Accueil🇫🇷Chercher

Bruno Destrée

Bruno Destrée (1867–1919) est un bénédictin, poète de langue française et un critique d’art belge. Il est le frère de l’homme politique Jules Destrée.

Bruno Destrée
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  52 ans)
Louvain
Nom de naissance
Georges Destrée
Pseudonyme
Olivier-Georges Destrée
Nationalité
Formation
Université Libre de Bruxelles
Université libre de Bruxelles (en)
Activités
Fratrie
Autres informations
A travaillé pour
Nom en religion
Bruno
Ordre religieux
Ordre de Saint-Benoît (à partir de )
Genre artistique
Archives conservées par
Archives départementales des Yvelines (166J, Ms 3367-3371, 5 pièces, date inconnue)[1]

Benoît Destrée fut moine à l’abbaye de Maredsous, puis à l’abbaye du Mont-César à Louvain. Il s’intéressa notamment au préraphaélisme.

Éléments biographiques

Georges Destrée naît à Marcinelle le 10 août 1867. Il est le frère cadet de l’homme politique Jules Destrée.

Comme lui, il fait des études de droit à l’université libre de Bruxelles. C’est alors qu’il fait précéder son prénom de celui de son père, Olivier. Il collabore, en tant que chroniqueur artistique, à la revue La Jeune Belgique où il fait la connaissance de Max Waller, Albert Giraud et Iwan Gilkin.

Anglophile, il s’enthousiasme pour la peinture prĂ©raphaĂ©lite : il publie en 1894 Les PrĂ©raphaĂ©lites : notes sur l’art dĂ©coratif et la peinture en Angleterre, le premier essai en langue française sur ce courant. Dans la Revue gĂ©nĂ©rale d’octobre 1895, il donne une traduction presque complète de La Lampe de la mĂ©moire, le sixième chapitre des Sept Lampes de l’architecture (en) : quelques annĂ©es plus tard, la lecture de ce texte par Marcel Proust est dĂ©cisive dans sa propre entreprise de traduction de l’œuvre de John Ruskin[2].

Il collabore ensuite à la revue catholique Durendal. Il se rapproche peu à peu du catholicisme et décide en octobre 1898 d’entrer dans l’ordre de Saint-Benoît. Il prend le nom de dom Bruno. Il quitte l’abbaye de Maredsous pour celle du Mont-César à Louvain. Il est ordonné prêtre en 1903.

En 1911, il collabore avec son frère Jules Ă  l’organisation de l’exposition « Les Arts anciens du Hainaut Â».

Il meurt d’une péritonite le 30 octobre 1919 à Louvain.

Ĺ’uvres

  • 1891 – Journal des DestrĂ©e
  • 1894 – Poèmes sans rimes, disponible sur Internet Archive
  • 1894 – Les PrĂ©raphaĂ©lites : notes sur l’art dĂ©coratif et la peinture en Angleterre, disponible sur Internet Archive
  • 1895 – The Renaissance of sculpture in Belgium, disponible sur Internet Archive
  • 1897 – Les Mages
  • 1898 – Trois Poèmes : Sainte DorothĂ©e de Cappadoce ; Sainte Rose de Viterbe ; Saint Jean Gualbert
  • 1904 – La Mère Jeanne de Saint-Mathieu DeleloĂ« : une mystique inconnue du XVIIe siècle
  • 1908 – Au milieu du chemin de notre vie
  • 1910 – Les BĂ©nĂ©dictins
  • 1911 – L’Âme du Nord
  • 1913 – Impressions et Souvenirs
  • 1913 – L’Orfèvrerie religieuse : l’œuvre de Jan Brom, disponible sur Internet Archive

Notes et références

  1. « https://archives.yvelines.fr/rechercher/archives-en-ligne/correspondances-du-musee-departemental-maurice-denis/correspondances-du-musee-maurice-denis », sous le nom DESTREE Dom Bruno (consulté le )
  2. (en) Cynthia J. Gamble, Proust as Interpreter of Ruskin : The Seven Lamps of Translation, Birmingham, Summa Publications, , 281 p. (ISBN 1-883479-36-3, lire en ligne), chap. 4 (« Proust’s Ruskinian epiphany »), p. 52-55.

Voir aussi

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Laurence Brogniez, « Georges-Olivier DestrĂ©e et la religion de l’art : de l’esthète au converti », dans Alain Dierkens (Ă©d.), Problèmes d’histoire des religions : Dimensions du sacrĂ© dans les littĂ©ratures profanes, vol. 10, Bruxelles, Éditions de l’universitĂ© de Bruxelles, (lire en ligne), p. 33-42. Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • Henry Carton de Wiart, La Vocation d’Olivier-Georges DestrĂ©e, Paris, Flammarion, coll. « Notre clergĂ© », , 248 p.
  • Geneviève De Grave, Dom Bruno DestrĂ©e : l’esthète, le converti, le moine, Liège, La PensĂ©e catholique, coll. « Études religieuses », , 22 p.
  • RenĂ© Dethier, Les Écrivains de chez nous : Dom Bruno DestrĂ©e (Olivier-Georges), vol. VI, Charleroi, Éditions de la Jeune Wallonie, s.d., 12 p.
  • Arnold Goffin, « Olivier-Georges DestrĂ©e », Durendal, no 12,‎ , p. 991-1000 (lire en ligne, consultĂ© le ).
  • Pierre Nothomb, Une conversion esthĂ©tique : Olivier-Georges DestrĂ©e, Bruxelles, Action catholique, coll. « Science et foi », , 51 p.
  • (en) Gladys Turquet-Milnes, « The DestrĂ©e Brothers : The Neo-Catholic Movement and Socialist Movement », dans Some modern Belgian writers : A critical study, New York, Robert M. McBride & Co., (lire en ligne), p. 129-149.
  • Idesbald Van Houtryve, « DestrĂ©e (Georges dit Olivier-Georges) », dans Biographie nationale, t. XXXIII, Bruxelles, Établissements Émile Bruylant, (lire en ligne), col. 247-251.

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.