LĂ©vi de Giou, dit Louis ( ? - â 1622), gouverneur de Calvinet, Ă©cuyer de la princesse Catherine de Bourbon, duchesse d'Albret, sĆur du roi Henri IV ;
- Jean de Bonnefon (1866-1928), poÚte et polémiste ;
- Louis II (prince de Monaco) (1870 - 1949), dernier baron de Calvinet[12] ;
- Jean-Marie Gaston (1911 - 2016), romancier et poĂšte cantalien en langue d'oc ;
- Raymond Lavigne (1922 - 2014), grand reporter, journaliste, scénariste et auteur de romans policiers.
HĂ©raldique
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Les armes de la commune se blasonnent ainsi : FuselĂ© dâargent et de gueules. |
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Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative aux organisations :
Notes et références
Notes
- Depuis , la commune nouvelle de Puycapel est entiÚrement rattachée au canton de Maurs.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2019, millésimée 2016, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2018, date de référence statistique : 1er janvier 2016.
Références
- Pierre Ravarini, « index.html », sur www.hydro-land.com (consulté le )
- extrait du parchemin original en latin, traduit en français en 1674
- « ArrĂȘtĂ© prĂ©fectoral portant crĂ©ation d'une commune nouvelle », Recueil des actes administratifs spĂ©cial n°15-2018-092,â , p. 32-33 (lire en ligne [PDF])
- GĂ©raud de Bonnafos, Comment fausser compagnie Ă ses geĂŽliers allemands : Manuel d'Ă©vasion, Editions Pierre de Taillac, , 93 p. (ISBN 2-3644-5080-2), p. 90.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'Ăcole des hautes Ă©tudes en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015 et 2016.
- Site d'Interscience.
- « Interlab », sur cantalindustrie.com (consulté le )
- https://annie-couderc.pagesperso-orange.fr/Pages/histoire/eglise.html L'église Saint-Barthélemy de Calvinet
- source: "les titres des Grimaldi de Monaco"'